François Piette

11 DEC 2006

Quad Tunisia : clap, première !

Lorsqu’en fin de semaine, alors que le soleil est couché depuis longtemps et que le week-end s’annonce morose, un collègue vous propose de partir le lendemain matin participer à la première édition du Quad Tunisia, l’offre ne se refuse pas. A ceci près que j’officie habituellement dans l’automobile et que je ne suis pas motard. Je n’ai même jamais enfourché un quad, je n’en connais donc pas son fonctionnement. Récit d’un novice !

Samedi matin, à l’aéroport de Bruxelles National, Luc Paquier, le président du Club Moto 80, organisateur du Quad Tunisia, attend ses ouailles. Soutenue par Yamaha Offroad, cette randonnée d’une semaine prend la direction du Sud tunisien, où les pistes sont particulièrement propices à la pratique du quad. Pour cette première mouture, treize quads sont inscrits pour un total d’une bonne vingtaine de personnes. L’ambiance n’en sera que meilleure. Arrivé à Djerba, région où les températures sont encore des plus agréables au mois de novembre, direction Tozeur, première ville d’étape du raid. Au programme : check-up des machines acheminées sur place par camion, repas typique, une bonne douche et une bonne nuit de sommeil, demain c’est le grand jour, j’attaque ma première étape de piste. De beaux jouets Comme des enfants découvrant leurs jouets de Saint-Nicolas, mes confrères et moi sommes « émerveillés » par les machines dépêchées sur place par Yamaha : rien moins que des Grizzly 700 flambants neufs et un Raptor 700 qui n’a pas 10km au compteur. Bref, ce qui se fait de mieux dans le monde du quad, me dit-on. Mon cheval de bataille ? Un Grizzly 700. Ignare en la matière, je découvre une machine différente de celles de la majorité des participants. Après explications, on m’apprend qu’il s’agit d’un quad utilitaire dont la mécanique n’est autre qu’un monocylindre de 686cc 4T à injection EFI accouplée à une transmission à quatre roues motrices débrayables et bloquantes. Ce n’est pas tout, la bête reçoit, entre autres, un système de direction assistée EPS (Electric Power Steering) et peut charger jusqu’à 130 kilos sur son porte-bagages et tracter jusqu’à 550 kilos. Voilà un résumé condensé de ses caractéristiques techniques. Qui dit mieux ? Evidemment, l’engin pèse tout de même 274 kilos mais se révèle particulièrement agile. Il faut juste avoir confiance en lui ! Il est temps d’y aller. Avec l’aide de quelques participants -qu’ils en soient ainsi remerciés-, j’apprends les rudiments de l’engin. Une gâchette d’accélérateur, un frein arrière double (à la main et au pied), ainsi qu’un frein avant situé à la main droite. Seul le sélecteur de vitesse, semblable à la boite de vitesse d’une voiture, ne m’est pas inconnu. Au menu, une grille à 5 gammes : courte et longue, point mort, marche arrière et frein de parking. Question d’habitude Si les premiers kilomètres ne s’apparentent pas à une sinécure, n’ayant pas encore les réflexes adéquats pour virer rapidement dans un sens ou dans l’autre, au fil du déroulement du road-book nous menant à Tamerza, la confiance et les automatismes s’installent. Heureusement, la première étape est volontairement courte –aux environs de 170km– de façon à permettre aux participants qui roulent généralement peu en Belgique de prendre leurs marques. Une nouvelle fois, l’hôtel se révèle des plus confortables. Et c’est tant mieux car si le Grizzly est le roi du confort, notamment grâce à l’excellent travail de ses suspensions indépendantes et à sa selle dotée d’une importante épaisseur de mousse, associée à des coussins d’air comme sur les chaussures de sport, je suis quelque peu fatigué. Fort sollicitée durant la journée, ma colonne vertébrale montre d’évidents signes de faiblesse… L’inexpérience ne joue décidément pas en ma faveur, j’oublie trop souvent de me lever dans les difficultés. Comme la veille, après le repas, c’est au bar que nous échangerons nos impressions. Le lendemain, l’étape reliant Tamerza à Kebili (210km) s’avère beaucoup plus longue, ce qui me fait peur au vu des douleurs que je ressens partout. Néanmoins, les merveilleux paysages et les endroits traversés effacent rapidement les petits bobos. D’ailleurs, je commence même à me familiariser à ma monture. Je n’ai pas d’excuse, sa prise en main est des plus aisées. A l’heure du déjeuner, tout le monde se retrouve à la terrasse d’un petit restaurant où la nourriture fait oublier le goût du sable avalé en quantité le matin. La suite du parcours dans un univers presque lunaire achève en beauté la journée. Malheureusement, pour nous, journalistes, l’aventure s’arrête là. Des images plein la tête, je quitte la Tunisie et déjà, l’excellente ambiance au sein du groupe me manque. Aurais-je pris goût au quad ?
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