Rien de tel qu’un rond-point désert et enneigé pour tester la stabilité de la Volvo XC90 sur sol glissant. Une opportunité qui nous a été offerte et qu’on n’a pas laisser filer. Le SUV a montré que sa transmission intégrale est réellement efficace. Aucun signe de glissade dans le tourniquet sur tapis blanc. Le retour à des conditions plus classiques s’est déroulé sans réelle difficulté alors que certains avaient bien du mal à s’en sortir. Nerveuse La XC90 était équipée d’un 2,4 litres turbodiesel à rampe commune et 5 cylindres en ligne développant 163 ch (120 kW). Le couple disponible affiche 340 Nm dès 1750 tr/min. Plutôt nerveux malgré son gabarit, ce SUV est capable de passer de 0 à 100 km/h en 12,3 secondes et sa vitesse de pointe est de 185 km/h. Elle est même nerveuse au-delà des espérances avec des reprises de haut niveau. Une combinaison d’autant plus agréable que la boîte à 6 rapports est souple et facile d’utilisation. Bref, on oublie vite que l’on se trouve à bord d’un 4x4 sur autoroute. Sauf lorsque celle-ci est détrempée… Intégral Son système AWD de transmission intégrale fonctionne via une gestion électronique. Le système à quatre roues motrices du XC90 opère de façon totalement autonome. Au volant, il ne faut donc pas intervenir pour passer de la traction au 4x4. Sur route sèche, la puissance est transmise aux roues avant. Par contre, dès que le revêtement entraîne un patinage des roues avant, une partie de la puissance est déviée vers les roues arrière. Il ne faut qu’un septième de tour de roue pour que le système engage les quatre roues motrices. Une gestion rapide et qui a su montrer son efficacité. Autrement dit, la puissance se répartit automatiquement entre les essieux avant et arrière pour la meilleure adhérence possible sur tous les types de revêtements. Ce AWD à gestion électronique contrôle la réaction de la voiture avec le revêtement. Il étudie pour cela la façon dont le conducteur interagit avec le volant, le frein ou l’accélérateur. Ces informations lui permettent de déterminer sa réponse éventuelle à une situation donnée. Ce qui limite fortement les risques de patinage. Assis sur la route Le constructeur suédois précise bien que le Volvo XC90 est un véhicule conçu pour tous les types de routes, quel que soit le revêtement ou les conditions météorologiques. Pourtant, il n’est pas conçu, à l’origine, pour le tout-terrain malgré sa garde au sol de 218 mm. Un comble ? Disons que le XC90 s’en sort honorablement et assure un confort haut de gamme même quand la route se dégrade. On a même noté un roulis minimaliste, preuve d’une bonne architecture. Cette stabilité est liée à des voies larges (1634 mm à l’avant contre 1624 mm à l’arrière) et un empattement long de 2859 mm. La suspension arrière multibras est complètement isolée de la carrosserie, les ressorts et les amortisseurs étant fixés directement sur le faux châssis. La suspension avant de type MacPherson est associée à une direction ZF. Pour sa part, le freinage montre véritablement du tonus. Dès lors, l’auto n’a pas trop de mal à lutter contre l’inertie procurée par son poids de 2 tonnes. Le système de freinage ABS a été largement dimensionné et utilise des disques ventilés sur toutes les roues. On a bien sûr droit à l’EBD pour la répartition de freinage et l’assistance de freinage EBA pour arrêter la voiture sur la plus courte distance possible. Et l’environnement ? Cela peut paraître saugrenu aux yeux de certains, mais Volvo a planché sur les effets de la voiture sur l’environnement. Le constructeur est d’ailleurs conscient que les tout-chemin de loisirs sont des véhicules relativement imposants et dotés de moteurs puissants et donc gourmands. Les Suédois ont donc relevé le défi pour amener la consommation du turbodiesel à 9 litres aux 100 km (version 5 places). Ce qui nous donne 239 g de CO2 diffusés par km. Un autre aspect négatif des SUV a été éludé par Volvo. En effet, le XC90 a des pare-chocs situés à la même hauteur que ceux des berlines, histoire de diminuer les risques de lésion pour les passagers de l’autre véhicule en cas de collision. Fidèle à son image de sécurité, Volvo a équipé le XC90 d’un système actif de préservation de la stabilité baptisé RSC (Roll Stability Control). Ce système recourt à un capteur gyroscopique qui contrôle la vitesse de roulis et l’angle de roulis du véhicule. Sur base de ces informations, l’angle final est calculé instantanément pour éviter le risque de tonneaux en jouant sur la puissance du moteur et en freinant une ou plusieurs roues. Modulable Le XC90 montre aussi une modularité appréciable pour une utilisation familiale ou dans le cadre de loisirs. Même si les espaces de rangement son un peu maigres pour une telle voiture. Il existe en deux versions : 5 ou 7 places. La troisième banquette, en option, se trouve à la hauteur de l’essieu arrière. Elle concerne surtout les passagers de petite taille. Car il faut bien admettre que les places arrière offrent moins de confort que celles à l’avant. Néanmoins, la répartition coffre – sièges arrière est bien pensée. Tout comme l’ergonomie fidèle aux habitudes Volvo. Véritable SUV, le XC90 a une visibilité périphérique de promontoire. Le conducteur peut aussi apprécier une position de conduite très confortable, étant donné la taille et la position haute. En fin de compte, cette voiture est très agréable à conduire avec, faut-il le préciser, de petits plus en terme de sécurité notamment via ses airbags dont des rideaux gonflables. Le pavillon utilise une structure renforcée. De quoi profiter l’esprit tranquille de l’équipement multimédia proposé en option. © Olivier Duquesne & Eric Spitzer Photos XC90 immatriculé en Belgique : © Lionel Hermans | Vroom.be