François Piette

26 DÉC 2011

A la conquête du Globe !

La Focus, elle sera identique aux quatre coins du globe ! Ford l’a annoncé, les habituelles adaptations aux différents marchés, c’est fini ! Reste à voir si la Focus n’a pas perdu son âme de familiale sportive… Au banc d’essai, nous passons les 1.6 TDCi et 1.6 EcoBoost.

Agressive

Voilà treize ans que la Focus circule sur nos routes. C’est dire si elle fait désormais partie du paysage ! Pourtant, avec cette nouvelle génération, les modifications esthétiques se font plus nettes : plus agressive, mais plus torturée aussi, elle manque de finesse pour certains, ou affiche une sportivité évidente pour d’autres. Au moins la mondialisation n’aura pas engendré un design fade …

Sobre diesel et… sobre essence !

Pour cette essai, nous avons pu mettre la main sur deux modèles : la Focus 1.6 TDCi de 115 chevaux et la 1.6 EcoBoost essence de… 180 chevaux !

Commençons avec le premier des deux. Sur le papier, il affiche un tempérament tout à fait dans le coup : 115 chevaux et 270 Nm dès 1.750 tr/min. Sur la route, il affiche une souplesse et une discrétion fort appréciables, mais quelques chevaux semblent manquer à l’appel… Notre jeune exemplaire n’a probablement pas pu dégourdir les guibolles de tous les canassons que compte l’écurie ! Non, ce n’est certainement pas un poumon, mais on s’attend à d’autres performances, plus en rapport avec le dynamisme légendaire du modèle...

En essence, le 1.6 EcoBoost affiche évidemment un tout autre tempérament. Sa sonorité travaillée rend les accélérations rauques et grisantes alors que son tempérament est plutôt linéaire. Pas de franches libérations au programme, mais une poussée soutenue sur toute la plage de régimes. La bonne nouvelle, c’est précisément sa souplesse, qui permet d’avancer fort tout en consommant peu. Une réussite !

Et ça tient ?

La Focus a toujours été plébiscitée pour son comportement routier digne d’une sportive ! Et la nouvelle venue ne fait pas exception à la règle, mais affirme un tempérament plus tourné vers le grand tourisme. En cause ? Un amortissement plus souple, plus tolérant envers les irrégularités du revêtement. L’efficacité ne perd pas beaucoup de plumes dans la mutation, mais l’ensemble donne une impression de moins grande vivacité. Soyons bien clairs, la Focus reste toujours une grande maîtresse du segment à ce niveau : neutre et précise, elle est parfaitement capable de suivre des petites GTI sur parcours tourmentés. Il ne vous reste plus qu’à vous habituer à la direction, assez artificielle.

Sécurité

La nouvelle Focus, c’est aussi un ensemble impressionnant de technologies haut de gamme. Un improbable arsenal qui comprend le système de freinage automatique (si un risque de collision se fait imminent), l’alerte au franchissement de ligne blanche, le détecteur de panneaux de signalisation, l’autobloquant électronique, les feux de route automatiques, le régulateur adaptatif et, petite cerise sur le gâteau, le système actif d’aide au parking !

Confortable !

Rien à redire au niveau des suspensions : la Focus absorbe et digère les inégalités routières avec un remarquable talent. Votre dos restera entier, même après un long voyage ! La position de conduite est excellente, l’habitabilité est largement calculée pour les 4 personnes, mais le coffre marque le pas, avec un volume somme toute peu impressionnant face aux concurrentes. Même remarque pour le break Clipper. Sur la route, si le moteur est silencieux, on note d’emblée bon nombre d’autres sources sonores…

Budget et équipement

Si la diesel nous a gratifié d’une consommation assez commune de 6 l/100 km, la version EcoBoost s’est montrée remarquablement frugale, avec 7,5 l/100 km en moyenne. D’ailleurs, un petit « éco-run » a gratifié l’un de mes distingués confrères d’un remarquable 4,7 l/100 km ! Toutes mes félicitations s’il lit ces lignes ! Pour ma part, je n’ai pu faire mieux que 5,3 l/100 km, mais à un rythme plus « enlevé », il est vrai…

Question finitions, Ford en propose trois pour le 1.6 TDCi : Trend, Trend Sport et Titanium. La différence de prix entre la première et la dernière atteignant à peine 2.150 €, n’hésitez pas : foncez droit sur la version Titanium, affichée à 23.350 € ! Petit (gros) regret : l’armada électronique sécuritaire n’est disponible qu’en option !

Conclusion

Plus sûre, plus confortable, mieux finie mais toujours aussi amusante à conduire, la Focus s’adresse toujours aux fins amateurs de conduite automobile. La globalisation du produit n’a donc pas édulcoré sa saveur, ce qui est un vrai compliment, même si quelques légers défauts mériteraient une attention des têtes pensantes de la marque…
 

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