Il n’est pas difficile de distinguer l’Aygo de la Citroën C1
et de la Peugeot 108 : la deuxième génération de la représentante du
segment A de la marque japonaise porte fièrement un grand « X » sur
son visage. Et avec cela, elle opte pour des lignes acérées inspirées par l’univers
« manga » contrairement à ses cousines françaises aux looks plus
classiques.
Selon Toyota, c’est ce style distinctif qui pousse les
clients à choisir l’Aygo, tout comme son faible coût au kilomètre et son
équipement. Pas de changement radical en vue à l’occasion de ce facelift donc :
« on ne change pas une équipe qui gagne » est une expression qu’ils
connaissent aussi au Japon. Ou plutôt… à Zaventem puisque l’Aygo est
principalement un produit du département européen de Toyota.
Quels changements
apporte ce facelift ?
Des changements cosmétiques, en particulier : les
phares ont été redessinés, tout comme les feux arrière. L’éclairage LED fait
son apparition pour les feux de jour ainsi que dans les phares arrière. La
forme du X est également accentuée en s’offrant plus de relief, mais il adopte
aussi dorénavant la couleur de la carrosserie.
Du changement à l’intérieur ?
Pas du côté des matériaux et couleurs en tous les cas. Le
tableau de bord, normalement, si car il est censé avoir reçu un nouveau dessin.
Le cerclage autour des buses de ventilation aussi, puisqu’ils peuvent
maintenant être réalisés en couleur carrosserie. Mais la majorité des évolutions
se cachent « sous la peau » : les ingénieurs Toyota ont installé
plus de matériaux isolants sous le tableau de bord, dans les montants de
pare-brise et les portes pour diminuer le bruit et les vibrations et augmenter
le confort de marche.
L’offre mécanique
est-elle toujours limitée ?
En effet : Toyota reste fidèle à son moteur trois
cylindres essence 1.0l atmosphérique. Il développe maintenant 72 ch et 93 Nm de
couple. Avec un 0 à 100 km/h couvert en 13,8 s et une vitesse maximale de 160
km/h, l’Aygo n’a rien d’une citadine de course ! Mais cela n’a pas d’importance :
la petite Toyota vise plutôt une consommation minimale. C’est d’ailleurs dans
cette optique que le trois pattes a encore été amélioré.
Le bloc répond maintenant à la norme Euro 6.2, tandis que la
version « éco » aux rapports de démultiplication plus longs et chaussée
de pneus à faible résistance au roulement affiche selon la nouvelle norme WLTP
(convertie en valeur NEDC) une consommation moyenne de 3,8l/100 km et une
homologation CO2 de 86 g/km.
Et en pratique qu’est-ce
que ça donne ?
Tout d’abord, une consommation réelle de 5,5l/100 km lors de
notre première prise en main réalisée en ville. Soit l’habitat naturel de l’Aygo
et donc un endroit où il est normal que la voiture se sente à l’aise. Malgré
son petit moteur et sa puissance limitée, l’Aygo y évolue sereinement tout en
maîtrisant bien les vocalises de son trois cylindres. Mais si vous le lui demandez,
le trois pattes s’envolera à l’attaque des hauts régimes sans problème !
Notre modèle d’essai était équipé de la boîte robotisée à 5
rapports x-shift. Un module qui convient mieux à une conduite coulée. Quand on
augmente le tempo, cette boîte robotisée impose quelques à-coups. Mais même aux
vitesses plus élevées, la petite Toyota reste stable et confortable. Ce qui confère
l’impression qu’elle est plus grande que ce qu’elle est en réalité.
Du coup, vous pouvez monter sans appréhension sur l’autoroute.
Mais si possible pour un court trajet si avez des passagers à l’arrière :
l’espace disponible pour les jambes et la tête sur les places du fond est
limité. Mais cela n’a rien de très surprenant au vu du gabarit de la voiture
qui s’étend sur seulement 3,47 m ! Le volume de coffre offert est donc
aussi de seulement 168 l. Et surtout il est trop étroit et présente un seuil
trop élevé pour être vraiment pratique.
Combien coûte cette
nouvelle Aygo ?
La liste de prix définitive n’est pas encore connue, mais elle
devrait rester proche de celle de la version sortante avec un prix de base de
11.760€. Toyota annonce tout de même déjà qu’il y aura trois niveaux d’exécution
lors du lancement en septembre : la version d’entrée « x », le
niveau intermédiaire « x-play » et la version haut de gamme « x-clusiv ».
Il y aura également deux séries spéciales : la « x-cite »
bicolore et la « x-trend » noire et au look sportif.
Toyota souhaite principalement diriger la clientèle vers la
version « x-play » en l’équipant en série d’une climatisation
manuelle, d’un régulateur de vitesse ainsi qu’un système multimédia avec un
écran de 7 pouces. La version x-clusiv y ajoute la climatisation automatique,
le Toyota Safety Sense (avec assistance au freinage d’urgence et de maintien de
voie) ainsi qu’un système multimédia compatible avec Apple CarPlay et Android
Auto.
Verdict ?
Ne pas changer une équipe qui gagne ? Non, finalement
cette Toyota Aygo a préféré améliorer ce que les clients trouvaient déjà
positifs ! Ce facelift lui apporte ainsi un style encore plus affirmé, un
agrément de conduite en hausse et un moteur plus économique à l’usage. Ce qui
rend cette petite citadine japonaise encore plus désirable. Il suffit
maintenant d’attendre septembre pour savoir si la Toyota Aygo restera également
compétitive côté tarif.