François Piette

5 MAI 2005

Le collègue qu’on emmène en week‑end

Si on choisit un pick-up c’est pour le faire travailler, en principe. Véritable tout-terrain et transporteur hors pair, le L200, comme tous les pick-up, permet de vivre plus facilement les loisirs encombrants, le travail ou d’évoluer dans des endroits délicats.

Si on choisit un pick-up c’est pour le faire travailler, en principe. Véritable tout-terrain et transporteur hors pair, le L200, comme tous les pick-up, permet de vivre plus facilement les loisirs encombrants, le travail ou d’évoluer dans des endroits délicats. Le L200 que nous avons essayé a dû remplir une mission : ramener du bois après un parcours forestier (sur terrain privé), en plein hiver. La météo nous a aidé avec des températures polaires et un terrain très glissant, surtout après le passage de gué. Rien de tel pour vérifier les aptitudes du pick-up. Look antonyme Mitsubishi a réussi à insuffler à son L200 à la fois de la robustesse et de la finesse. Deux antagonismes qui pourtant se marient bien et jouent au chat et à la souris selon l’angle sous lequel on regarde ce pick-up. En fait, le Mitsubishi L200 a évolué durant l’automne 2004. Il arbore désormais un nouveau design de sa grille avant comparable à celui du Pajero Sport, conformément à la nouvelle identité visuelle de Mitsubishi Motors. Mais là où il se démarque c’est avec sa couleur bi-ton et sa prise d’air sur le capot. Selon le niveau de finition, on peut aussi retrouver des projecteurs antibrouillard et d’imposantes jantes de 16 pouces en alliage. Il démontre son côté aventurier avec la présence, au centre de la planche de bord, d’un thermomètre, d’une boussole et d’un témoin de charge de batterie. 4x4 En mode normal, deux roues motrices, le L200 est une propulsion utilisant une transmission à 5 vitesses. Bien sûr, le L200 est un véritable tout-terrain, même si son gabarit imposant pourrait l’handicaper dans les chemins étriqués. En tout cas, chez Mitsubishi on a du savoir-faire en quatre roues motrices. Ici, cela se passe manuellement avec une boîte de transfert. Si le terrain se complique, il suffit de changer la transmission pour rouler en quatre longues ou en quatre courtes. Et le terrain s’est compliqué. Arrivé dans notre parcours boisé, les choses ont commencé doucement avec un chemin rocailleux. Il est négocié sans problème, on aurait même pu laisser la boîte de transfert sur 2H. Arrive de la terre gelée, rien de difficile… De même que quelques flaques recouvertes d’une couche de glace qu’on perce avec nos 1770 kg. À l'eau Puis vient le passage du ruisseau, partiellement gelé. L’eau a fabriqué de méchants creux durant l’automne. On décide de prendre de face (il y a une plaque de protection à l’avant, si ça frotte on reculera et on passera de biais). L’angle d’attaque du pick-up japonais affiche 35,9 °, contre 27,6 ° pour l’angle de sortie et 23,2° pour l’angle ventral. Ici, évidemment, on a mis le rapport court. Malgré le porte-à-faux, cela passe sans soucis (empattement de 2960 mm correspondant à 60 % de la longueur totale). Juste après l’eau, on a une pente, verglacée vu la température proche de – 5 °C. Cela continue à passer, sans même devoir bloquer le différentiel. Incroyable, on doit presque freiner le pick-up tant il semble à l’aise. La côte continue sans soucis. Arrive un terrain très bosselé mais que l’on peut prendre à une allure plus rapide. Ici, on se rend compte que l’amortissement est souple et que, benne vide, le L200 a tendance à sautiller. Pas grave, on arrive au dépôt de bois à emmener. Plein Une fois la stère de bois chargée, on repart… En marche arrière au début pour sortir de l’entrée de la réserve. Ah ! Cela patine en 4H. Mettons la boîte de transfert en 4L. Et cela ça repart tout seul. Petite manœuvre pour se mettre dans le droit chemin et on retourne sur nos pas. La température a encore baissé. Brrr. À la rigueur, le L200 est plus à l’aise chargé que vide. Le châssis en échelle repose sur une suspension indépendante avec triangle superposé et barre de torsion et une suspension arrière à lames sur essieu rigide. La garde au sol est de 235 mm et le Mitsubishi bénéficie d’une monte pneumatique « gigantesque » 265/70R16. Autant vous dire qu’on a besoin du marchepied pour entrer et sortir du monstre. On fait encore un petit détour par un chemin champêtre habituellement utilisé par des tracteurs. Ça roule dans la boue et les ornières ne posent pas de problème. Remarquons que sa facilité de progression en tout-terrain, le L200 le doit aussi à son moteur. Du couple Courageux, ce Mitsubishi est également puissant. Cela se remarque lorsqu’il faut lancer le tout sur une bande de lancement d’autoroute. Il est évident qu’on ne cherche pas la performance pure avec ce type de véhicule. La vitesse de pointe est de 152 km/h et le Tempo 100 se négocie en 15,4 secondes. Bah ! cela suffit pour réussir à distancer un poids lourd. De plus, une fois passé les 90 km/h, le bruit du moteur Diesel est omniprésent. Sans parler des vibrations qui augmentent au fur et à mesure que l’aiguille du compteur avance. La boîte de vitesse a un débattement assez long, de type camionnette. 2,5 L Le constructeur japonais a placé sous le capot un moteur Diesel de 2477 cm³ avec 4 cylindres en ligne. Il développe une puissance de 136 chevaux (100 kW), mais surtout un couple de 280 Nm (il existe aussi une version 115 ch). La c
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