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Essai : BMW M3 Touring, attente récompensée !

37 ans après la première génération de BMW M3, le modèle iconique se dérive enfin en version Touring ! Mais ce break tant attendu parvient-il seulement à titiller nos espérances ?

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 12 novembre 2023
  • BMW
4,1
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Polyvalence 
  • Caractère bien trempé 
  • Praticité 
  • Enfin une M3 break ! 
  • Prix 
  • Poids
  • Quelques boutons supplémentaires ne seraient pas de refus

En 1986, BMW a bousculé le monde de l’automobile en introduisant la toute première génération de M3. En 1992, la sportive bavaroise a troqué son petit 4 pattes contre un 6 cylindres en ligne tout en gagnant une version berline et même cabriolet. En 2007, elle s’équipe carrément d’un V8 atmosphérique ! Bref, en 37 ans de carrière, on peut dire que la M3 a bien évolué, mais jamais au grand jamais elle ne s’est vue dérivée en break au grand dam des puristes et amoureux de la marque. D’accord, il y a bien eu un unique prototype de M3 E46 Touring, mais le projet n’a jamais atteint le stade de la production. Et puis en 2020, c’est la délivrance ! BMW annonce officiellement que la génération G80 de sa M3 profitera d’une version Touring ! Un break que nous avons enfin pu essayer ! Mais parvient-il à répondre à nos attentes ?

Une BMW M3 pas comme les autres

D’accord, la face avant des M3 et M4 actuelles a fait couler beaucoup d’encre. Mais aujourd’hui, on peut dire que tout le monde s’est plus ou moins habitué aux chicots qui lui servent de calandre. Enfin, presque… De toute façon, ce qui nous intéresse sur la version Touring, et je vous prie d’avance d’excuser mon langage, c’est son… cul ! À l’extrémité arrière de ses 4,79 m de long, 1,9 m de large et 1,44 m de haut, on retrouve les mêmes 4 sorties d’échappement et ailes ultra larges que sur les autres M3 ou M4, mais dominées par le grand coffre d’un break ! Le résultat est non seulement magnifique, mais également très pratique.




Très pratique, à quelques détails près… 

Comme sur toutes les Série 3 Touring, la lunette arrière de cette M3 s’ouvre également pour accéder au coffre. Pratique si l’on veut rapidement y charger de petits objets. Et s’il faut embarquer quelque chose de plus imposant, cette M3 Touring dispose également d’un généreux volume de chargement évoluant de 500 à 1.510 l.



À l’avant, on retrouve également la même planche de bord que dans n’importe quelle autre Série 3 faceliftée. Depuis sa mise à jour de mi-carrière, elle est surplombée par un double panel incurvé de 12,3 et 14,9 pouces. Le tout est bien fini, ultra réactif, se connecte sans fil à Android Auto et Apple CarPlay et est assez facile d’utilisation, si ce n’est peut-être la partie climatisation. Pour régler la ventilation ou les sièges chauffants, il faut en effet obligatoirement naviguer dans les menus du système central, ce qui occupe tout l’écran. Disons qu’on a connu plus pratique. Malgré leur magnifique look, les sièges baquet en carbone sont également assez peu pratiques. Ils sont tellement enveloppants qu’il est difficile de s’en extirper. À moins que vous ne passiez votre vie sur circuit, peut-être vaut-il mieux éviter de cocher cette option à 5.085 €… Mais attention, cela ne veut pas dire que la M3 Touring n’a pas sa place en piste, bien au contraire !



510 ch pour atteindre 100 km/h en 3,6 s !  

Sous le capot nervuré de la Bavaroise git un 6 cylindres en ligne turbo de 3 litres que BMW a baptisé S58. Ce bloc envoie ses 510 ch et 650 Nm de couple via une boîte automatique à 8 rapports sur les 4 roues ou uniquement sur le train arrière de l’engin grâce au complexe système xDrive de BMW. L’association de tout ce joli petit monde lui permet d’atteindre 100 km/h en seulement 3,6 s et de culminer à 250, voire 280 km/h en se délestant à l’achat de quelques billets supplémentaires. Quand on vous disait que cette M3 Touring avait tout à fait sa place sur circuit. 

Contrairement à la berline M3 et au coupé M4, le break n’existe qu’en version Compétition. Comprenez qu'il n’est donc pas possible de profiter à la fois d’une carrosserie break et d’une boîte manuelle. Mais qu’on se le dise, changer les vitesses de la main droite ne nous a pas du tout manqué une fois au volant de cet engin capable de littéralement tout faire !

Fun, efficace, exubérante, fougueuse et docile à la fois

L’incroyable polyvalence de la M3 Touring se matérialise par les deux petits boutons rouge « M1 » et « M2 » présents sur le haut du volant. Après avoir été correctement configurés, ils permettent de complètement changer le comportement de la voiture du bout des doigts. On vous explique. Notre bouton « M1 » configurait tous les réglages dynamiques sur leur niveau le plus sportif à l’exception des suspensions toujours en mode confort. Les aides à la conduite restaient également actives ainsi que les 4 roues motrices qui passaient cependant en mode sport. Dans cette configuration, la M3 Touring est un animal exubérant et fougueux qui n’hésite pas à danser malgré sa transmission intégrale. Heureusement, elle n’est pas traître pour autant : au moindre excès, elle vous ramène dans le droit chemin. Un. Pur. Bonheur.



Dans notre configuration « M2 » personnelle, tous les réglages passent à l’extrême ! Les aides à la conduite qui se désactivent et le système xDrive n’envoie la puissance plus que sur le train arrière. Une fois sur piste et après avoir appuyé sur ce bouton, la M3 Touring se transforme en un monstre déchaîné de 1.940 kg qu’il faut savoir tenir. Attendez, 1.940 kg vous dites ? C’est effectivement ce qu’il est noté sur le certificat de conformité. Pourtant, une fois au volant, impossible de sentir qu’elle avoisine les 2 tonnes. Certes, il ne s’agit pas d’un poids plume, mais les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés alors que le train avant est précis et mordant au même titre que les freins M de notre exemplaire. Aucun doute, BMW a fait de l’excellent travail.

Et que se passe-t-il si l’on ne presse aucun de ces deux boutons ? Eh bien la M3 Touring se comporte alors comme une Série 3 tout ce qu’il y a de plus classique. D’accord, elle est tout de même plus ferme et nerveuse que les autres breaks bavarois. Disons qu’elle est toujours aussi facile d’utilisation au quotidien tout en conservant un brin de fougue.



Combien coûte la M3 Touring ?

Avec tant de personnalités si différentes sous le même capot, il fallait s’y attendre, la M3 Touring n’est pas donnée. Elle débute en effet à partir de 103.450 € en Belgique. Quant à l’exemplaire de cet essai et sa longue liste d’options, il est finalement affiché à 124.835 € ! Ok, c’est cher, mais franchement quelle concurrence cette machine a-t-elle aujourd’hui ? Aucun SUV, aussi sportif soit-il, n’égale le dynamisme et le plaisir de conduire de cette M3 Touring. Pas même un Macan ou un Stevlio Quadrifoglio. Côté break, l’Audi RS 4 Avant équipée de son pack Competition Plus débute elle aussi à partir de 103.080 €, mais ne développe « que » 450 ch. Pour disposer du même niveau de performance, il faut une RS6 affichée à plus de 130.000 € ! Quant à la Mercedes-AMG C 63 S E Performance Break, il faudrait qu’elle soit vraiment exceptionnelle pour nous convaincre que son 4 cylindres hybride mérite ses 118.459 €. Finalement, il ne reste plus que la Porsche Panamera Sport Turismo, mais son badge la rend nettement plus chère… Les seules véritables alternatives à cette M3 Touring, sont la plus sobre et discrète Alpina B3 ainsi que la future M5 Touring.

Notre verdict 

La M3 Touring est-elle parvenue à répondre aux attentes du passionné qui sommeille en nous et qui attend depuis pratiquement 4 décennies l’arrivée d’un break M3 ? Oh que oui ! Elle les a même balayées d’un revers de la main ! Certes, elle n’est pas exempte de petits minuscules rikiki défauts, mais cette Bavaroise sait véritablement tout faire. Elle est à la fois incroyablement fun et ultra efficace tout en étant aussi pratique que n’importe quel autre break Série 3. Qu’importe ses naseaux ou son tarif, si l’on n’avait plus droit qu’à une seule voiture pour tout faire, ce serait celle-là…

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!
Photos ©: Sébastien Vanhouche.

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