plus germanique, mais toujours aussi Citroën

Présentation

La C5, ce n’est pas seulement qu’un style superbe, la nouvelle venue présente également bien des atouts pour nous séduire et, surtout, pour ratisser plus large. Citroën a d’ailleurs été clair là-dessus, l’objectif était de séduire la clientèle professionnelle, qui représente 60% des acheteurs dans ce segment. De l’aveu même de la firme, celle-ci était souvent réfractaire à l’idée d’une suspension hydraulique. Citroën nous propose une C5 pouvant donc être dotée de deux types de suspension : métallique pour les motorisations les plus modestes et hydropneumatique pour les plus puissantes. Dans ce dernier cas, c’est l’Hydractive III+ qui officie, un système que nous avons déjà pu apercevoir sur la C6.

Des moteurs, parlons-en : ils sont au nombre de six, à savoir deux essences et quatre diesels. En essence, ce sont les bien connus 1.8 de 127 ch et 2.0 de 140 ch qui rempilent, le 3.0 V6 n’ayant pas été retenu pour notre marché. En diesel, la gamme est évidemment plus vaste (93% des ventes, selon les pronostics) : on commence avec un 1.6 HDi 110 ch, puis on passe au 2.0 HDi de 138 ch. Enfin les superbes 2.2 HDi 163 ch et 2.7 V6 HDi 208 ch font aussi partie de la palette des moteurs disponibles.

Qualité. Voilà un mot qui n’a pas cessé de jaillir lors de la conférence de presse. Un mot qui a dicté la marche à suivre lors de la conception et de la fabrication du véhicule. Ce dernier se devait de répondre à des exigences élevées, ne serait-ce que pour répondre à la demande de la clientèle, habituée à la rigueur teutonne. Citroën a donc mis les petits plats dans les grands, en soignant ses ajustements et en sélectionnant les matériaux employés.

En pratique

C’est sur les routes pittoresques de la côte portugaise que cet essai en avant-première a été réalisé. Un endroit recelant de routes sinueuses et pas toujours parfaitement revêtues. Rien qui soit de mesure à effrayer un sujet de notre Royaume, mais cela a eu le mérite de mettre à l’épreuve les suspensions. C’est tout d’abord sur une version 2.0 HDi à boîte 6 manuelle que votre serviteur a mis la main. A peine est-on installé à bord, que les efforts fournis en matière de qualité sautent aux yeux. Les matériaux employés sont de belle facture et aussi agréables à l’œil qu’au toucher. A n’en pas douter, les progrès réalisés sont tout bonnement spectaculaires, au point de porter cette C5 parmi les meilleures élèves de ce segment. L’équipement, même sur la version de base, n’a rien d’indigent et propose déjà la climatisation automatique, le régulateur-limiteur de vitesse, l’ordinateur de bord, le volant gainé de cuir, les quatre vitres électriques,...

En route !

Il ne nous a fallu que quelques tours de roue pour comprendre que l’insonorisation était, elle aussi, au meilleur niveau. En revanche, les espaces de rangement ne sont pas d’une grande générosité, tout comme le coffre, qui n’avale que 439 litres de bagages (467 avec le kit anticrevaison). De même, si l’habitabilité à l’avant ne supporte pas la critique, avec notamment d’excellents sièges pouvant être revêtus d’un superbe cuir, à l’arrière, l’espace est un peu plus compté, notamment en ce qui concerne la garde au toit ! Sur la route, notre C5, affublée d’une suspension métallique, perpétue le confort typiquement Citroën, avec des mouvements de caisse souplement amortis. Rien qui ne soit vraiment de nature à perturber le comportement routier, qui reste suffisamment dynamique. A vrai dire, cette suspension restitue même un peu du feeling de la suspension hydraulique habituelle ! Le 2.0 HDi ne manque pas d’allant et motorise convenablement la C5. Pourtant, avec une masse dépassant 1,6 tonne à vide, il ne faut pas en attendre des miracles de sportivité.

Question dynamisme, le 2.7 V6 HDi que nous avons également essayé, n’en manque pas. D’office affublé d’une excellente boîte automatique, il se montre lui aussi d’un mutisme absolu, rappelant seulement sous fortes charges, la noblesse de ses 6 cylindres. La suspension Hydractive III + fait de son mieux pour filtrer la route et pour donner l’impression d’évoluer sur un tapis volant. Typiquement Citroën, on adore ou on déteste, mais elle est moins caricaturale qu’au temps des CX et autres DS. Pour plus de fermeté, le mode Sport ajoute une dose de dynamisme, mais réduit sensiblement le confort. Bref, c’est à la carte, mais c’est finement conçu !

Commercialisation

La commercialisation débutera en avril pour la berline et en juin pour le Tourer (break, en Citroën dans le texte). Question tarifs, la gamme commence à 22.950 € pour une 1.8i 16v Tentation. En diesel, la 1.6 HDi Tentation est vendue tout juste sous la barre des 25.000 €, 24.950 € pour être précis. Pour la 2.0 HDi, ajoutez quelque 2.050 € supplémentaires. Enfin, tout au sommet, la 2.7 V6 Hi Exclusive est à vous pour 37.850 €.

Conclusion

Bien née, la C5 présente une ligne sculpturale qui tranche franchement avec l’ancienne mouture. Mais elle se pare d’autres atouts pour séduire : une suspension métallique pour les réfractaires à l’hydraulique, une qualité de très haut niveau et un confort toujours aussi agréablement typé Citroën. Certes, elle aura perdu un peu en volume de chargement face à l’ancienne C5, mais au final, cette version s’affiche d’emblée comme l’une des plus sérieuses prétendantes au titre de « reine du segment ». Comme d’habitude, un essai plus détaillé viendra prochainement apporter plus de détails.