Essais

Un autre point de vue

La concurrence fait rage au sein du segment des petites polyvalentes ! Que faire, dès lors, pour s’y démarquer ? Nissan a tout compris et nous réitère le coup de son Qashqai : faire grimper la chose de quelques centimètres en hauteur et lui conférer un look décalé. Et voilà comment est né la Juke !
  • Piette François
  • 23 mars 2011
  • Nissan
Avantages et inconvénients
  • Ambiance à bord
  • Comportement sain
  • Confort de suspension
  • Look authentique
  • Moteur agréable
  • Système ndcs divertissant
  • Consommation et autonomie
  • Habitabilité arrière
  • Insonorisation
  • Position de conduite
  • Visibilité ¾ arrière
  • Visibilité ¾ arrière
  • Volume du coffre

Présentation

Fichtre ! Par où commencer ? Ce qui est clair, c’est que la Juke ne ressemble à rien de connu ! Surélevée, avec un regard batracien, la Juke semble curieuse de découvrir le monde qui l’entoure. Ses ailes bien démarquées lui confèrent une certaine robustesse, sans verser dans l’omnipotence affichée de certains SUV, car notre Juke sourit ! Les pustules qui lui servent de phares détonnent, mais font sourire. D’éclairage, la Juke ne manque pas : ce sont trois étages de phares qui illuminent la route ! Toutefois, le style compromet la visibilité périphérique, très moyenne de ¾ arrière.

Dans l’habitacle

Patchwork à l’extérieur, la Juke continue de mélanger les genres dans l’habitacle. La couleur contrastée du tunnel central et des panneaux de portes ajoute une touche de gaieté. C’est sûr, on adore… ou on déteste ! Mais ce côté polarisant a au moins le mérite de sortir de l’ordinaire ! Mais au volant, on n’y est pas forcément bien, la faute à un volant non réglable en profondeur. Et les grands gabarits se sentiront toujours un peu haut perchés. Pour le reste, c’est plutôt sympa, comme le volant à trois branches hérité de la 370 Z, les cadrans ronds et l’ergonomie intuitive.

Moteur

En diesel, le choix est strictement limité au 1.5 dCi Renault de 110 chevaux. Voilà qui nous simplifie la tâche ! Bon, allons-y pour le côté rébarbatif : 240 Nm à 2.000 tr/min, 175 km/h en pointe et 11,3 secondes pour le 0 à 100 km/h. Et sur la route, ça donne quoi ? Une belle rondeur, une disponibilité de tous les instants et un allant convenable. La boîte manuelle à 6 rapports qui y est accouplée tire assez court (ça mouline pas trop loin des 3.000 tr/min sur autoroute), mais présente une commande agréable.

Pour le fun, Nissan a doté sa Juke d’un… NDCS, soit traduisez en anglais par Nissan Dynamic Control System. En clair ? Trois modes sont proposés : Eco, Normal et Sport, et régissent la direction, le moteur et la climatisation. Selon le mode sélectionné, l’affichage diffère (consommation instantanée, pourcentage du couple moteur fournit, voire… le nombre de G encaissés longitudinalement et latéralement), voilà qui tient surtout du gadget, mais divertit, voire… distrait !

Comportement routier

Mode sport engagé, la direction devient en effet, agréablement plus consistante. Les virages sont avalés avec une certaine assurance et un amortissement efficace. On n’ira pas jusqu’à considérer la Juke comme une sportive décomplexée, mais elle ne rechigne pas dans l’effort d’une route sinueuse. L’ensemble suit, sain, rassurant, mais pas joueur. Après tout, elle n’est pas faite pour ça.

A noter, si la version turbo essence est disponible avec quatre roues motrices et une boîte automatique à variation continue, rien de tout cela n’est disponible avec cette diesel.

Confort et fonctionnalité

L’amortissement efficace préserve les passagers de troubles dorsaux. Quant à l’insonorisation, elle pâtit principalement de quelques bruits de vent sur autoroute. L’habitabilité a également été compromise par les lois stylistiques : tentez d’installer votre ado de 1 m 80 à l’arrière et vous risquerez des tensions familiales ! Pour le conducteur, on l’a dit, ce n’est pas terrible non plus, la faute au volant non réglable en profondeur. Bref, on a connu mieux…

Question fonctionnalité, le tableau s’améliore : la banquette arrière se rabat pour former un plancher plat et le coffre, astucieux, propose un deuxième volume sous plancher. Mais question volume, justement, ce n’est pas la panacée : de 251 litres à 830 litres banquette rabattue.

Prix et équipement

Les prix démarrent à 18.150 € pour la version Visia. Ce qui semble élevé, mais il est bon de rappeler que ce ne sont pas moins de 110 chevaux qui hennissent sous le capot et que l’équipement n’a rien d’indigent. Au final, la Juke apparaît même plutôt bon marché ! De série, ce modèle de base offre l’air conditionné, les quatre vitres électriques, l’ESP, le filtre à particules, la radio avec prise auxiliaire, les rétroviseurs électriques et chauffants et le siège conducteur réglable en hauteur.

Question consommation, c’est pas terrible. En cause, une finesse aérodynamique de batracien, une masse élevée (près de 1,3 tonne) et une boîte tirant court : y a pas de secret ! Bref, il conviendra de tabler sur une moyenne de 6,8 à 7 l/100 km… Ce qui est d’autant plus pénalisant que le petit réservoir de 46 litres limite drastiquement l’autonomie !

Conclusion

La Juke ne s’achète pas par raison. De toutes manières, avec une bouille pareille, il y a forcément le cœur qui parle ! Compagnon rigolo et agréable à vivre, la Juke pêche sur quelques points rationnels comme l’habitabilité, la consommation, la visibilité,… Mais ces défauts sont vite rattrapés par son caractère primesautier qui donne un peu de couleur au quotidien. Car comme tout ce qui a du caractère, elle ne peut être parfaite…
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Nissan.

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