François Piette

28 OKT 2004

Comment réagir en cas d’accident

Il peut tous nous arriver un jour d’être le premier témoin d’un accident de la route. La vie des personnes touchées se retrouve alors entre vos mains. C’est une obligation, un devoir d’humanité, de leur venir une aide et d’appeler les secours. Si un jour une telle responsabilité vous incombe, il vaut mieux connaître les gestes indispensables. - Tout d’abord, protégez-vous en vous garant correctement et en allumant vos feux de détresse (warnings). Si vous avez un GPS essayez de mémoriser le lieu où vous êtes (adresse). Coupez le contact de votre voiture. Prenez votre extincteur, votre triangle et votre chasuble de sécurité si vous avez la bonne idée d’en avoir une (ce sera bientôt obligatoire). Fermez vos portes et ne laissez personne à l’intérieur du véhicule. Demandez aux enfants de se mettre à l’abri derrière les barrières de sécurité ou sur le trottoir. - Signalez clairement l’accident avec un triangle. Si d’autres personnes vous accompagnent, confiez-leur cette mission, ainsi que celle de faire de grands signes à 100 m et 200 m avant et après l’accident aux usagers qui arriveront sur les lieux pour les inciter à ralentir. - Éteignez toutes les cigarettes à distance respectable et interdisez à quiconque de fumer. - Coupez le contact, au besoin, débranchez la batterie. Si le moteur fume, n'ouvrez pas le capot. Pour éteindre un début d'incendie, il faut attaquer les flammes par le bas. Le mode d'emploi de l'extincteur se trouve sur celui-ci. - Prévenez les secours (101 en Belgique, 15 ou 18 en France, 112 dans toute l’Europe). Un GSM peut toujours appeler le 112, même sans crédit d’appel ou carte SIM. Soyez précis sur le lieu de l’accident (sur les grands axes, il y a des bornes kilométriques avec le numéro de la route). Au besoin faites-vous aider par des personnes du voisinage. Donnez également votre numéro de téléphone ainsi qu’un aperçu de la gravité de la situation : état des victimes, nombre de blessés, morts éventuels, personnes bloquées, présence d’animaux, présence d’enfants ou de bébés, risques particuliers, types de véhicule, début d’incendie, les gestes de secourisme déjà pratiqués, etc. Essayez en tout cas de garder votre calme et de répondre clairement aux questions que l’on vous pose, même si vous avez l’impression de vous répéter. Ici aussi quelqu’un peut prendre le relais si vous êtes plusieurs. Si un autre témoin peut appeler d’une borne d’urgence, qu’il le fasse, le lieu sera ainsi plus précis encore pour les secours. Et si vous avez demandé à quelqu’un d’appeler les secours, demandez-lui de revenir pour confirmer l’appel et le temps estimé d’attente. Cela rassurera aussi les blessés de savoir qu'on s'occupe d'eux et que les secours sont en route. - Sauf en cas d’incendie ou s’ils sont sur la chaussée dans une position dangereuse, ne déplacez jamais les blessés. Jamais ! Vous pourriez aggraver leurs blessures, notamment au niveau des vertèbres. Si l’une des victimes est un motard, ne lui enlevez pas son casque et interdisez-lui de le faire. Attendez l’arrivée des secours en rassurant les personnes impliquées. Ne donnez rien à boire et à manger. Surveillez qu’aucune victime, en état de choc, ne se mette à déambuler de manière imprudente sur la route. Soyez toujours prêt à éteindre un début d’incendie. - Faites également attention aux chiens ou animaux de compagnie stressés par le choc. Ne vous en n'occupez pas ou confiez cette tâche à d’autres. Car ici, malheureusement, la vie humaine prime avant tout. - Si vous connaissez les gestes de premier secours, faites-les si cela s’avère nécessaire ou demander de l’aide autour de vous. - Une fois les secours sur place, laissez-les faire leur travail mais tenez-vous à leur disposition pour recueillir votre témoignage ou des indications sur les causes éventuelles de l’accident. - Si vous aviez un rendez-vous ou si vous deviez vous rendre à votre travail, prévenez les personnes qui vous attendent. Récupérez vos affaires (triangle, extincteur, etc.). - Rentrez prudemment chez vous ou, mieux, faites-vous conduire. Un tel événement est traumatisant. Essayez d’en parler avec votre famille et vos amis pour « crever l’abcès » et attendez-vous à revoir le film de l’accident durant la nuit. En espérant, évidemment, que cela ne vous arrive jamais ni d’être témoin, ni d’être accidenté. © Olivier Duquesne
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