François Piette

12 OKT 2006

BTCS ‑ Francorchampagne : Lupant‑Slaus, Vosse‑Bouvy ou Van de Wauwer ? Faites vos jeux !

Entamée à Spa-Francorchamps avec les Francorchampions, la cuvée 2006 des Belgian Touring Car Series se terminera au même endroit ce dimanche avec le Francorchampagne. Comme de coutume, deux confrontations de 90 minutes permettront d’établir une hiérarchie définitive. Les candidats au titre ont affûté leurs armes, les arbitres potentiels sont fermement décidés à pimenter les débats, bref tous les ingrédients sont réunis pour que la fête soit réussie d’autant que, tradition spadoise oblige, la météo ajoutera un zeste de suspense… A la veille de ce (double) affrontement décisif, rappelons que le classement final des BTCS sera établi sur base de tous les résultats moins un, lequel peut correspondre à une manche, une absence ou à la moitié des points engrangés aux 12 Heures de Spa. Cinq candidats Un coup d’œil sur les positions, d’abord : avec 437,5 points, Lupant-Slaus précèdent Vosse-Bouvy (414), Van de Wauwer (346,5), Duez (315,5) et Vanbellingen-Fumal (312). Mathématiquement, seuls les cinq premiers nommés peuvent encore être couronnés. Cependant, les chances de Van de Wauwer sont minces : pour l’emporter, le pilote de la Porsche 997 doit signer le doublé au Francorchampagne – c’est tout à fait jouable – mais espérer aussi que Lupant-Slaus et Vosse-Bouvy fassent chou blanc sur toute la ligne. Or, ces équipages ont montré une impressionnante régularité en terminant toutes les courses aux avant-postes. Seule exception à cette règle, la Renault a dû se contenter d’une modeste 12e place finale aux 12 Heures, et cette contre-performance risque de peser lourd. Si l’on excepte le classement établi à l’arrivée du tour d’horloge spadois, les prétendants au titre présentent en effet un bilan assez comparable. Lupant-Slaus : une victoire, 4 X 2es, 2 X 3es, 1 X 4es et 1 X 6es. Vosse-Bouvy : une victoire, 3 X 2es, 2 X 3es, 2 X 5es et 1 X 12es. Ajoutons pour être complet que les leaders actuels n’ont récolté que 2,5 points de plus que leurs rivaux lors des classements intermédiaires aux 12 Heures. C’est donc bien au terme de cette épreuve que Lupant et Slaus ont fait le premier break : les 21 unités supplémentaires tombées alors dans leur escarcelle constituent l’essentiel de l’avantage dont ils disposent à la veille du dernier rendez-vous. BMW contre Renault Un rendez-vous placé sous haute tension. Au départ de la première course, dimanche matin, les meneurs seront partagés entre l’envie d’attaquer afin d’assurer leur sacre le plus tôt possible et la peur de ruiner une partie de leurs chances en confondant vitesse et précipitation : « Vu la situation, nous devons calquer notre stratégie sur celle de nos adversaires », explique Marc Lupant. « Mais nous ne pouvons pas prendre de risques en allant au contact car un incident a priori anodin pourrait avoir de lourdes conséquences… Cela dit, nous connaissons aussi nos atouts : même arrivée en bout de développement, la BMW M3 Silhouette reste une arme redoutable à Francorchamps et si nous avons l’occasion de réussir un gros résultat pour couronner la saison, nous n’hésiterons pas. L’auto sera dans sa configuration habituelle, elle n’a subi aucune préparation particulière pour ce Francorchampagne au contraire des deux pilotes : nous rentrons en effet de vacances qui nous ont fait le plus grand bien ! » Les challengers n’ont pas le choix, ils doivent « aller au charbon » pour tenter de forcer la chance et compter sur les nombreux outsiders pour priver les leaders de points précieux. Le clan Renault a préparé son affaire avec un soin tout particulier, organisant une séance d’essai sur place afin de peaufiner encore la mise au point de la Mégane Trophy : « Nous avons surtout cherché à optimiser la répartition du poids en fonction du lest de 100 kilos que nous emportons pour cet ultime match », précise Vincent Vosse. « Nous avons aussi essayé de gagner quelques km/heure en pointe grâce à un autre calage de l’aileron. Le résultat est intéressant… en pneus neufs ; mais au bout de trois ou quatre tours, l’auto devient trop délicate à conduire dans les courbes rapides. Sans doute opterons-nous pour cette solution en qualification, mais pour la course nous reviendrons à une définition classique. » Des outsiders très affûtés Même si tous les regards seront braqués sur la BMW n°2, la Renault n°72 et la Porsche n°55, il serait malséant de limiter à ces trois voitures la liste des prétendantes à la victoire. Leur affrontement sera effectivement arbitré par une belle brochette de Silhouettes et de GT confiées à des équipages fermement décidés à clôturer 2006 en beauté. La liste est (très) longue et éloquente : les Jaguar X-Type Silhouette de Thiry-Deman et Mathieu-Dermont, les BMW M3 Silhouettes confiées aux mains expertes de Vanbellingen-Fumal (lauréats à trois reprises en début de saison, ne l’oublions pas), Moonens-Redant et Piron-Muytjens (qui effectueront leurs grands débuts), les Renault Mégane Trophy de Lémeret-Loix et… Mollekens-Soulet (ces derniers s’alignant sur l’auto du LO Racing), la Ferrari 360 Modena de Moury de plus en plus convaincant au fil des courses, les Opel Astra Silhouette de Qvick-Leest-Maes et Desbruères-Desbruères-de Sordi, la Peugeot 406 Silhouette de Stéveny-de Radiguès, sa cadette 407 dopée par un V6 3,2 et pilotée par Radermecker-Horion, ceci sans oublier l’Audi A4 Silhouette de Hemroulle-Verbergt de retour aux affaires après sa mésaventure des 12 Heures et les nombreuses Porsche 996 GT3 Cup (Van Rossem-de Laet, Turco-Franchi, Theissen-Kelders, Kaufmann-Hein, Allen-James, Dockerill-Greensall, Chaillet-Van Bellingen) qui effectueront leur tournée d’adieu en BTCS avant de rejoindre les rangs du Belcar en 2007. On le voit, l’affiche est terriblement alléchante et les bookmakers vont faire de bonnes affaires, d’autant que plusieurs verdicts sont également attendus dans les classes à l’issue de ce Francorchampagne. Dans les classes T1 : Bruixola (Toyota Yaris) est champion depuis belle lurette. T2 : Vanbeneden (Toyota Yaris) est bien placé avec 175 points contre 142 à Maniet-Van Rompay (Honda Civic) qui doivent signer le sans-faute et espérer un jour « sans » du leader. T3 : Culot (Peugeot 206) a accumulé les résultats probants avec régularité, récoltant 137,5 unités sans avoir jamais abandonné. Pestiaux (Renault) peut lui contester le titre mais ses 116 points ne lui laissent aucun droit à l’erreur. T4 : avec un actif de 156 points, Bruynoghe-Verbanck (Honda Civic) peuvent voir venir, même si Adriaenssens-Vanriel (VW Golf) ne sont distancés que de 21 longueurs. T5 : c’est la bouteille à l’encre dans cette classe où les pilotes BMW se disputent le titre, malgré la belle résistance offerte par l’équipage de la superbe Seat Leon Cupra. Ronveaux-Clermont-Dejardin totalisent 98 points sans avoir défalqué le moindre résultat, Detaille-Petroons en ont 9 de moins tout en ayant enregistré deux abandons, De Coster vient ensuite avec 89,5 points mais c’est le Luxembourgeois Dumont qui semble le plus dangereux pour les meneurs : le compteur du pilote de la belle M3 rouge affiche en effet le chiffre 87 malgré plusieurs absences ou résultats nuls.
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