Essais

Gènes de combat !

Face aux deux starlettes nipponnes Toyota GT86/Subaru BRZ, la Genesis se devait de réagir ! Coupé propulsion au caractère sulfureux et débarqué sur notre continent en 2011, la Genesis n’a donc pas attendu longtemps avant de se refaire une beauté !

  • Piette François
  • 06 décembre 2012
  • Hyundai
Avantages et inconvénients
  • 2.0t ultra performant
  • Boîtes manuelle et automatique de bon niveau
  • Equipement complet
  • Finition en progrès
  • Prix cassé
  • Propulsion et autobloquant !
  • V6 3.8 fantastique et mélodieux
  • Absence de poignée de maintien
  • Accès au coffre
  • Comportement à apprivoiser (v6 surtout)
  • Désembuage
  • Garde au toit (avec toit ouvrant)
  • Inertie du 2.0t au lever de pied
  • Rendu de la direction

Vieille marmite

C’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes ! Pour son coupé haut-de-gamme, Hyundai a donc repris une structure qui fait recette depuis des décennies : moteur avant, habitacle 2+2 places et roues arrière motrices avec un pont autobloquant. La Genesis est donc un coupé « à l’ancienne », fort proche dans l’esprit du duo GT86/BRZ, mais avec un tempérament, on le verra, assez éloigné.

Choc visuel !

Non pas que l’ancienne version puisse être considérée comme moche, mais il y avait une certaine fadeur dans son regard… Un dessin typé asiatique, assez musclé, mais pas vraiment suggestif. Pour le facelift, les designers n’ont pas fait dans la dentelle puisque c’est toute la face avant qui est revue ! Une grosse calandre, bien agressive, des phares menaçants, un capot retravaillé, il n’en fallait pas plus pour donner une nouvelle personnalité à l’affaire !

A l’arrière, les feux sont revus et paraissent nettement plus agressifs ! Probablement moins fin que le dessin d’une GT86/BRZ, le design de la Genesis tombe dans une virilité brute de décoffrage avec quelques relents « tuning », mais assez bien intégrés. Les goûts et les couleurs…

Qualité en hausse

Dans l’habitacle, fini les plastiques durs et clinquants, place à des matériaux moussés, surpiqués, de bien meilleure facture et d’un aspect autrement plus valorisant ! L’environnement est nettement plus cosy, avec quelques instruments supplémentaires amusants, mais rigoureusement inutiles. Ce n’est toujours pas le gentil univers des bisounours pour autant, car on note quelques faiblesses. D’abord, les grands gabarits devront éviter l’option toit ouvrant, sous peine de joindre le ciel de toit au cuir chevelu.

Ensuite, notons l’absence totale de poignée de maintien, plutôt gênant pour vos passagers si votre style de conduite est en rapport avec les prétentions de la bête… Quant au siège conducteur, on aurait aimé qu’il s’abaisse un peu plus ! Les places arrière, quant à elles, sont à réserver à de jeunes enfants. Enfin, le coffre profite d’une banquette rabattable, mais souffre d’un accès très étriqué !

Plus de muscle !

Sous le capot, les moteurs gagnent en muscle ! Le 4 cylindres 2 litres turbo de la version de base gagne pas moins de… 64 chevaux grâce au turbo Twin Scroll, ce qui porte le total à 275 chevaux et 372 Nm ! Un moteur déjà très largement suffisant. Le V6 atmosphérique de 3,8 l a lui aussi été revu : le passage à l’injection directe le rend plus sobre et plus puissant : de 303 à 347 chevaux et un couple de 400 Nm. De série, Hyundai propose une boîte manuelle à 6 rapports sur les deux moteurs avec, en option, une unité automatique maison, à 8 rapports !

Bien corrigée !

La première mouture de cette Genesis nous avait laissé une impression mitigée : un engin marchant du feu de Dieu, mais au comportement assez aléatoire. Cette fois, la chose est passée sur le billard, avec des suspensions revisitées et approuvées sur l’impitoyable Nürburgring. Volant en main, les progrès sont évidents. Plus stable, nettement mieux amortie, plus efficace aussi, la Genesis se veut plus évidente à appréhender en dépit d’une direction manquant de rappel.

La 2.0T est la plus facile et la plus agile, grâce à son train avant plus léger. Son moteur est explosif, mais peu envoûtant à l’oreille. La V6 offre un voyage tout différent, avec un moteur débordant de générosité, d’une mélodie divine, mais saturant vite le train arrière ! Ludique pour qui possède un bon bagage de pilotage (ESP débrayable, vive les « drifts » !), mais à appréhender avec une certaine vigilance, surtout sur sol humide ! Attention toutefois, cette première prise en mains, réalisée sur terrain gras et avec des pneus hiver, est à considérer comme une première impression et non un bilan définitif !

Tarifs calqués sur le duo GT86/BRZ

A 30.999 €, la Genesis 2.0T Sport est affichée à un tarif similaire au duo GT86/BRZ. Le moteur coréen est foudroyant, mais l’ensemble est sensiblement moins homogène que le duo japonais. Rajoutez 4.000 € et vous obtiendrez la version GT, qui rajoute les capteurs de stationnement, les phares au Xénon, le système audio évolué, les sièges en cuir chauffants… Un supplément plutôt copieux ! Si votre budget le permet, ajoutez encore 3.500 € (38.499 €) et vous pourrez vous offrir l’incroyable V6 ! La très bonne boîte automatique (qui réduit la consommation des moteurs) à 8 rapports est proposée contre 2.000 €.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Hyundai.

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