Essais

Maîtrise technologique

Vaisseau amiral de la marque, la Lexus LS 600h concentre tout le savoir-faire du géant japonais Toyota. Nous sommes donc partis à son volant sillonner la botte du Hainaut, histoire de goûter à sa technologie dans une région propice à la découverte.
  • Wouters Bruno
  • 27 mars 2011
  • Lexus
Avantages et inconvénients
  • Agrément de conduite
  • Confort
  • Finition
  • Gestion de la technologie hybride
  • Puissance
  • Coffre réduit par les batteries
  • Prix
  • Prix costaud
  • Style intérieur / extérieur banal

 Pionnier de la technique hybride, Lexus a concentré dans la LS 600h un arsenal électronique et technologique impressionnant. Le V8 de 5.0 L transmet aux quatre roues motrices une puissance maxi de 445 ch, avec l'assistance d'un moteur électrique alimenté par les batteries situées sur l'essieu arrière. Boîte de vitesse automatique à huit rapports, suspensions variables adaptatives, direction à assistance variable, contrôle de stabilité, aide au stationnement, phares à technologie LED, climatisation à quatre zones, lecteur DVD, sièges climatisés à réglages électriques à toutes les places, rien ne semble manquer à la LS 600h qui peut encore s'enrichir d'équipements anticipant les risques de collision ou la fatigue du conducteur!

Un peu de lecture

Il suffit d'ailleurs de détailler les trois notices accompagnant la LS: 868 pages pour le manuel du conducteur, 329 pages pour l'info système et 90 pour le guide rapide, pour mesurer l'étendue de l'équipement! La technologie hybride développée par Lexus permet de rouler en "full électrique" sur de petites distances, moteur coupé. La coupure et le redémarrage du moteur V8 se font en toute transparence, sans bruit ni vibrations. Le moteur électrique intervient aussi pour "booster" les performances du V8. Notre balade débute à Givry, au sud de Mons et Binche, direction Beaumont par la N40. Nous traversons Montignies-Saint-Christophe, riche d'un magnifique pont romain (qui ne l'est pas!) dominé par la ferme du château, dont l'imposante entrée se découvre de la route.

Les macarons de Beaumont

Le trafic sur la N40, rectiligne mais vallonnée, nous pousse à exploiter la généreuse cavalerie de la Lexus, histoire d'effectuer quelques dépassements en toute rapidité. 445ch, même dans une voiture de 2,3 tonnes, ça cause! Mais nous voici déjà à Beaumont, où nous vous conseillons un petit arrêt gourmand chez Solbreux, qui produit depuis 1842 les délicieux macarons de Beaumont. Nous en sommes à la quatrième génération et Didier, le patron, n'hésite pas à faire la réclame de son commerce avec une magnifique fourgonnette Juvaquatre, souvent garée dans les rues de Beaumont. Le coffre de la Lexus, amputée d'une partie de sa capacité par les batteries, accueille toutefois sans soucis nos macarons, avec une capacité de 420 litres. Nous continuons en direction de Philippeville, longeant un champ d'éoliennes, qui semble faire un clin d'œil à notre voiture hybride! Notre LS file sur la N40 dans un souffle. L'insonorisation est vraiment impressionnante, les bruits sont entièrement filtrés, et seul la caresse du vent sur la carrosserie se fait légèrement entendre, bien vite couvert par la musique "The Voyage" de Philip Glass distillé par les dix-neuf haut-parleurs équipant l'habitacle.

Rien à déclarer

Philippeville à peine contourné, la N40 traverse une épaisse forêt avant de franchir la frontière, à la hauteur de laquelle un poste de douane abandonné nous renvoie au dernier film de Dany Boon. A notre gauche, l'originale chapelle de Walcourt, édifiée en 1602 et récemment restaurée, fut tour à tour catholique, puis orthodoxe lors de l'occupation russe de la région après la défaite de Napoléon à Waterloo, puis enfin un temple protestant pour les soldats allemands durant la "grande guerre". Un impressionnant fort, édifié en 1515 par Charles Quint et complété en 1697 par Vauban, domine la ville et la vallée de la Meuse, que nous empruntons vers Fumay. Nous découvrons avec ravissement sur notre droite le village de Hierges, surplombé par les magnifiques ruines de son château du XVIème siècle. Nous nous faufilons en silence sur le mode électrique dans les ruelles pavées entre les maisons en pierre de taille, jusqu'à la placette ornée d'une fontaine, avant de reprendre la route jusqu'a Fumay en longeant les détours de la Meuse. Nous quittons le fleuve, non sans jeter un dernier regard sur ses méandres du haut de Fumay, pour prendre la direction de Rocroi par la D8051.

Rocroy

C'est le moment de nous faire plaisir avec une route sinueuse et désertique à souhait montant vers le plateau à travers la forêt. On s'imaginerait bien au volant d'une berlinette Alpine ou d'une légère Lotus Elise, mais notre Lexus, en mode "Power Hybrid" pour le moteur et en mode "Sport" pour les suspensions, nous a surpris par sa vivacité, bondissant d'un virage à l'autre, bien aidée par ses 445 ch et ses freins Brembo, et sans perdre grand chose de l'excellent confort prodigué par le mode "Comfort"! Mais nous voici déjà à Rocroi, fortifiée en 1555 par Henry II, en réponse aux fortifications environnantes de Charles Quint. Vauban compléta, comme d'habitude serait-on tenté d'écrire, le travail en 1680. Les fortifications, remarquablement préservées, donnent à Rocroi une forme en étoile caractéristique. Nous sortons par la D877 puis piquons sur la D22 en direction de Regniowez, qui hébergea pendant trente ans en son presbytère un moine hors normes: curé, peintre, graveur, écrivain, poète, entouré d'une vingtaine de chats, et abhorrant les fleurs en plastique ornant les tombes! A côté du presbytère devenu musée à sa gloire, les restes d'un tilleul planté en 1778 et dont le tronc possède une circonférence de huit mètres. Quelques tours de roues plus loin, nous franchissons la frontière et pénétrons à Cul-des-Sarts, le fief de notre rallyeman François Duval. Nous dépassons sa modeste villa pour nous poser sur le parking du frietkot local, l'estomac dans les talons.

Chimay

Nous dégustons nos frites en écoutant Diego et Annita nous vanter les mérites des frites préparées avec des pommes de terres fraîches, pelées et coupées par leurs soins, avant de repartir vers Chimay. Pas besoin de vous décrire l'étape, les amateurs d'histoire et/ou de bière connaissent, mais les amateurs de mécanique que nous sommes ne résistent pas aux plaisir de parcourir quelques kilomètres du circuit routier, l'ambiance course étant donné par les doubles rails de sécurité et le portique surplombant la ligne de départ et d'arrivée. Nous voici au terme de notre randonnée en rejoignant Beaumont (nous avons dévorés tous nos macarons!). Il nous faudra bientôt rendre la Lexus LS 600h, avec beaucoup de regrets, tant nous avons été impressionné par son agrément.

Les meilleures choses ont une fin

Un confort royal, une consommation mesurée tournant autour des onze litres au cents kilomètres, alors que nous avons plus qu'à notre tour copieusement "tartiné", un châssis réussissant l'impossible équation de délivrer le comportement feutré et lisse d'une limousine tout en préservant des qualités dynamiques qui permettent de se faire plaisir sur un itinéraire tourmenté: la réussite est totale, d'autant que l'équipement pléthorique et la finition d'une qualité extrême combleront les plus exigeants. Alors, la perfection? Presque, si on accepte un style extérieur et intérieur d'un classicisme sans doute voulu mais sévère, et si on possède un portefeuille bien garni: notre Lexus "président pack" est affichée à 130.000 €…

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Bruno Wouters. Source ©: Lexus.

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