Essais

Le changement dans la continuité

« Ne jamais changer une équipe qui gagne »… Une maxime qu’Audi retient et applique à la perfection ! De ses précédentes A3, il s’en est vendu près de 2,7 millions d’exemplaires en 16 ans… On comprend dès lors pourquoi le constructeur rechigne à métamorphoser son modèle ! Pourtant, des bouleversements, cette nouvelle A3 en apporte quelques-uns…

  • Piette François
  • 08 juin 2012
  • Audi
Avantages et inconvénients
  • 1.4 tfsi emballant !
  • Emissions de co2 limitées
  • Equipement hautement high-tech
  • Finition irréprochable
  • Insonorisation
  • Tenue de route sûre
  • 1.6 tdi amorphe (rapports trop longs)
  • Confort un peu sec
  • Habitabilité et accessibilité arrière
  • Tarif costaud

Avis circonstancié…

Que cette toute nouvelle A3 soit une élégante voiture, c’est indiscutable. Racée, aux traits nets et bien dégagés derrière les oreilles, cette Audi n’apporte cependant pas un grand élan de fraîcheur dans la gamme. Le problème, c’est cette obsession de l’air de famille qui demande d’être expert tatoué aux quatre anneaux pour les différencier. Pourtant, tout change et c’est là le comble ! Enfin, comme on dit dans ces cas-là, les goûts et les couleurs…

Un syndrome familial, que l’on pourrait baptiser « Golfite aigüe »… A ce sujet, notez que cette A3 repose sur une toute nouvelle plateforme, entièrement modulable et qu’elle partagera d’ailleurs avec la future Golf VII.

Quasiment aussi grande, mais plus légère !

Lorsqu’il s’agit d’abaisser les valeurs de consommation, les ingénieurs se chargent d’abord d’évacuer toute forme de surpoids. Ainsi, la structure mélange désormais l’aluminium et l’acier pour une masse en baisse de 80 kg en moyenne face au modèle précédent ! En d’autres termes, c’est le poids de votre serviteur qui est ôté ! Une belle performance, d’autant que cette nouvelle A3 n’est pas petite pour autant : 4,24 mètres de long et 1,78 mètre en largeur, soit, à peu de choses près, les mêmes dimensions que celles de la précédente A3.

Pourtant, tout change…

Mais c’est en pénétrant dans l’habitacle que l’on mesure l’évolution. Parler de révolution serait sans doute un brin abusif, mais force est de reconnaître que cette nouvelle A3 présente un tableau de bord épuré, une instrumentation claire et lisible, une ergonomie sans faille et une finition tout bonnement parfaite. Qualité des matériaux et des assemblages, cette A3 est au sommet du segment et écrase la concurrence !

Mais c’est encore le système d’info-divertissement qui épate le plus, avec un écran qui s’éclipse verticalement dans la planche de bord, une reconnaissance tactile des lettres, un nombre de boutons réduit et une logique implacable. Quant aux fonctions, elles sont évidemment étendues : fonctionnalités Facebook, Twitter, Google Earth pour la navigation et connexion Internet… Reste qu’évidemment, tout cela n’est pas de série… Et se paye au prix fort !

… Enfin, presque !

L’environnement évolue donc fortement, mais ce n’est hélas pas le cas de l’habitabilité. Si on est toujours confortablement installé à l’avant, l’espace arrière est un peu chiche et, tout aussi embêtant, l’accessibilité aux places arrière est assez problématique… Mais que les familles se rassurent, la version Sportback (5 portes) est dans le pipeline et devrait débouler en concession à la fin de l’année. Enfin, dernière remarque à l’égard des grands échalas : chose étonnante sur une Audi, le volant n’est pas suffisamment réglable en hauteur et masque la vue sur la partie supérieure des cadrans.

Finalement, c’est le coffre qui évolue le plus, avec un volume de 365 litres, un accès aisé et un volume parfaitement géométrique… Comprenez, « exploitable » !

Sécurité et commodité

D’aides à la conduite, il en est bien évidemment question, avec en option, le régulateur de vitesse actif (calquant votre vitesse sur celle du véhicule précédant), l’aide au parking (qui gare le véhicule pour vous) et, enfin, l’ « Audi pre sense basic safety system ». Une pompeuse appellation qui désigne un système capable de détecter toute amorce d’embardée et qui resserre les ceintures et ferme le toit ouvrant et les fenêtres.

Du côté des moteurs…

Dans un premier temps, l’A3 ne sera disponible qu’avec trois moteurs. Du côté des diesels, c’est ce qui nous (vous) intéresse probablement le plus, c’est le 2.0 TDI qui a été retenu, mais dans une variante insolite à 150 chevaux. En essence, le 1.4 TFSI promet 122 chevaux et le 1.8 TFSI, 180 chevaux.

Plus tard dans l’année (commandes à partir d’août et livraisons en décembre), Audi déboulera avec le 1.6 TDI, appelé à faire l’immense majorité des ventes chez nous et annoncé à 3,8 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 99 g/km !

Des projets sont dans le pipeline, avec des idées de motorisations hybride, au gaz naturel, voire « e-gas ».

Les trains roulants !

Outre des jantes pouvant grimper jusqu’à 18 pouces, Audi annonce que l’ESP sera doublé d’un différentiel autobloquant électronique livré de série ! Pour les plus pointilleux, il est possible de sélectionner son mode de roulage favori, via le « Audi Drive Select » et composé d’un amortissement adaptatif. A noter une variante Quattro (4 roues motrices) pour les modèles les plus performants.

Bon, et ça roule comment ?

Premier galop d’essai avec la version que vous attendez tous, la 1.6 TDI ! Premières impressions au moment de sortir du centre de Palma de Majorque où se déroule ce premier essai : l’A3 se fait plus feutrée et docile que jamais. Le moteur est d’un remarquable mutisme et le châssis se faufile avec agilité et facilité.

L’autoroute se pointe, plutôt vallonnée dans ce cas-ci, donc : gaz ! Et là, c’est la déception : à force de vouloir faire tomber les valeurs de CO2 et de consommation, les constructeurs n’en finissent plus de rallonger les rapports de boîte de vitesses. Au point, malheureusement, d’étouffer la mécanique, pourtant volontaire à la base ! Le 1.6 TDI paraît donc à court de jus au moment de dépasser, ce qui implique d’incessants changements de rapports…

Vive l’essence !

Bilan mitigé donc, mais le sourire revient avec la 1.4 TFSI de 122 chevaux, qui coupe le sifflet à deux de ses quatre cylindres lorsque le conducteur a le pied léger. Il rend l’A3 plus vivante, mais surtout, son caractère est nettement plus emballant : vif, plein à tous les régimes, il offre des relances pétillantes et agrémentées d’une sonorité qui n’a rien de désagréable. Une éclatante réussite ! Reste à vérifier sa consommation qui devrait, à première vue, être comprise entre 6,5 et 7,5 l/100 km.

Du côté du comportement, l’A3 semble à première vue efficace et très rigoureuse, sans toutefois révéler une fibre très joueuse et au prix d’un confort un peu ferme. C’est du sérieux, donc pas de grosse dérobade du train arrière à anticiper ! A confirmer lors d’un essai plus approfondi en Belgique.

Les prix

L’A3 fait payer ses charmes au prix fort : à partir de 23.100 € pour la 1.4 TFSI en finition Attraction. Trois niveaux de finition sont prévus : Attraction, Ambition et Ambiente. La traditionnelle ligne S-line sera disponible à partir d’août.

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Audi.

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