Essais

C2 des villes, C2 des champs

Au lieu d’offrir une version 3 portes de la C3, Citroën a préféré un modèle exclusif, plus court de 19 cm : la C2. Partageant sa plateforme avec la C3 et construite dans la même usine, la C2 a son propre caractère et une étonnante modularité.
  • Piette François
  • 29 février 2004
  • Citroen
Avantages et inconvénients
      Les lignes de la C2, remplaçante de la Saxo 3 portes, jouent à la fois sur la séduction, la filiation avec la C3 mais aussi la rupture à l’image du décroché des vitres latérales. A l’intérieur, les ambiances colorées, enrichies d’éléments translucides, renforcent son parti pris de modernité. On peut aimer le plastique orange rappelant vaguement des inserts en bois, comme on peut le détester. Il existe la même chose en bleu ou en vert, par exemple. La planche de bord de la C2 ne cache pas son affiliation : il s’agit bien de la « petite » C3. Même si les matériaux différent un peu. On notera aussi le coulissement énervant des sièges avant pour accéder aux places arrière, comme sur la C3 Pluriel. Pour entrer à l’arrière, il faut rabattre le dossier et glisser le siège. Cela fonctionne sans souci sur le plat en en descente, c’est raté en montée. En effet, les sièges n’ont pas de cran d’arrêt, si bien qu’ils obligent le passager à les repousser pour pouvoir sortir ou entrer. Pas pratique. Heureusement, la C2 a de beaux atouts, le HDi essayé notamment. Le moteur Diesel du groupe PSA est d’une discrétion remarquable dans la petite Citroën. Ce bloc à rampe commune de deuxième génération, 4 cylindres en ligne, 8 soupapes, génère une puissance de 70 chevaux à 4000 tours minute pour un couple maximal de 150 Nm. Le tout sans turbo à géométrie variable. Pourtant, la C2 réalise des performances honnêtes : 0 à 100 en 13,5 secondes, kilomètre départ arrêté en un peu moins de 36 secondes et vitesse maximale de 166 km/h. Mais, on regrettera un manque de disponibilité à bas régime et des reprises un peu justes. Il faut dire que la petite pèse allègrement 1 tonne ! Hormis le gasoil, on peut opter pour trois motorisations essence : un 1.1 essentiellement à vocation citadine, un 1.4 plus polyvalent et un 1.6. 16V Sensodrive typé jeune sportif. N’a pas peur de la route La C2 HDi est réellement polyvalente. À l’aise en ville avec son gabarit et son diamètre de braquage. Le châssis supporte aussi les petites routes de campagne, même si les suspensions ont parfois du mal à digérer certains irrégularités. Hormis cela, la voiture reste confortable et le moteur gasoil discret. La direction à assistance électrique continûment variable est censée offrir un comportement incisif. Cela se vérifie, même si parfois elle s’est montrée un peu floue en conduite dynamique, à la limite de l’incorrection il est vrai. Au niveau des accélérations, la petite se défend honorablement et offre d’agréables moments à son volant. Dommage que le passage en deuxième accroche parfois. Niveau sécurité : pas de soucis à se faire (4 étoiles aux tests EuroNCAP). Le bloc avant est identique à celui de C3. Il est composé de brancards à déformation programmée sur lesquels sont fixés deux absorbeurs et une poutre en tôle THLE (très haute limite élastique). Le soubassement et les montants de pare-brise ont été étudiés pour absorber et dissiper l’énergie vers l’arrière du véhicule. L’arrière, par contre, est spécifique à la C2, le plancher étant complètement plat. Comme à l’avant du véhicule, une poutre et deux absorbeurs sont fixés en bout de structure. La C2 a du mordant au freinage, un peu trop parfois : la pédale a une attaque un peu violente. Heureusement que l’ABS veille au grain. Tout ça avec des disques pleins à l’avant et des tambours à l’arrière. Seule la version V16 reçoit des disques ventilés à l’avant et des disques pleins à l’arrière. La conduite est aussi agrémentée d’une sobriété exemplaire : 4,1 litres au 100 en parcours mixte. Ce qui permettra d’amortir un prix d’achat un peu surfait. Pourtant, la conception de la C2 a été étudiée pour diminuer son coût de fabrication, notamment en rechignant un peu sur la finition. Rien d’alarmant, mais on sent que Citroën a senti qu’il fallait à tout prix rendre la C2 « accessible »… D’où quelques économies de bout de chandelle. Couac des sièges avant – modularité maxi des sièges arrière On déjà évoqué la difficulté à libérer un espace d’accès aux places arrière. Les sièges avant se sont montré mous mais surtout, ils souffrent d’un manque de maintien latéral. Ceci dit, il est néanmoins aisé de trouver sa position de conduite. À l’arrière, pas de banquette mais 2 sièges individuels parfaitement modulables. Il est possible de les avancer pour libérer de la place dans le coffre (mais alors bonjour les genoux dans le menton pour les passagers arrière) ou bien de rabattre le dossier ou encore de les replier en portefeuille. Étant individuels, il est heureusement possible d’avancer un siège (ou de le replier) et de laisser l’autre complètement reculé pour transporter un passager à l’arrière et des bagages. Les manipulations se font très facilement avec un bouton et une poignée accessibles directement du coffre. Grâce à la modularité des sièges le volume de coffre varie de 166 à 224 litres en fonction de la position des sièges arrière. Il passe même à 629 litres avec un siège arrière replié en portefeuille et augmente jusqu’ à 879 litres lorsque les deux sièges arrière sont repliés. Le hayon s’ouvre en deux parties (comme la Pluriel) et permet de charger le coffre alors que les voitures sont garées pare-chocs contre pare-chocs. Le volet inférieur permet de déposer des objets lourds avant de les glisser dans le coffre ou même de s’asseoir (il supporte jusqu’à 100 kg). Au final la C2 est une citadine au profil autoroutier. Une vraie polyvalente, séduisante mais qui obligera les passagers arrière à être avares en bagages… ou en confort. Une voiture surtout destinée aux jeunes célibataires ou aux couples sans enfant. © Olivier Duquesne

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