Essais

Une bonne dose de plaisir

La ferveur automobile est un créneau qu’exploite parfaitement Alfa Romeo. Preuve une fois de plus avec le coupé GT. Une voiture de passionné qui tire, qui tire… Que ce soit avec le 1.9 Multijet et plus encore avec le V6 essence 3.2 ! Interdiction de lâcher de volant.
  • Piette François
  • 16 février 2005
  • Alfa Romeo
Avantages et inconvénients
  • Ambiance & look
  • Musique des moteurs
  • Performances
  • Bruits aérodynamiques
  • Suspensions
  • Visibilité
L’Alfa GT est un cocktail du patrimoine sportif du constructeur italien. Dérivé de la 156, le coupé est avant tout la consécration de la conduite amusante derrière un look à la fois agressif et raffiné. Assis bien bas dans le « cockpit », on entre dans un univers luxueux et excitant. L’instrumentation de bord à dominante rouge-orange est bien dans l’axe visuel et laisse espérer de grandes choses. Droit devant Conçue pour filer sereinement sur les routes, la GT manque de visibilité ¾ arrière en ville. On voit bien devant, mais dès qu’il s’agit de voir ce qui se passe autour du véhicule, on souffre un peu. Cela est évidemment dû à la forme de l’auto. Vu qu’on n’a rien touché et qu’on s’est évité la moindre frayeur, on en déduit que finalement, la visibilité est suffisante. En même temps, avec le coupé GT, on préfère regarder loin devant car l’Italienne est une vraie sportive. Karting La sensation de sportivité est bien sûr accentuée par la position basse à bord. Mais également par le ressenti au volant. La direction assistée à crémaillère avec assistance hydraulique est précise et permet une conduite dynamique efficace. De plus, ça tire bien. Par contre, la suspension est du genre ferme… surtout avec le bloc V6. La géométrie en quadrilatère haut à l’avant et de type McPherson à l’arrière avec tiges transversales de longueur différenciée bénéficie d’une mise au point spécifique selon la version. La traction ne transige pas, c’est coriace et trépidant. Du coffre Si à l’avant on s’en contente bien englobés dans les sièges, à l’arrière on souffre plus. Déjà qu’on n’a pas beaucoup de place… si en plus le dos se met à se plaindre. Enfin, en même temps en achetant ce genre de voiture on sait bien à quoi s’attendre. Ce qui est plus étonnant, par contre, c’est le volume de coffre. Certes, on a « seulement » 320 dm³. Pourtant, dans sa catégorie, la GT se défend plutôt bien. D’autant que la banquette arrière est rabattable. Voilà donc une compagne bien sympathique pour partir en vadrouille prolongée. Performante Un aspect non négligeable de l’Alfa Romeo est l’importance accordée aux tableaux techniques et aux performances. Ici, nous avons eu la chance de prendre deux modèles entre les mains : la « gentille » Diesel 1.9 M-Jet 16v et la « méchante » 3.2 essence V6. L’une comme l’autre n’a aucun mal à atteindre des limites largement interdites sur nos routes. Pourtant, le plus drôle, finalement, ce n’est pas la vitesse mais les sensations à l’accélération. Et là on est gâté. Bloc inédit Le 1910 cm³ Diesel 4 cylindres en ligne disposé transversalement délivre 150 chevaux (110 kW). Ce moteur, inédit, à injection directe Multijet avec turbocompresseur et échangeur thermique, développe un couple de 305 Nm dès 2000 tours minute. Le 1.9 M-jet 16v a vraiment du ressort. Ainsi équipée, la GT accélère de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes. Sa vitesse maximale pointe à 209 km/h. Le tout dans une sonorité mélodieuse et avec d’excellentes capacités de reprises. En jouant sur le couple on peut garder la consommation à 6,7 litres en cycle mixte moyen. Par contre, si on fait jouer toute la symphonie, alors on se rend compte qu’elle aime bien picoler. Question de choix. En conduite « normale », l’Alfa GT 1.9 Multijet diffuse 178 g de CO2 par km. D’autant qu’il n’est pas nécessaire de pousser le groupe motopropulseur puisque l’ensemble est généreux, souple et vigoureux. Un vrai gasoil sportif. Magique L’essai avec la version V6 3.2 nous a fait entrer dans une autre dimension. Le V6 est très, très propre avec un bruit magique, toutefois gâché par des parasites aérodynamiques. Ici, ça pousse fort, fort avec une Tempo 100 à 6,7 secondes seulement. Le kilomètre départ arrêté est expédié en 26 s et la vitesse de pointe affiche 243 km/h. On le voit : ça ne plaisante pas. Le 3179 cm³ à injection électronique séquentielle, avec contrôle sélectif de la détonation, a une puissance maximale affichée de 240 chevaux (176 kW) à 6000 tr/min. Pour ce qui est du couple, il est de 300 Nm à 4800 tr/min. Tout est donc conçu pour faire monter l’aiguille du compte-tours. Passés les 5000 tr/min, il est strictement défendu de ne pas tenir le volant à 2 mains, sous peine de décollage immédiat. La consommation est aéronautique aussi : 12,4 litres en cycle mixte moyen et presque 19 litres en conduite urbaine ! Boîte Nos deux modèles bénéficiaient d’une boîte manuelle à 6 rapports. On a regretté un petit manque de précision avec le V6 3.2. Par contre, avec le 1.9 M-Jet, rien de bien fâcheux, d’autant que le couple disponible autorise de belles reprises en 6e. Le pommeau a une bonne prise en main et n’handicape pas une conduite musclée. Freins Le freinage de la GT 3.2 V6 a droit à des disques plus grands que sa copine Diesel. On passe de disques de 284 mm autoventilés à l’avant à 330 mm toujours autoventilés. Derrière c’est dans tous les cas 276 mm de diamètre. Les freins de la 1.9 Diesel manquent peut-être un peu d’endurance. Heureusement que ceux du V6 sont plus mordants. Sinon… Ben, ce serait dommage de pousser cette voiture dans le décor. Elle ne manque pas de charme. Son style extérieur est séduisant tout comme l’intérieur. La finition est encore moyenne, même si le cuir est bien sympa. L’équipement est heureusement généreux et console les tifosi qui seront très certainement séduits par la GT. © Lionel Hermans, Eric Spitzer & Olivier Duquesne

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Alfa Romeo.

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