Essais

L’alternative cosmopolite !

Avec son nom aussi compliqué, vous n’en avez probablement jamais entendu parlé. Pourtant, ce SUV coréen a déjà connu une longue carrière aux Etats-Unis, sous le nom de Veracruz ! Il arrive ici en Europe, avec un V6 diesel, et une finition soignée ! Voulant concurrencer les BMW X5, Mercedes ML et autres Audi Q7, ce iX55 se donne les moyens de ses ambitions, avec une finition soignée et 7 places assises !
  • Piette François
  • 25 mai 2009
  • Hyundai
Avantages et inconvénients
  • 7 places
  • Capacité de chargement
  • Connexion usb
  • Equipement de série
  • Espace à bord
  • Moteur silencieux et volontaire
  • Prix serré
  • Comportement peu dynamique
  • Gestion de la boîte désuète
  • Maintien des sièges
  • Masse élevée

Présentation

Question dimensions, le iX55 en impose : 4,84 m de long, 1,945 m de large et 1,81 m de haut ! Pourtant, ses traits restent sobres et ne s’imposent pas au regard. Certes, avec des mensurations aussi imposantes, il aura du mal à longer les murs pour passer incognito, mais au moins n’en rajoute t’il pas une couche ! A l’intérieur, même topo. Pas de bling-bling inutile et une assez belle qualité de finition. Ajustements et matériaux sont soignés, ce qui prouve que Hyundai n’a plus beaucoup de leçons à recevoir des ténors européens !

Moteur

Tout nouveau tout beau, ce V6 diesel cube 2.959 cm³, fournit 240 chevaux et un couple de 451 Nm à 1.750 tr/min. Face à la concurrence teutonne, ce moteur est tout à fait dans le coup au niveau de la puissance, mais un peu en retrait en ce qui concerne le couple. La boîte de vitesses est automatique et comporte 6 rapports.

Et à l’usage ? Fort bien, ma fois ! Ce moteur est tout à fait polymorphe, n’hésitant pas à reprendre dès les régimes les plus bas pour pousser longtemps jusqu’à plus de 4.000 tr/min. Son feulement précipité n’est pas désagréable non plus. Mais le carrosse est lourd, plus de 2,2 tonnes, et la boîte pêche par sa gestion trop passive… Bref, les reprises en souffrent et l’ensemble paraît moins dynamique que les concurrentes tudesques. On se prend dès lors à rêver d’une boîte plus moderne et d’une caisse plus légère, ce qui libèrerait complètement le moteur.

Tenue de route

Evidemment, avec un tel gabarit, n’espérez pas une aptitude de ballerine dans les virages ! Et de fait, le pachyderme prend du gîte et n’apprécie que très moyennement les routes sinueuses. Ce n’est évidemment pas là que sa vraie nature se révèlera, car sa suspension souple et l’importante inertie due à sa masse décourageront vite toute velléité de conduite sportive ! Pourtant, cela ne l’empêche pas de se montrer sain et facile à manier… A la condition express de garder les limites de la physique en tête ! La direction laisse une consistance assez floue également. La transmission intégrale élimine tout problème de motricité et pour les amateurs de conduite tout terrain, il est possible de bloquer le différentiel.

Confort

Si le comportement routier n’a pas été réglé de la manière la plus sportive qui soit, cela se sent depuis les sièges ! Confortables, moelleux, mais dénués de maintien latéral ! Bref, il s’agira de s’accrocher au volant en virage ! Confortable, la suspension permet d’envisager des trajets au longs cours sans soucis. L’habitabilité est royale aux cinq premières places. Quant aux deux sièges situés dans le coffre, ils se manipulent assez aisément et disposent d’un espace suffisant pour des adultes sur de courts trajets. Sur cette troisième rangée, c’est principalement l’espace aux jambes qui est plutôt confiné.

L’insonorisation est de belle qualité et l’ergonomie souffre d’un système multimédia complètement dépassé : le GPS, au style after-market on ne peut plus affirmé, est loin de combler les attentes d’une clientèle habituée aux produits d’un niveau premium ! Complexe, incroyablement fourni en menus obscurs et fonctions inutiles, il se révèle de plus, d’une improbable ergonomie ! Outre la télécommande, il est possible de le commander via des touches microscopiques à l’intitulé ridiculement petit et qui plus est, écrit en bleu foncé sur fond noir ! Et je ne vous parle même pas du graphisme… Bref, s’il est bien un élément à revoir dans ce iX55, c’est bien l’interface multimédia ! Quoique cette dernière dispose malgré tout d’une connexion USB, ce que quelques concurrents plus prestigieux ne proposent toujours pas…

Le coffre est, en fait, une soute, mais son volume se réduit forcément à pas grand-chose lorsque la troisième rangée est relevée. Toutefois, le Coréen fait mieux ici que ses concurrents tudesques !

Tarifs et équipements

Deux finitions sont proposées : Lounge et Executive, à respectivement 43.499 et 48.499 €. Même dans sa définition de base, l’équipement n’a rien d’indigent, en témoignent la sellerie cuir, le régulateur de vitesse, les rails de toit, les capteurs de lumière et de pluie, la radio RDS avec lecteur MP3, le volant multifonctions, la climatisation automatique bizone à l’avant et manuelle à l’arrière,… Dans sa version haut de gamme, le iX55 gagne la navigation, le système keyless Go, les mémoires de sièges avant, des jantes de 18 pouces (au lieu de 17), le toit ouvrant, les phares au xénon…

Sa consommation souffre logiquement de la présence d’une transmission intégrale ainsi que d’une boîte automatique à la gestion désuète. De plus, la masse globale et les dimensions ne sont pas d’une grande aide non plus… Avec une moyenne de 10,5 l/100 km, il limite pourtant les dégâts… Hyundai annonce des émissions de CO2 de 249 g/km.

Conclusion

Et pourquoi pas ? Pour bien moins cher qu’un Q7 de base, le Hyundai iX55 offre 7 places, un V6 diesel ouaté, ainsi qu’un équipement de série pléthorique, que ses concurrentes teutonnes n’offrent que sur une onéreuse liste d’options. Hélas, cet engin aux dimensions conséquentes arrive à un moment où les constructeurs sont en pleine crise de downsizing… Et son manque d’image ne facilitera ni sa reconnaissance, ni sa revente !
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Hyundai.

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