Essais

Audi Q7 3.0 TDI : Canif suisse

Pantagruélique, le précédent Q7 a laissé dans les esprits l’image d’un engin énorme, lourd et quelque peu arrogant. Le nouveau venu tente de rectifier le tir et annonce d’emblée une masse en baisse de plus de 300 kg ! Plus léger, le Q7 est-il devenu une ballerine pour autant ?

  • Piette François
  • 04 novembre 2015
  • Audi
2,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément du couple v6 tdi/boîte auto
  • Comportement agile
  • Confort de premier ordre
  • Habitabilité/modularité
  • Technologie impressionnante (notamment manœuvres avec remorque)
  • Accès à la troisième rangée de sièges
  • Ambiance un peu froide
  • Equipement de base
  • Tarif final, options comprises
  • Tarif final, options incluses
  • Taxes (bruxelles et surtout, wallonie)

Si le segment des gros SUV a connu son heure de gloire aux Etats-Unis, il s’est rapidement ramolli en Europe. Lourds, énergivores et encombrants, ces véhicules n’avaient pas les qualités nécessaires pour séduire une Europe qui plus est, rapidement en proie à une grosse crise financière. Reste qu’Audi croit toujours dans la formule et le prouve avec ce Q7 fraîchement revu.

10 ans de carrière !

Après 10 de carrière, le Q7 méritait une solide refonte ! Voilà qui est chose faite, et bien faite. En effet, ce nouveau venu repose sur la nouvelle plateforme modulaire du groupe, la MLB2, réservée aux véhicules à moteur longitudinal. Cette dernière, doublée d’un large emploi d’aluminium, permet d’économiser jusqu’à 325 kg selon les versions !

V6 « only »

Curieusement, cet allègement n’a cependant pas détourné le Q7 du chemin des V6 de 3 litres. En Europe, le Q7 est donc exclusivement disponible avec les V6 3.0 TDI et TFSI. Voilà qui tranche avec la palette de motorisations de son plus récent rival, le Volvo XC90 qui, pour sa part, ne se contente que de 4 cylindres de 2 litres. En revanche, et en dépit de ses grosses cylindrées, il se permet d’afficher le meilleur niveau de CO2 (en diesel) dans sa catégorie : 144 g/km pour le 3.0 TDI de base !

Plantureux

Plus rectiligne et moins hautain qu’auparavant, le Q7 en impose toujours par son gabarit, avec une longueur dépassant les 5 mètres et une largeur de près de 2 mètres. Derrière ses grandes portes, on retrouve donc un habitacle des plus généreux ! L’espace n’y est absolument pas compté et les familles comptant des ados élevés aux graines d’OGM seront ravies d’apprendre que trois grands gaillards peuvent facilement s’installer à l’arrière. Les deux places d’appoint de la troisième rangée sont également exploitables, y compris par des humains normalement proportionnés !

Mais si cette dernière rangée de sièges (rabattable électriquement sur demande) est exploitable par des adultes, ces derniers devront malgré tout faire preuve d’une remarquable souplesse pour y parvenir. Il en va rarement autrement, il y est vrai… Pour le reste, dans l’habitacle, on se régale de l’espace offert. Même les bagages sont à l’aise : lorsque le coffre est plein, il reste les très nombreux espaces de rangement intérieur qui permettent de caser un incroyable bric-à-brac.

Confort de salon VIP

Dans l’habitacle, il faut bien avouer que l’ambiance n’inspire pas à la franche rigolade. C’est sérieux et froid, mais c’est absolument irréprochable au niveau de la qualité de finition. L’écran digital derrière le volant donne une petite touche high-tech, de même que les nombreuses commandes métalliques disposées sur la console centrale. Mais c’est encore en roulant que l’on réalise à quel point ce vaisseau est confortable : amortissement et insonorisations sont au top ! Un vrai plaisir !

Agile

En dépit d’un encombrement assez handicapant lorsqu’il s’agit de trouver une place de parking, le Q7 se révèle remarquablement agile. Allégé, doté d’un amortissement piloté et de quatre roues directrices, le Q7 virevolte sur routes sinueuses. Bon, n’allez pas non plus le prendre pour une sportive, car le freinage vous rappellera rapidement la masse, malgré tout copieuse.

Du velours…

Si imposant soit-il, le Q7 est donc agréable à conduire. Son V6 diesel sonne discrètement, mais se révèle toujours plein de ressources (272 chevaux et, surtout, 600 Nm, ça cause !), d’autant que la boîte automatique à 8 rapports le seconde à la perfection ! Agile, performant et somptueusement confortable, il constitue l’engin rêvé pour enchainer les longues distances.

Sécurité

L’armada sécuritaire a de quoi rassurer les esprits les plus inquiets : conduite assistée dans les embouteillages, système d’aide aux manœuvres avec remorque (très utile), avertissement en cas d’ouverture de porte inopportun et un dispositif de freinage automatique détectant de nombreuses situations potentiellement dangereuses.

Budget

Commençons par les bonnes nouvelles : Audi annonce une consommation en forte baisse avec une moyenne de 5,7 l/100 km. Honnêtement, même en conduite souple, nous ne sommes pas parvenus à ce résultat. Tablez plutôt sur 8,5 l/100 km si votre pied droit n’est pas trop lourd. Ce qui reste malgré tout raisonnable au vu du gabarit et des performances !

Vous vous en doutez, le tarif d’un tel vaisseau est moins engageant : 56.900 € pour la version 211 ch (ou 218 ch) et 59.900 € pour la version 272 ch. A cela, il faut rajouter les inévitables options qui font rapidement grimper la facture de 15.000 €. Oui, tout ça ! Voire nettement plus si vous optez pour une finition S-Line et d’autres bricoles high-tech !

Conclusion

D’accord, vu ses dimensions et son profil, il ne sera toujours pas le meilleur ami des écologistes patentés. Mais quel vaisseau ! Le Q7 s’adapte à toutes les conditions, tout en prodiguant un confort de premier ordre aux occupants et en restituant un certain plaisir à son conducteur. Vous dites ? Oui, vous avez raison, le budget reste conséquent.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette - Manufacturer.

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