Essais

La référence et son outsider !

Présentée au salon de Francfort 2007, l’Audi A4 a immédiatement séduit par sa plastique avantageuse et sa finition au sommet. Le succès ne s’est pas fait attendre et la voilà désormais disponible avec le 2.0 TDI en 170 ch ou, pour la Belgique, 163 chevaux. Mais la concurrence n’est pas que germanique, car une concurrente venue du soleil levant, la Lexus IS 220d, s’est tout récemment vue faceliftée, avec à la clé, quelques changements bien sentis.
  • Piette François
  • 07 août 2009
  • Audi
Audi A4
  • Insonorisation
  • Présentation vieillotte
Audi A4
  • Confort
  • Conso
  • Equipement high-tech
  • Prix costaud

Présentation

Fines et élégantes, ces deux berlines font valoir des robes avantageuses. Fuselée comme un missile, la Lexus, si elle n’est plus toute jeune, reste attirante. Le facelift a profité à la face avant, plus effilée et à quelques détails, comme les rétroviseurs, les feux arrière et les clignotants. Classieuse, mais sans doute pas aussi sexy que l’Audi A4, qui avec son regard souligné de LED (du moins avec l’option phares au Bi-Xénon) charme immédiatement. La ligne paraît plus basse, plus effilée, avec un pavillon élancé.

Au test du micro-trottoir, le style plus sportif de l’Allemande semble l’emporter.

Motorisations

L’A4 s’anime désormais du TDI 170 ch (163 en Belgique), déjà vu sous bien d’autres capots, comme ceux des Audi TT, Golf GTD, Skoda Octavia RS et autres Seat Leon RS TDI ! Passé sous le régime de la rampe commune, il s’ébroue désormais discrètement mais n’a rien perdu de sa vigueur ! Moins brutal que le précédent doté d’injecteurs-pompes, il n’en est pas moins capable, en tirant vigoureusement sur tous ses rapports, et à tous les régimes ! Une réussite qui remet en question le V6 TDI de 2.7 l de 163 ou 190 chevaux. Si les performances sont quasiment similaires, ce dernier garde pour lui sa sonorité plus sportive, sa plus grande rondeur et sa boîte Multitronic. Les 6 rapports de la boîte manuelle du 2.0 TDI s’enchaînent sans y penser. Un régal ! On regrette juste une première vitesse un peu récalcitrante, surtout à froid !

La Lexus reprend, elle, le 2.2 l de la précédente version et qui fait aussi le bonheur de bien des Toyota. Uniquement disponible avec 177 chevaux, il fournit un couple juteux de 400 Nm ! De quoi promettre des performances d’un très bon niveau ! La boîte est un peu plus « rêche » que sur l’Audi, avec des passages plus virils. Mais ce que l’on apprécie surtout, c’est, comme avec le moteur Audi, sa finesse de fonctionnement et son grand silence.

Difficile de les départager ! Plus que les performances pures, c’est surtout l’agrément d’utilisation qui importe. Et ces deux moteurs font preuve d’un grand raffinement dans leur agrément. Souples et silencieux, ils offrent une réserve de couple largement suffisante et qui permet d’exploiter les excellents châssis. Le moteur de la Lexus semble plus « pêchu » mais la boîte de l’Audi est plus agréable. Egalité donc.

Comportement routier

Propulsion pour la Nippone, traction avant pour l’Allemande. Le vieux combat des deux architectures oppose toujours de farouches partisans de l’une ou l’autre solution.

La Lexus présente un châssis remarquablement équilibré et doublé d’un excellent amortissement. Le filtrage est digne du blason mais conserve de belles aptitudes dynamiques. Quant aux sportifs, ils pourront toujours s’amuser à déconnecter le contrôle de trajectoire pour réaliser de jolies figures, sur le mouillé surtout ! Mais que les âmes plus tranquilles se rassurent, le comportement reste toujours sain, facile et sécurisant… Et l’ESP veille au grain ! Regrettons juste une direction un brin trop légère.

L’Audi, en bonne traction avant, affiche une remarquable stabilité, que ce soit en ligne droite ou en longue courbe. Un parcours sinueux mettra en évidence sa belle agilité. Sans doute plus facile d’appréhension aux limites, l’Audi pêche en revanche par une direction au rendu trop artificiel et inutilement ferme à basses vitesses.

Ici encore, il reste difficile de les départager, les deux architectures présentant des caractéristiques qui leur sont propres et… qui possèdent leurs fanatiques !

Confort, Vie à bord

Ambiance classique contre high-tech. C’est principalement dans l’habitacle que la Lexus accuse le plus son âge, en dépit d’un relifting qui a tenté de rajeunir l’ensemble. Certes, la lisibilité et l’ergonomie ne peuvent être remises en cause, mais la présentation de la planche de bord et de l’instrumentation a un net côté « has-been », surtout comparée à celle de l’Audi. Dans la Nippone, certains plastiques ne sont pas des plus flatteurs, l’horloge semble échappée d’une minuterie des années 80 et le tout respire une voiture d’ancienne génération. Pourtant, on ne peut contester la qualité d’assemblage, ainsi que la facilité et la précision du système multimédia. En revanche, une fois en route, la Lexus n’a absolument pas vieilli. L’insonorisation est excellente (pas autant que celle d’une version essence), les vibrations sont absentes et rien ne couine. La qualité de l’amortissement est à citer en exemple ! En revanche, mauvais point pour la position de conduite, du moins pour les grands gabarits qui se trouveront trop haut perchés ! L’habitabilité arrière est assez confinée.

Dans l’Audi, on rentre dans un monde nettement plus branché, avec un ordinateur de bord en couleur (en option…) et une présentation très « high tech ». Les commandes sont claires, relativement intuitives, mais sans doute pas autant que l’écran tactile de la Lexus. En dépit d’une ambiance assez austère, il fait bon vivre dans cet habitacle, où la qualité de la finition atteint des sommets. Difficile de trouver mieux à ce chapitre… En mouvement, l’Audi continue de séduire par son insonorisation et son ergonomie. La position de conduite est exemplaire et l’habitabilité est bonne. A l’arrière, l’espace y est en tout cas plus généreux que dans sa rivale du jour !

Avantage Audi, pour l’ambiance plus moderne, la meilleure habitabilité et son excellente position de conduite. Mais pour le reste, c’est quasiment match nul, les deux concurrentes présentant de superbes aptitudes à voyager loin et dans un très haut niveau de confort.

Budget

Les tarifs sont élevés, mais la Lexus présente un meilleur rapport prix/équipement. L’Allemande jouit en revanche d’une meilleure revente et d’une consommation sensiblement inférieure (6,3 l contre 6 ,8 l/100 km).

Conclusion

En dépit de son facelift, la Lexus ne peut nier ses rides, surtout en ce qui concerne la présentation de l’habitacle. Difficile, dans ces conditions, de lutter contre une icône telle que l’A4 ! Mais elle conserve de sérieux atouts pour jouer sa carte d’outsider, comme une plus grande exclusivité, un superbe toucher de route, soyeux à souhait, un équipement fort complet et ses roues arrière motrices, qui ont leurs partisans !
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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