Essais

De bonnes intentions mais…

Avec son look hypertrophié et son moteur de 192 ch, c’est certain, l’Opel Corsa OPC en impose. Pourtant, il ne suffit de greffer un kit de carrosserie exubérant et un moteur gonflé pour faire d'une paisible citadine une bombinette efficace !
  • Piette François
  • 22 mars 2007
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • Ensemble moteur-boite
  • Sièges parfaits
  • Équipement de base
  • Direction floue
  • Motricité perfectible
  • Tarif élevé
Pas de doute, la Corsa OPC se différencie beaucoup d’une variante plus banale. Avec ses ailes élargies, ses ouies d’aération, ses jantes de 17 ou 18 pouces (en option), ses boucliers proéminents et sa sortie de pot triangulaire, elle joue la carte de tuning et de l’exubérance. Cette métamorphose n’est d’ailleurs pas innocente puisque les services marketing de GM cible en particulier une clientèle jeune. Cependant, affichée au prix de base de 23 889 €, la petite allemande se catégorise instantanément dans l’exclusivité. On peut facilement se demander quel jeune peut débourser une telle somme pour une petite voiture essence, qui plus est frappée de taxes importantes (TMC : 2500 €)… Petit mais costaud Ces considérations mises de côté, il est temps d’examiner le point névralgique de cette citadine survitaminée à savoir son moteur. Repris de la Meriva OPC (non importée en Belgique), ce 1.6 turbo voit ici sa puissance passer à 192 ch à 5850 tr/min. Avec un couple de 230 Nm (266 Nm avec l’overboost), ce bloc emmène la Corsa de 0 à 100 km/h en 7,2 secondes et lui offre une vitesse de pointe de 225 km/h. Commandée par une boite manuelle à 6 rapports, cette mécanique voit son régime maximal limité à 6500 tr/min. Le freinage de la bête est quant à lui confié à des disques ventilés de 308 mm à l’avant et de 264 mm à l’arrière dont les étriers sont peints en bleu. Du côté des suspensions, Opel s’est offert les services de Lotus Enginneering. Au programme, la barre antiroulis placée à l’arrière a été raffermie de 25 %, la caisse a été abaissée de 15 mm et l’amortissement recalculé en rapport avec les velléités sportives de l’engin. Différent de celui d’une Corsa « standard », l’ESP est quant à lui totalement déconnectable. Direction floue A l’instar de la carrosserie, l’habitacle a été particulièrement soigné. A l’avant des sièges baquets fournis par Recaro maintiennent le conducteur et son passager tandis que la banquette arrière se voit renforcée et limitée à deux personnes. Détail cocasse, la faible épaisseurs des sièges fait que l’on dispose de plus de place aux genoux que dans une Corsa plus basique ! Le volant possède une ergonomie soignée avec un méplat dans sa zone inférieure et d’agréables repose pouces. De nombreuses touches d’aluminium habillent le tableau de bord alors que des incrustations laquées noires (façon piano) complètent l’ensemble. Passé les présentations, il est temps de prendre contact avec le cœur de l’engin. Très rageur, le moteur n’hésite pas à prendre des tours et il n’est pas rare d’atteindre le rupteur tant les montées en régime sont grisantes. Ferme et précise, la boite de vitesse est très agréable et se révèle bien étagée. Malheureusement, les choses se gâtent lorsqu’il faut évoquer la direction. Dotée d’une assistance électrique variable, celle-ci se montre floue et mal calibrée. Assez dure à faible vitesse, elle devient beaucoup trop souple lorsqu’on hausse le ton. Résultat, il faut sans cesse légèrement corriger son volant en ligne droite, ce qui est fatiguant à la longue. Plus grâve, cette dernière se montre franchement floue en amorce de virages ce qui, combiné avec une motricité perfectible (couper l’ESP demande un très bonne maîtrise de son accélération et de sa trajectoire tant les roues cirent à la moindre accélération « appuyée »), ne met pas en confiance lorsqu’on a 192 ch sous le capot. Ce défaut ruine en partie le plaisir de conduite de cette voiture qui bénéficie pourtant d’une mécanique hors normes. On peut d’ailleurs douter de la pertinence du développement des essayeurs Maison qui se vantent d’avoir « tourné » longuement avec l’OPC sur l’ancien tracé du Nürburgring. Concurrence mois chère Pourtant agréable au regard, la Corsa reprend malheureusement les défauts spécifiques aux véhicules de l’Opel Performance Center qui sont un train avant dépassé nuisant à la motricité, une direction floue et un prix trop élevé. Moins chère de presque 2000 €, la Peugeot 207 RC essayée il y a quelques jours enfonce le clou. Moins puissante de 17 ch pourtant, la française possède un comportement plus précis et sa puissance passe beaucoup mieux aux roues pour des chronos sensiblement identiques.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

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