François Piette

19 MAR 2004

Mégane Renault Sport : la dynamite de Dieppe

225 chevaux cachés dans un moteur de 2 litres. Renault n’a pas failli à sa réputation de marque aimant transformer quelques modèles en véritables bombes. C’est au tour de la Mégane II de se métamorphoser. Et la berline autant que le coupé y passent. Si les caisses sont construites en Espagne, c’est l’usine de Dieppe qui assemble entièrement la Mégane Renault Sport. Normal, c’est le site dédié à la fabrication des véhicules sportifs de la marque. Conscient qu’une voiture, même sportive, doit rester confortable, la Mégane Renault Sport allie sportivité et agrément d’utilisation au quotidien. L’habitacle est quasi conforme à l’original, avec toutefois des sièges avant au galbe prononcé, le pédalier et le repose-pied en aluminium. Histoire d’affirmer le caractère sous le capot. Tout en gardant une certaine élégance, la sportive est généreuse dans ses formes : larges grilles d’entrée d’air dans les boucliers, double sortie d’échappement centrale, becquet et jantes alu de 18 pouces ! Le train avant à pivot indépendant se porte garant d’une conduite précise et élimine les réactions de direction. Certes, cela enlève un peu du piment des tractions de forte puissance, mais accroît le sentiment de sécurité. Le tarage des amortisseurs et des ressorts de suspension raffermit le comportement pour le rendre plus dynamique. Pourtant, le moteur 2.0 16V turbocompressé ne manquera pas de donner du dynamisme. Il se démarque du moteur haut de gamme de la marque par une évolution du turbo, du vilebrequin et des pistons. Ainsi, il développe 225 ch pour un couple de 300 Nm. 90 % de ce dernier est disponible entre 2000 et 6000 tours minute ! En maniant convenablement la boîte 6 vitesses, on peut enrouler le km, départ arrêté, en 26.7 secondes et accélérer de 0 à 100 en 6.5 secondes. La sportivité du bloc est aussi confirmée par la sonorité spécifique de l’échappement. Et tout ça avec une consommation mixte de 8.8 L au cent… en conduite pépère. Pour arrêter la bête, on peut compter sur un système de freinage puissant et endurant. Quatre disques à grand diamètre (312 mm ventilés devant, 300 mm derrière) se chargent de cette besogne. Les disques avant sont soutenus brillamment par des étriers Bembo à quatre pistons. Le tout aidé électroniquement par l’ABS, l’ESP avec contrôle de sous-virage, l’ASR et la régulation du couple moteur en rétrogradage MSR. Et pour l’évitement et les lacets, la direction à assistance variable devrait permettre de diriger son bolide sans trop de contrariétés. Et si, par malheur, on ne peut éviter le crash, la structure absorbera une quantité importante de l’énergie du choc puisque la Mégane II avait reçu 5 étoiles aux crash-tests Euro NCAP. L’équipement est évidemment à la hauteur de l’investissement. Car quand on achète une Mégane Renault Sport, comme toute sportive dérivée d’ailleurs, on montre un intérêt certain pour l’automobile. Dès lors, le constructeur gâte le conducteur. Le volant et le siège du poste de pilotage sont munis de multiples réglages. Pour profiter confortablement des G latéraux et frontaux, le maintien et l’assise du dossier des sièges avant ont été renforcés. La Mégane Renault Sport bénéficie aussi du système de protection de troisième génération de la marque au losange : airbags frontaux et latéraux à l’avant, airbags rideaux devant et derrière, airbags latéraux à l’arrière et ceintures à double limitation d’effort et double prétension aux places avant. Cette voiture de mordus de bitume saura se montrer docile au quotidien tout en étant capable de procurer du plaisir dès que c’est possible. D’autant que les reprises sont au rendez-vous dès les bas régimes. Reste à ne pas se faire confisquer le permis… © Olivier Duquesne

Source : Renault
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