Essais

L’Anticonformiste !

Coupé, berline ou break ? Un peu tout cela à la fois, la Citroën DS5 se plaît à mélanger les genres et à rompre avec les traditions. La DS5, c’est le renouveau du luxe à la Française. Une proposition inédite, mais certainement pas dénuée d’intérêt.

  • Piette François
  • 11 novembre 2011
  • Citroen
Avantages et inconvénients
  • Coffre habitable (hybrid4 exceptée)
  • Comportement routier
  • Concept original
  • Habitacle réussi
  • Hdi 160 souple et onctu
  • Style audacieux
  • Thp 200 rageur
  • Accès aux places arrière
  • Confort sec
  • Graphisme gps daté face aux dernières réalisations
  • Hybrid4 un peu décevante

Vous la voulez… originale ?

La gamme DS, c’est la branche décalée et premium de la marque aux chevrons. Après la DS3 au succès foudroyant (135.000 ventes) et la DS4, Citroën ne perd pas de temps et enchaîne avec sa DS5. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Citroën sort des sentiers battus. Mélange des genres, style anticonformiste, habitacle futuriste, cette DS5 ne fait absolument rien comme les autres ! La cerise sur le gâteau ? Une version hybride diesel !

Vous voulez un scoop ? La gamme DS ne s’arrêtera pas là… Patience, chers amis !

Décalée !

Sur cette DS5, on ne retrouve vraiment rien de connu. La carrosserie présente de nombreux plis de tôle, arrondis et autres arrêtes vives. Histoire d’en rajouter une couche, les chromes sont omniprésents, à l’instar de ce « sabre » surmontant les ailes avant. Que l’on apprécie ou non, il s’agit tout de même de reconnaître l’originalité totale du style !

Et ça continue !

Déroutante, cette DS5 ? Vous n’avez pas tout vu… Rentrez donc à l’intérieur ! L’habitacle, selon les designers, est fortement inspiré du monde de l’aéronautique. Difficile de leur donner tort, mais on y voit également la Porsche Panamera comme source d’inspiration ! Rien de moins ! Le ciel de toit noir, les boutons parsemés sur le tunnel central ainsi que sur le plafonnier, les innombrables touches métalliques, le cuir à profusion et à effet bracelet, la montre « design » et le toit panoramique divisé en trois parties confèrent une ambiance unique ! Cet univers anticonformiste déroute au premier abord, mais l’on s’y sent rapidement en terrain connu. Une ambiance digne des meilleurs bars branchés et qui ne pêche seulement que par quelques légers détails de finition.

L’habitabilité est suffisante à l’avant, un peu plus juste à l’arrière. A ces dernières places, on regrette une accessibilité peu évidente, due à la faible ouverture des portes arrière. En revanche, le coffre est généreux (excepté sur l’Hybrid4) : 468 litres. De plus, la banquette arrière est rabattable en deux parties et forme un plancher plat. Audace et fonctionnalité : que demande le peuple ?

Science-fiction ?

Pourtant, les dessous ne dissimulent aucune technique révolutionnaire. L’effet DS de 1955 ne sera donc pas réédité ! D’ailleurs, la suspension hydropneumatique n’a pas été retenue sur ce modèle. En revanche, question aides à la conduite, on est servi : avertissement de franchissement involontaire de la ligne blanche, lecture tête haute en couleur et avec GPS intégré, feux de route automatiques, caméra de recul… Un équipement qui peut impressionner, mais dont la concurrence peut également se targuer. Cependant, et pour être tout à fait précis, le régulateur de vitesse actif, le système de lecture des panneaux routiers et le système anticollision (actionnant automatiquement les freins) ne sont toujours pas prévus.

4 moteurs classiques et un hybride

La DS5, c’est du haut-de-gamme ! On y trouve donc principalement des moteurs épicés, mais sans plus. Pas de six cylindres au programme… En essence, le 1.6 THP 155 est uniquement associé à une boîte automatique et le THP 200, à une boîte manuelle. Ce dernier incarne la variante sportive du modèle, comme en témoigne sa suspension rabaissée de 10 mm.

Plus intéressant chez nous, les diesel figurent également au nombre de deux. Enfin, trois, si l’on compte l’hybride, sur lequel nous reviendrons. La gamme démarre avec le sempiternel 1.6 e-HDI 110 ch (114 g/km), hélas obligatoirement affublé de la boîte robotisée BMP6. Le 2.0 HDI de 160 chevaux propose une boîte manuelle ou automatique.

En route !

Qualifiée de dynamique, à nous de voir si cette DS5 tient ses promesses ! Pour cette première prise en mains, nous avons mis la main sur une THP 200 et sur une HDI 160 en boîte auto. Commençons avec la première nommée… Inutile de vous faire saliver plus longtemps, cher lecteur : c’est une pure réussite ! Le châssis est vif et équilibré, et l’ensemble se place aisément en virage pour en ressortir avec efficacité, comprenez, en faisant passer la puissance sur le sol ! Quant au moteur, il reprend souplement en bas, mais se réveille à mi-régimes pour frémir d’excitation à hauts régimes ! Petit plus : sa sonorité rauque ravit les oreilles !

En diesel, la sonorité est forcément moins glorieuse, mais au moins a-t-elle le mérite d’être fortement atténuée. Le moteur affiche du couple et la boîte auto comprend tout ce qu’il faut : à savoir intelligence, douceur et rapidité ! Cela dit, on dépit de toutes ses qualités, le moteur a du mal à effacer la masse copieuse de la DS5. Question comportement, la mécanique pèse sensiblement plus lourd sur le train avant et le châssis est réglé de manière moins sportive. La vivacité est donc en retrait, le caractère sous-vireur est plus présent, mais le constat global est toujours flatteur !

On regrette toutefois un amortissement plutôt sec, ce qui est valable pour tous les modèles essayés. Une déception, lorsque l’on connaît la réputation de tapis volant souvent attribuée aux Citroën de prestige !

Hybrid4

163 chevaux pour le moteur diesel à l’avant et 37 chevaux pour le moteur électrique entraînant les seules roues arrière, pour des émissions de 99 g/km (ou 107, suivant les options). Faites le compte : on y trouve 200 chevaux au total ! Oui, mais uniquement sur le mode sport. Quatre modes sont disponibles : auto (qui propose 163 chevaux), Sport (pour un dynamisme accru et la pleine puissance combinée des deux moteurs), ZEV (mode électrique, sur maximum 4 km et à une vitesse maximale de 70 km/h) et 4WD (entraînement permanent des quatre roues).

Dans l’ensemble, cette Hybrid4 apparaît plutôt décevante face à ses sœurs « simplement » thermiques. Plus lourde, un peu plus pataude, sa consommation n’a rien d’exceptionnel (environ 5,5 l/100 km en conduite éco…) et sa poussée apparaît forcément moins convaincante qu’avec la HDi 160, plus légère. Engagez le mode sport, qu’ils disaient ! Ok, dans ce cas, ça marche nettement plus fort, mais les passages de rapports de la boîte BMP6 (robotisée) sont franchement plus brutaux ! A réserver aux itinéraires sinueux (voire montagneux) et dégagés…

Les prix !

Les tarifs démarrent juste au-dessus de la barre des 30.000 € : 30.180 € pour la THP 155 et 30.190 € pour la e-HDi 110. La version 2.0 HDI 160 en finition SoChic (milieu de gamme sur les trois exécutions) est affichée à 35.280 €. Enfin, le haut de gamme absolu, c’est l’Hybrid4 SportChic, à 44.230 €.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Citroën.

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