Réchauffement climatique, augmentation du prix du pétrole, taxes sur les émissions, le contexte automobile actuel n’est plus vraiment propice à des véhicules surmotorisés et gourmands. Des raisons pour lesquelles chaque constructeur vient aujourd’hui sur le marché avec ses propres solutions. Ici, nous ne parlerons pas des projets à longs termes, mais plutôt de ce que, concrètement, les grands noms de l’industrie automobile proposent aujourd’hui pour une réduction de la consommation et des émissions. Commençons avec BMW, qui nous offre une série de systèmes permettant un perfectionnement en ce sens. Le tout est placé sous l’enseigne du « Efficient Dynamics », qui donne des solutions écologiques tout en améliorant les performances du véhicule.
Les nouveaux quatre cylindres diesel sont équipés en série d’un filtre à particules, ce qui permet déjà de supprimer le problème des suies. De plus, ces motorisations sont dotées de l’injection directe par rampe commune de troisième génération et d’un vilebrequin tout aluminium extrêmement léger. Au final, les moteurs sont plus légers, compacts, ce qui permet en outre de recentrer les masses au plus près du centre de gravité pour frôler un équilibre idéal entre les essieux avant et arrière. Le tout, combiné à une batterie plus conséquente que la moyenne et idéalement placée, comme d’habitude chez BMW, à l’arrière du véhicule permet un comportement plus efficace. Certes, le gain est sans doute assez faible et ne sera probablement jamais remarqué dans la circulation actuelle. Mais voici en tout cas la preuve qu’il est possible de rajouter des éléments à vocation écologique sur un véhicule, sans pour autant en dénaturer le comportement routier. Dans ce cas-ci, l’équilibre naturel s’en retrouve même - légèrement - exacerbé.
A l’instar des unités diesel, les mécaniques à essence équipant les nouveaux modèles BMW ont été entièrement modifiées afin d’optimiser leur consommation et leurs émissions. Il faut également remarquer que BMW équipe ses moteurs quatre et six cylindres essence d’une injection directe ultra-précise nommée High Precision Injection fonctionnant en mélange pauvre sur une large plage de régime. Il en résulte une très nette réduction de la consommation et des émissions. C’est ainsi que la nouvelle BMW 118i consomme 19 % de carburant en moins que sa devancière. La BMW Série 5 suit le même schéma. Par exemple, la nouvelle BMW 530i affiche une réduction de sa consommation moyenne de 12 %.
Parmi les autres progrès apportés, notons également le système Start and Stop, qui coupe le moteur à l’arrêt, au point mort, et le redémarre sur simple pression de l’embrayage. Voilà qui permet de limiter la consommation de carburant en évolution urbaine ! Ce système n’est cependant proposé que sur les versions équipées d’une boîte manuelle. Autre évolution : l’alternateur intelligent. On le sait, une voiture, surtout actuelle, réclame beaucoup d’énergie électrique. Cette énergie, voiture en mouvement, est produite par l’alternateur qui, entraîné par le moteur, convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. Toutefois, il est constamment entraîné, ce qui occasionne des pertes d’énergie et donc, des performances en baisse et des consommations/émissions en hausse. BMW a donc eu l’idée de monter un alternateur intelligent et qui ne se met en mouvement que lorsque le besoin se fait sentir. Les équipements électriques sont alimentés par la batterie et lorsque le niveau de charge de celle-ci devient trop faible, c’est alors l’alternateur qui reprend le relais. De plus, le « Brake Energy Recovery » (récupération de l’énergie au freinage) permet une production d’électricité lors des phases de décélérations, ce qui permet une recharge rapide de la batterie. Il faut également noter que les équipements auxiliaires (pompe à eau, compresseur de climatisation, pompe à carburant, pompe à huile, nouvelle direction assistée électrique…), généralement consommateurs d’énergie et entraînés par le moteur, ont été optimisés pour n’opposer qu’une faible résistance.
Remarquons de surcroît, qu’un petit voyant au tableau de l’ordre indique au conducteur le moment opportun pour changer de vitesses. Ce système, déjà vu sur la Toyota Auris et la nouvelle Renault Laguna, permet de rester dans la plage de régimes la plus efficace du moteur.
Enfin, un petit mot sur la politique du groupe. Aujourd’hui, 22 modèles sont équipés de l’Efficient Dynamics et émettent un maximum de 140 grammes de CO2 au kilomètre. Voilà qui représente 55% des voitures vendues par BMW sur les marchés belge et luxembourgeois. Il faut également remarquer que l’Efficient Dynamics est proposé de série, contrairement au groupe VAG, qui propose ses avancées en matière de technologies propres sur quelques modèles spécifiques (EcoMotive chez Seat, BlueMotion chez VW, Green Line chez Skoda et e Concept chez Audi). Mais nous y reviendrons dans un dossier consacré, cette fois, au groupe VAG.