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Essai : Toyota Corolla Cross, de belles qualités, mais…

La version surélevée de la Corolla fait valoir des atouts indéniables ! Mais parviennent-ils à contrebalancer des manquements importants… et justifier ses tarifs ?

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 24 octobre 2022
  • Toyota
3,4
score VROOM
  • 2,5
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Garantie 10 ans 
  • Faible consommation 
  • Compromis confort/dynamisme des suspensions 
  • Plastiques durs forts présents 
  • Moteur (très) bruyant en charge 
  • Tarif élevé 
  • Habitabilité arrière limitée 

Après les Aygo et Yaris, c’est au tour de la Corolla de recevoir sa version « Cross », comprenez SUV. Comme dans le cas de la variante surélevée de la citadine nipponne, inutile de chercher un lien de parenté entre le look du SUV et la Corolla classique. Tous deux ne partagent aucun élément de design extérieur. Là où les lignes de la compacte sont dynamiques et désirables, la carrosserie de cette version Cross est nettement plus passe-partout… Finalement, tout ce qu’elles ont en commun, c’est leur position dans le segment C. Avec ses 4,46 m de long, 1,83 m de large et 1,62 m de haut, le nouveau SUV japonais se situe en effet entre les RAV4 et C-HR, mais également entre les Corolla break et 5 portes.



On a connu mieux… 

C’est une fois dans l’habitacle que l’on distingue les ressemblances entre toutes les Corolla. Le haut de la planche de bord est même identique sur tous les modèles. Il incorpore le nouvel écran central de 10,5 pouces ainsi que le combiné d’instruments entièrement digital de 12,3 pouces. Tous deux sont de série sur toutes les finitions. Le premier est grand et facile d’utilisation. Dommage que la navigation ne soit pas toujours très facile à lire lorsque les embranchements se font nombreux. Heureusement, Apple CarPlay (sans fil) et Android Auto (connexion filaire) sont là si besoin. La véritable déception provient des matériaux utilisés dans l’habitacle. Disons qu’on a connu mieux… Les plastiques du bas de la planche de bord, mais également de la console centrale ainsi que des portières arrière et avant se rayeront (très) rapidement. 



À noter également que les passagers de la seconde rangée ne disposent pas de vide-poches. Et ce n’est pas le seul bémol de ce SUV revendiquant une utilisation familiale… Avec un empattement de 2,64 m, l’habitabilité aux places arrière est limitée. Aucun problème pour les enfants et adolescents, mais des adultes de plus d’1,8 m risquent d’avoir les genoux dans les sièges avant... Et pour cause, son empattement est identique à celui de son petit frère, le C-HR ! Quant à son coffre évoluant de 433 à 1.337 litres, il n’est pas non plus le plus généreux du segment.



La souplesse avant tout

Cette Corolla Cross abrite au choix deux moteurs hybrides autorechargeables à 4 cylindres. L’entrée de gamme est un 1,8 l qui envoie ses 140 ch uniquement sur le train avant alors que le 2 l, celui de notre voiture d’essai, atteint 197 ch. En option, ce dernier peut entrainer les 4 roues. Mais malgré cette puissance avoisinant les 200 ch, le SUV nippon ne revendique pas la moindre prétention dynamique. Et pour cause, son moteur très linéaire est avant tout orienté vers la souplesse et l’économie. Toyota annonce une consommation moyenne avoisinant les 5 l/100 km aussi bien avec le 1,8 l que le 2 l. Comptez 5,5 l/100 km en transmission intégrale. Chapeau ! La boîte dispose également d’un mode régénératif efficace. 

La ville, son terrain de jeu !

Associez l’un de ces blocs à un amortissement doux et confortable, et cette Corolla Cross brille en milieu urbain. D’abord, elle n’est pas trop grande. Et puis, elle se défait aisément des bordures, pavés et autres casse-vitesses. Souvent propulsée uniquement par sa petite batterie, son moteur est alors on ne peut plus silencieux. Les transitions entre électrique et thermique sont quant à elles pratiquement imperceptibles. Et malgré les redémarrages incessants, la consommation n’explos pas ! Bref, ce SUV excelle en matière de comportement, du moins tant qu’on ne réclame pas trop de puissance.



Tout doux avec l’accélérateur… 

Comme souvent avec les boîtes à variation continue, dès que l’on enfonce peu trop l’accélérateur, le moteur se met littéralement à hurler ! Et cette Corolla Cross n’échappe pas à la règle… Mais la fine insonorisation entre le compartiment moteur et l’habitacle rend cette cacophonie à haut régime encore plus impressionnante ! Qui plus est, l’arrivée de la puissance est tellement linéaire que ce brouhaha ne se traduit pas par une prise de vitesse instantanée. À se demander où sont les 197 ch de notre voiture d’essai… Pire : la vitesse n’augmente pas, mais la consommation explose ! Au volant, il vaut donc mieux être doux avec l’accélérateur. Et c’est un peu dommage. Car même avec une direction dépourvue de sensation, cette Corolla Cross peut compter sur un châssis efficace à très faible tendance sous-vireuse. Et malgré le confort et la souplesse de ses suspensions, elle ne prend que peu de roulis en virage. Finalement, une fois la vitesse stabilisée sur autoroute, tout rentre dans l’ordre. La boîte e-CVT calme le moteur qui redevient plus discret alors que les consommations redescendent à niveau acceptable.

Combien ça coûte ?

Dans un premier temps, seul le 2 l est disponible en Belgique. Il est affiché à partir de 35.410 € en traction et 39.590 € en 4 roues motrices. La liste des équipements de série est bien fournie. On ne manque de rien même dans la finition « Dynamic » d’entrée de gamme. Le 1,8 l arrivera prochainement et devrait permettre d’économiser quelques milliers d’euros, sans pour autant passer sous la barre des 30.000 €. Autrement dit, cette Corolla Cross n’est pas donnée. Heureusement, elle affiche une garantie pouvant s’étendre sur 10 ans.



Notre verdict

La Corolla Cross est un SUV qui n’est pas dépourvu de qualité, mais elle présente aussi quelques défauts, surtout pour un véhicule familial ! On apprécie sa suspension douce, sa consommation de moineau et son généreuse garantie. En revanche, on apprécie moins ses plastiques de piètre qualité, son manque d’habitabilité et son moteur bruyant en charge. Et une fois qu’on met le tout dans la balance, son tarif de départ de plus de 35.000 € pour le moteur 2 l reste élevé… Surtout que dans ce segment et à ce prix, la concurrence fait rage !

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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