Essais

Essai : Hyundai Ioniq 5 N, SUV électrique révolutionnaire !

La division sportive « N » de Hyundai est-elle parvenue à rendre le SUV électrique Ioniq 5 aussi excitant qu’un véhicule thermique grâce à ses nombreux artifices, modes de conduite et fonctionnalités spécifiques ?

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 27 mars 2024
  • Hyundai
4,5
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 5,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Quel fun !
  • Des dizaines de personnalités toutes aussi agréables à rencontrer
  • Rapport prix/performances/plaisir excellent
  • Une électrique au moins aussi amusante qu’une thermique
  • Suspension un poil ferme
  • Plus d’espace de chargement sous le plancher arrière et le capot

Commercialisée depuis 2021 et faceliftée il y a peu, la Hyundai Ioniq 5 est un SUV électrique dont la vocation est avant tout familiale. La particularité de la Sud-Coréenne, c’est son look qui n’est pas sans rappeler celui d’une Italienne cubique ayant brillé en rallye à la fin des années 80 et au début des années 90. Alors que se passe-t-il quand la division sportive « N » du constructeur décide d’en faire une sportive survoltée ? La Ioniq 5 N deviendra-t-elle aussi légendaire que sa cousine partageant son nom avec la quatrième lettre de l’alphabet grec ? Il se pourrait bien…

Hyundai a solidement dynamisé sa Ioniq 5 N !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les experts de la division « N » n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour transformer la Ioniq 5 en véritable sportive. Ils ont notamment modifié la quasi-totalité de son bouclier avant, ses bas de caisse ainsi qu’une bonne partie de sa poupe en y installant de larges diffuseurs et ailerons. Résultat, non content d’afficher un look beaucoup plus menaçant, avec ses 4,72 m de long, 1,94 m de large et 1,59 m de haut, la variante « N » est 2 cm plus basse, mais également 8 cm plus longue et 5 cm plus large qu’une Ioniq 5 classique !



Une fois dans l’habitacle, les modifications sont moins nombreuses, mais tout de même importantes. La sportive électrique a notamment droit à des sièges baquets aux logos illuminés ainsi qu’au maintien et confort absolument irréprochables. Elle profite aussi d’un volant spécifique à la jante épaisse juste comme il faut et bardé de boutons, mais sur lesquels nous reviendrons plus tard. Finalement, la Ioniq 5 N profite également d’une console centrale spécifique où l’on retrouve notamment un pratique chargeur à induction.



À la fois plus et moins pratique

Le reste est pratiquement identique aux autres versions du SUV électrique, c’est-à-dire une présentation sobre réalisée dans un excellent mélange de plastiques durs et moussés, un bon niveau de finition ainsi qu’un double panel digital de 12,3 pouces. Ce dernier fonctionne tout de même sous la dernière génération du système d’infodivertissement de la marque. Bien qu’il soit plus réactif et facile à prendre en main qu’auparavant, on regrette tout de même la petite taille de certains boutons comme celui permettant de revenir en arrière et à l’écran d’accueil. À noter qu’Android Auto et Apple CarPlay sont toujours de la partie et peuvent être répliqués sans fil. Hyundai a également conservé des commandes de climatisations physiques et séparées.

Ce qui n’a pas non plus changé sur cette Ioniq 5 N, c’est son empattement de 3 m ainsi que la présence d’une banquette coulissante à l’arrière. L’espace à la seconde rangée est donc toujours aussi royal ! Quant à son volume de coffre, il évolue encore de 527 à 1.600 l. Mais la petite mauvaise nouvelle, c’est que les espaces de chargement supplémentaires situés sous le plancher de ce dernier ainsi que sous le capot ont disparu au profit de haut-parleurs permettant de faire rugir ses moteurs ! Le SUV peut en effet simuler le bruit d’un 4 cylindres équivalent à celui des autres produits « N » ainsi que deux autres sons plus futuristes.



Jusqu’à 478 kW (650 ch) et 448 km d’autonomie !

Forcément, le plus gros du boulot réalisé par les ingénieurs sud-coréens se cache sous le plancher de la Ioniq 5 N. En prime d’un châssis largement rigidifié grâce à 42 soudures et 2,1 m de matériau adhésif supplémentaires, ils y ont notamment installé un moteur avant développant jusqu’à 175 kW (238 ch) et 370 Nm. L’unité motrice arrière affiche quant à elle jusqu’à 303 kW (412 ch) et 400 Nm de couple. Au total, la Sud-Coréenne développe 448 kW (610 ch) et 740 Nm, voire carrément 478 kW (650 ch) et 770 Nm une fois le bouton N Grin Boost pressé !

Ce surplus de puissance permet à la Hyundai Ioniq 5 N d’afficher des performances de tout premier ordre et de pulvériser le 0 à 100 km/h en seulement 3,4 s ainsi que de culminer à 260 km/h. C’est un véritable missile alimenté par une batterie de 84 kWh lui permettant de revendiquer jusqu’à 448 km d’autonomie. Comme les autres modèles électriques Hyundai badgés Ioniq, la 5 N repose sur une architecture 800 V capable d’encaisser jusqu’à 350 kW pour un chargement de 10 à 80 % de batterie en 18 min seulement. De quoi passer moins de temps à la borne et plus de temps sur la route ou sur circuit où elle peut vraiment laisser son caractère survolté s’exprimer.

Au moins aussi fun qu’une thermique

La division N a mis le paquet niveau technologie et bardé la Ioniq 5 de très nombreuses fonctionnalités et modes spécifiques : N Battery Preconditionning, N Race, N Pedal, N Brake Regen, N Drift Optimizer, N Torque Distribution, N Launch Control, N Grin Boost, N Active Sound +, N e-shift, et enfin N Road Sense. Avec autant de N Machin Chose, on pourrait aisément croire que les ingénieurs en ont fait trop, mais il n’en est rien ! Tout marche à merveille et pratiquement aucune de ces fonctions n’est jamais caricaturale, pas même sa fausse sonorité ou ses passages de rapports simulés. Au contraire ! Ces deux dernières participent grandement au charme et à la facilité de prise en main de l’engin. Ils permettent de mieux se rendre compte de sa vitesse et d’être davantage impliqué dans son pilotage.

Non content d’avoir été absolument bluffé par sa technologie, on a également rarement autant bombardé, mais on s’est surtout rarement autant amusé sur circuit et ce même au volant d’un véhicule thermique… C’est bien simple, elle rivalise aisément avec les Audi RS4, RS6 ou encore BMW M3 Touring ! C’est dire à quel point le boulot que Hyundai a abattu avec sa Ioniq 5 N est impressionnant.

Finalement, l’unique petit raté de la Hyundai Ioniq 5 semble être son mode N Drift Optimizer qui, pour le coup, est bien la seule fonctionnalité dont le ressenti n’est pas naturel. Mais pas de panique, il suffit d’utiliser un autre mode, le N Torque Distribution, pour envoyer une bonne partie de sa puissance sur son train arrière et ainsi se croire au volant d’une vraie propulsion capable de sortir de courbe disons pas tout à fait droit, et ce avec une aisance remarquable.



D’ailleurs, vous a-t-on seulement précisé que cette Ioniq 5 affiche 2,2 t sur la balance ? Quoique cela importe peu tellement elle gère bien son poids sans pour autant le masquer. Finalement, le seul moment où cet embonpoint la dessert, c’est lors des changements de directions (très) rapides où elle semble légèrement emportée par sa masse. En revanche, même son freinage assuré par des disques de 400 mm et des étriers 4 pistons à l’avant, et de disques de 360 mm à l’arrière, reste mordant alors que les tours de pistes s'enchaînent.

Des dizaine de personnalités toutes sont aussi agréables à rencontrer

Une fois sur autoroute ou en ville, il suffit de deux ou trois pressions sur les nombreux boutons du volant permettant de régler aussi bien les modes de conduite que le freinage régénératif et les faux passages de rapports pour retrouver une Ioniq 5 tout ce qu’il y a de plus classique. Le monstre électrique sud-coréen redevient alors un doux agneau silencieux que l’on peut faire avancer en utilisant uniquement son pied droit. Et si l’amortissement de la variante N est certes un poil ferme, ses aides à la conduite sont légion et on ne peut plus faciles à utiliser. Elle est même capable de changer de voies toute seule sur autoroute à la simple pression d’un clignotant. Finalement, ce n’est pas d’une ou deux, mais de dizaines de personnalités dont dispose cette Ioniq 5 N et toutes sont aussi agréables à rencontrer les unes que les autres.



Hyundai Ioniq 5 N prix

Avec autant de qualités et de puissance, mais surtout des rivales comme les Audi RS4, RS6 ou encore BMW M3 Touring, on pourrait s’attendre à une facture finale salée… Eh bien pas du tout. Le prix de la Hyundai Ioniq 5 N débute en effet à partir de 77.999 €. Ce n’est pas gratuit, mais c’est également loin d’être inaccessible pour ce niveau de performance ! Et les seules extras proposés par le constructeur sont le toit panoramique en verre facturé 1.000 € ainsi que différentes teintes extérieures dont les tarifs évoluent entre 750 et 1.200 €. C’est tout !



Notre verdict

La Hyundai Ioniq 5 N n’est pas simplement l’électrique la plus fun, mais également l’un des véhicules les plus amusants et convaincants qu’il nous ait été donné d’essayer. Et ce toutes motorisations confondues ! Le tout pour un tarif plus intéressant que la plupart de ses concurrents.

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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