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Essai : Ford Ranger Raptor, la gueule et les crocs !

Ford a enfin équipé son Ranger Raptor d’un puissant moteur essence faisant de lui le plus vif des dinosaures !

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 22 novembre 2022
  • Ford
3,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 2,0
    Consommation
  • 4,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Style charismatique
  • V6 caractériel
  • Capacités tout-terrain
  • Confort général
  • Consommation
  • Prix
  • Certains plastiques durs
  • Capacités de charge/remorquage en baisse

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Ranger Raptor est un animal à part entière dans le paysage des pick-up européens. Plus haute, plus large et plus méchante, la précédente génération abritait pourtant le même 4 cylindres diesel de 213 ch que le reste de ses congénères. Dommage. Mais Ford s’est occupé de ce petit détail au moment de revoir sa copie. Désormais, le cœur de l’animal est un V6 biturbo essence de 3 litres développant la bagatelle de 292 ch et 491 Nm de couple ! La même mécanique que celle du Bronco Raptor, excusez du peu ! Elle est associée à la fameuse boîte à 10 vitesses de la marque à l’ovale bleu pour permettre au pick-up d’atteindre les 100 km/h en 7,9 s et une vitesse de pointe de 180 km/h. C’est qu’il faut tout de même déplacer ses 2.454 kg et ses immenses pneus tout-terrain ! Et ce sont loin d’être ses seules particularités extravagantes…  

Carrure américaine 

Le Raptor est toujours (nettement) plus haut et plus large que les autres Ranger. Une carrure qu’il doit notamment à ses passages de roues plus prononcés, sa suspension renforcée et ses immenses amortisseurs signés Fox ! Sans oublier sa calandre, son capot et ses pare-chocs spécifiques ainsi que les améliorations invisibles comme son châssis renforcé et son soubassement protégé à coup de plaques d’acier de 2,3 mm d’épaisseur. Aucun doute, le Ranger Raptor a de la gueule et ressemble plus que jamais à son grand frère d’outre Atlantique : le F-150. 



Évolution remarquable ! 

À l’exception de ce qui se passe sous le capot, c’est sans doute l’habitacle du Ranger qui a le plus évolué. Il embarque désormais un combiné d’instruments entièrement digital de 12,4 pouces, mais surtout un impressionnant écran central vertical de 12 pouces ! Ce dernier reprend dans les grandes lignes le système que l’on a découvert pour la première fois dans la Mustang Mach-E, à une exception près… Là où le SUV électrique fait fi de la moindre commande physique, le Ranger conserve encore de vrais boutons pour la climatisation ! Pratique. 

Sur la console centrale, on retrouve le nouveau levier de vitesse 100 % électronique, mais également la molette permettant de sélectionner l’un des 7 modes de conduite. Des sièges au maintien renforcé, un volant plus sportif et des inserts couleur orange complètement la présentation de l’animal. En un mot, on est bien dans ce dinosaure ! Dommage que certains plastiques de la planche soient encore si « durs ». C’est bien le seul détail qui rappelle qu’on est encore à bord d’un pick-up. 



Rien ne l’arrête ! 

Entre les suspensions Fox, les modes de conduite, la boîte courte et les différentiels avant et arrière, rien ne résiste à ce Raptor ! Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Dévers, rochers, chemins escarpés, il passe partout, même une roue dans les airs ! Et, si on le souhaite, même pas besoin de toucher l’accélérateur. En effet, Ford a équipé sa bête d’une fonctionnalité baptisée « Trail control ». Il s’agit ni plus ni moins d’un régulateur de vitesse dédié au tout-terrain. Activable jusqu’à 32 km/h, il maintient une vitesse constante que l’on soit en montée ou en descente et ce peu importe le revêtement. Il ne reste plus qu’à s’occuper de la direction pour se défaire avec une aisance déconcertante de n’importe quel obstacle. Le tout dans un confort respectable compte tenu des tâches qu’on lui demande d’accomplir. Merci les suspensions Fox ! Et lorsqu’on quitte les pistes rocailleuses pour un terrain plus rapide, ces dernières répondent toujours présentes, même lorsque les 4 roues quittent le sol ! Non, il n’y a vraiment pas grand-chose pour stopper ce Raptor… ou le sourire de son conducteur !



Du plaisir, encore et toujours ! 

Vous l’aurez compris, le Ranger Raptor est un franchisseur né. Mais ses futurs propriétaires ne passeront pas leur vie uniquement en dehors des sentiers battus. Ils finiront bien par se retrouver sur le bitume ! Un terrain sur lequel l’Américain ne démérite pas non plus. À faible vitesse, les suspensions Fox brillent encore par leur souplesse. Nids de poule et dos-d’âne n’existent pas pour ce Raptor qui, de manière générale, est également bien insonorisé. En revanche, avec une caisse de 2.454 kg installée à 26,5 cm du sol, ses performances ne sont pas celles d’une sportive. Malgré ses 292 ch, les accélérations du Raptor ne sont pas fulgurantes. La direction est vague, la faute en partie aux pneus tout-terrain qui manquent d’accroche sur la route. Ajoutez-y une petite prise de roulis et les vitesses de passage en courbes ne sont pas celles d’un Puma ST, bien qu’elles ne soient probablement pas si éloignées… Gare également aux freinages… Non, le Raptor n’est pas une sportive, mais compte tenu des performances de l’engin en tout-terrain, il s’en sort tout de même remarquablement bien ! Il reste sain et équilibré même lorsqu’on le pousse un peu en dehors de sa zone de confort. Mais le plus important, c’est qu’il procure encore et toujours du plaisir à son conducteur et ce en partie grâce à son échappement ! 

Douce mélodie 

Non content d’avoir installé un V6 sous son capot, Ford a également permis au Raptor de s’exprimer grâce à un échappement inédit disposant de 4 profils : Quiet, Normal, Sport et Baja. C’est dans ce dernier que le pick-up fait entendre son 3 litres sans le moindre artifice ! Et pour chanter, il sait chanter, mais sans jamais hurler. Les ingénieurs ont décidément fait un sacré boulot !

 

Facture salée... 

Le Ranger Raptor sait vraiment tout faire, y compris vider votre portefeuille puisque son tarif de départ en Belgique est fixé à 59.550 €… Hors taxes ! Aïe… Heureusement que la liste des options ne comporte que quelques détails de personnalisation ainsi que le volet roulant électrique et un sportsbar aérodynamique. Fournis ensemble, ces derniers sont tout de même facturés 1.800 € htva. Et ce n’est pas tout de l’acheter, encore faut-il le faire rouler. Certes, il bénéficie de taxes réduites, mais ce Raptor est cher à nourrir. Sa consommation moyenne est homologuée à 13,6 l/100 km, mais il réclamera sans doute plus, la faute au plaisir qu’il procure à son conducteur…



Notre verdict 

Le Ranger Raptor est encore et toujours un animal à part entière. Désormais équipé d’un V6 biturbo essence de 3 litres, il fait vraiment office de dinosaure dans le paysage européen. Mais un dinosaure au combien impressionnant et amusant à conduire et ce dans toutes les situations ! Dommage que la facture soit si salée, mais sans la moindre forme de concurrence et au vu de toutes les possibilités qu’il offre, comment le lui reprocher ? Rendez-vous l’année prochaine pour savoir si le reste de la gamme Ranger est aussi convaincante (et chère) que ce Raptor… 

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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