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Essai : Abarth 500e, scorpion sous tension

La marque au scorpion passe à l’électrique, sur base de la Fiat 500e, mais retravaillée pour plus de piquant. Essai entre route et circuit.  

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 01 juin 2023
  • Abarth
3,5
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 2,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Petite sportive électrique amusante et efficace
  • Look toujours craquant
  • Disponible aussi en cabrio 
  • Prix élevé
  • Stricte 4 places et coffre limité
  • Moins de caractère que les Abarth à essence

Abarth, c’est ce sorcier italien qui tune les Fiat pour leur donner de la voix et des ailes. La gamme se limitait ces derniers temps aux 595 et 695, versions survitaminées de la Fiat 500 thermique. Ces petites bombinettes à essence resteront au catalogue jusqu’à la fin de cette année, mais devraient ensuite s’effacer devant cette nouvelle 500e à pile, donc dépourvue d’échappement. Pour ceux qui ont le sens du rythme, un bruiteur est disponible pour battre la mesure.   

Une 500e en survêt

Les Abarth aiment se faire remarquer. Le constructeur est parti d’une Fiat 500e, mais lui a enfilé un kit carrosserie intégral, avec boucliers redessinés, jupes latérales, diffuseur arrière et coques de rétroviseurs « gris titane ». Les jantes (17 ou 18’’) sont également spécifiques. Et à bord, on trouve évidemment des sièges sport. Sur la version haut de gamme (Turismo), ces sièges se couvrent d’un mélange de cuir et d’Alcantara, matières que l’on retrouve également sur le tableau de bord et le volant. À part ça, on dispose du même mobilier que dans la Fiat 500e, avec des matériaux bien présentés et bien assemblés, nettement plus valorisants que ceux de l’ancienne 500. À noter que l’Abarth 500e existe en Hatchback ou Cabrio (« C »).  

Pot de yaourt connecté

En bonne voiture moderne, cette Abarth se dote d’un système multimédia connecté, qui se commande via l’écran central de 10,25 pouces, offrant une très belle résolution. La navigation intégrée (offerte de série) s’effectue via des cartes TomTom précises. Et les connexions (sans fil) Android Auto et Apple Car Play sont bien sûr proposées, pour piloter votre smartphone via l’écran central. On trouve aussi un combiné numérique multifonction derrière le volant. 



Côté habitabilité, rien à dire à l’avant, où les deux passagers ont les coudées franches. À l’arrière, par contre, c’est moins la fête, avec un dossier de banquette fort droit et peu d’espace aux jambes. Et cette Abarth est une stricte 4 places. Le coffre est également plutôt limité en volume. Et pas de frunk à l’avant : l’espace sous le capot est entièrement occupé par le moteur électrique. 

Du (faux) son…

Parlons-en de ce moteur. C’est le même que dans la Fiat 500e, mais il a été optimisé, pour passer de 118 à 155 ch et de 220 à 235 Nm de couple. Ce bloc, fourni par GKN, pourrait être encore plus poussé, mais les ingénieurs déclarent qu’aucune version plus puissante n’est à l’agenda. On verra… Si la version de base reste silencieuse en toutes circonstances, la finition haute (Turismo) dispose d’un générateur de son artificiel. Les concepteurs ont voulu imiter le grognement typique de l’échappement Record Monza des Abarth à essence. Via un amplificateur, le logiciel envoie le son digitalisé et reconstitué dans un haut-parleur situé à la place de l’échappement, donc à l’extérieur de la voiture. Au ralenti, on reconnaît le grognement caractéristique des modèles de la marque, avec juste un peu moins de profondeur sonore. Mais à l’accélération, il manque la rythmique habituelle des changements de vitesses, qui sont ici inexistants puisque la boîte ne compte qu’un rapport unique. À noter d’ailleurs que le rapport de réduction est ici plus important que chez Fiat (de 9,6:1 à 10,2:1) pour des accélérations et reprises encore plus franches. Résultat : cette Abarth à pile file de 0 à 100 km/h en 7,0 secondes. Mais sa vitesse de pointe est par contre bridée à 155 km/h… 

Plus rapide que l’essence

Si cette Abarth à pile accélère moins fort que la 695 (1.4 turbo de 180 ch) à essence, elle est par contre plus rapide en virage. Un comparatif sur un tour de circuit nous l’a prouvé. C’est que la puce électrique est mieux posée au sol que sa sœur thermique, avec un empattement plus long (+24 mm) et des voies plus larges (+60 mm). La batterie dans le plancher abaisse aussi le centre de gravité, tandis que la répartition du poids avant/arrière est mieux équilibrée (57/43% contre 63/37% pour l’essence). Et par rapport à une Fiat 500e, cette Abarth durcit ses combinés ressorts-amortisseurs et s’offre des disques de freins à l’arrière en lieu et place des tambours.   

Confortable et pas trop gourmande

Après le circuit, place à la route. Là, on constate que la 500e est la plus confortable des Abarth. Bien sûr, la suspension est ferme, mais pas cassante. Selon le programme de conduite sélectionné, on peut aussi disposer d’un mode One Pedal, qui autorise un arrêt complet sans toucher les freins, ce qui incite à une conduite anticipative. La consommation a varié entre 15 et 20 kWh/100 km sur un parcours varié. En conduite courante, la batterie de 37,8 kWh nets (fournie par Samsung) offre donc une autonomie d’environ 215 kilomètres. La voiture dispose d’un chargeur embarqué de 11 kW (recharge totale en un peu plus de 4 heures dans ce cas) et accepte jusqu’à 85 kW en courant continu (de 0 à 80% de charge en environ 35 minutes). 

Quel prix pour cette Abarth 500e ?

Ça, c’est la question qui fâche… L’Abarth à pile débute 37.790 €, soit 10.000 € de plus que la 595 thermique de 165 ch et 8.000 € de plus que la 695 de 180 ch. Mais elle offre bien sûr une déductibilité maximale pour les indépendants. Pour le cabrio, il vous faudra ajouter 3.000 €. Et si l’équipement de série est bien fourni (clim’ auto, GPS, assistances à la conduite en tous genres, etc.), il n’est cependant pas possible de façonner la voiture à la carte : la seule option individuelle est la couleur métallisée (choix entre 5 teintes). Pour disposer de la sellerie cuir-Alcantara, du toit panoramique (sur hatchback), du générateur de son, de la caméra de recul ou des jantes de 18’’, il faut se tourner vers l’exécution haut de gamme Turismo, coûtant 4.000 € plus cher. 

Notre verdict

Bien sûr, cette Abarth sans échappement a perdu la voix et le tempérament turbulent de ses sœurs à essence. Elle lisse les sensations. Mais le constructeur italien a néanmoins bien abordé son virage électrique : il a réussi à concocter une petite sportive à pile ludique et précise à piloter, donnant une belle impression de légèreté. Cette électrique est même plus équilibrée et efficace en virage que ses sœurs à essence. Les amateurs de bombinettes sur pile seront impatients de la confronter à la nouvelle génération de Mini Electric et à l’Alpine A290 (dérivée de la future R5 électrique), attendues l’an prochain.

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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