François Piette

13 MRT 2004

Rolls‑Royce 100EX pour célébrer un centenaire

Rolls-Royce fêtera son centième anniversaire en mai de cette année. Après le rachat par BMW, le développement de la Phantom et le déménagement à Goodwood, le prestigieux constructeur britannique a dévoilé à Genève le concept car 100EX. On devrait plutôt dire voiture expérimentale, car elle n’est pas juste un objet d’exposition. C’est la première « EX » depuis la 45 que les Britanniques avaient développée en 1957-1958 ! Pour la 100EX, l’équipe de designers du studio Designworks du groupe BMW, en Californie, avait comme défi de réaliser un cabriolet correspondant aux caractéristiques très particulières d’une Rolls-Royce. Plus court de 165 mm et plus bas de 71 mm qu’une Phantom dont il a pris les suspensions et la plate-forme, le 100EX a un profil massif mais élancé. La silhouette exprime le potentiel de performance et reflète la capacité typique d’une Rolls à développer son énergie sans débauche d’effort. Tout en préservant la « waftability » digne de la marque : l’impression que la puissance du véhicule lui permet de propulser les passagers en partant comme une flèche, de façon vraiment très relax, un peu à la manière d’un hors-bord. La 100EX est « waftable » et l’imposante posture et les inserts extérieurs en bois semblent s’inspirer d’un yacht, justement. Le couvre-tonneau et l’habillage de la malle sont en bois de teck. Ce choix exprime délibérément la nostalgie des années 20 et rappelle les anciennes carrosseries de « skiff », des canots automobiles et des voitures de sport des années folles. Le teck blanchi est aussi omniprésent dans l’habitacle de la grande anglaise, notamment au niveau du plancher. Autre référence au passé : l’ouverture inversée des portes. Ce qui permet un accès particulièrement aisé… et une entrée et une sortie élégantes du cabriolet. Le XXIe siècle est représenté par l’aluminium. Celui du capot est poli à la main. Les montants et déflecteurs avant sont, eux, en alu massif. Ce métal cerne également l’habitacle au niveau de la ceinture de caisse. La calandre grecque n’est pas droite, mais légèrement inclinée, encadrée par des optiques de phares… inhabituelles. Le Spirit of Ecstasy en argent surplombe la grille et trône au devant du capot qui cache un V16 64 soupapes de 9 litres ! La transmission passe par une boîte automatique 6 vitesses. Le toit souple, doublé en cashmere, a reçu une cinématique complexe et le constructeur affirme que, toit fermé, le silence à bord est comparable à celui d’un toit métallique ! On note aussi l’ouverture type pick-up du couvercle de malle. Toutefois, rien ne semble prévu pour commercialiser cette voiture ou une cousine directe. À moins que les réactions autour du cabriolet au salon de Genève ne fassent changer d’avis aux dirigeants de BMW. © Olivier Duquesne

Source : Rolls-Royce
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