Essais

Essai : Ford Ecosport 1.0 Ecoboost 125, elle rentre dans le rang

Pour percer sur le marché très concurrentiel des SUV, il faut être bien préparé. Le plus petit SUV de Ford a connu un départ difficile en 2014 et en est déjà à son deuxième lifting. Sera-t-il mieux armé pour affronter la concurrence ?

  • Bervoets Wim
  • 06 mars 2018
  • Ford
3,3
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • 1.0 Ecoboost agréable
  • Qualité intérieure en hausse
  • Technologie améliorée
  • Boîte automatique classique
  • Modularité assez basique
  • Places aux jambes à l'arrière

L'Ecosport comme l’Edge, le grand SUV de Ford, est un produit de One Ford. Cette théorie veut que vous trouviez les mêmes modèles Ford dans les showrooms du monde entier. Les modèles «européens» comme la Fiesta peuvent être vendus au-delà de l’Atlantique tout comme les modèles «américains» (l’Edge et l'Ecosport) peuvent être achetés chez nous. Notre Ecosport a même du sang latino, car il a été développé en Amérique du Sud.

Ce petit SUV de forme insolite est discrètement apparu en 2014 et a eu du mal à trouver son public. Il avait bien reçu des modifications au châssis pour mieux répondre aux goûts européens, mais sa qualité de finition assez « cheap », son comportement routier moyen et son prix de base élevé n'ont pas donné les résultats espérés. Raisons pour lesquelles les premiers ajustements ont déjà été réalisés un an plus tard. Et fin 2017, il est repassé une seconde fois sous le scalpel.

Son esthétique

A présent, l'Ecosport s'intègre entièrement dans la famille des SUV de Ford : il reprend la grille de calandre trapézoïdale des Kuga et Edge, ses phares ont été redessinés avec des feux de jour à LED et l’arrière a été revu. La roue de secours extérieure n’a pas été reprise, bien qu’elle figure sur la liste d'options.

De nouvelles jantes et teintes sont apparues avec l'introduction de couleurs contrastées. L'Ecosport peut donc profiter d’une couleur de toit différente que pour le reste de sa carrosserie. Et enfin, Ford propose la ST-Line avec un intérieur et un extérieur plus sportif, ce qui donne à ce petit SUV un air robuste et performant.

Ces métamorphoses ont été pertinentes. Bien que les plastiques durs restent présents, la qualité de finition a fait un bond en avant. L'Ecosport s'inspire désormais de la Fiesta et voit son tableau de bord pourvu d’un système d’info-divertissement sous forme d’une tablette de 6,5 ou 8 pouces selon le niveau d'équipement. Les sièges ont aussi été redessinés.

Le banc d'essai

La gamme de moteurs reçoit également une petite mise à jour : avec des puissances de 100 et 125 ch, le moteur diesel 1.5 TDCi a fait son entrée. Il est combiné à une boîte manuelle à six rapports. L'offre essence se compose du trois cylindres Ecoboost 1.0 de 125 ou 140 ch. La version 125 ch offre le choix entre une boîte manuelle à six rapports ou une boîte automatique à six rapports tandis que la version 140 ch se contente de la manuelle.

L’essai de l'Ecosport s’est déroulé avec une version propulsée par le 1.0 Ecoboost de 125 ch accouplé à une boîte automatique à six vitesses. Avec ses 170 Nm (200 Nm en mode overboost), un temps de 11,6 secondes sur le 0-100 km/h et une vitesse maximale de 180 km/h, ce trois pattes n'est pas un lièvre, mais il reste agréable. Sa boîte automatique à six rapports n’a pas la finesse des transmissions automatiques modernes à huit rapports. Notre préférence ira donc à la version manuelle.

La définition plus européenne du châssis ne signifie pas qu’elle tient la route comme une Fiesta. En effet, son centre de gravité est beaucoup plus haut que dans la citadine. Toutefois, le progrès par rapport au premier Ecosport est sensible. Ce petit SUV correspond donc aux standards de Ford. Son confort est bon, tout comme l'espace intérieur, ou du moins à l'avant, car à l’arrière, l’accès est réduit et les jambes des passagers n’auront pas leur aise.

Les équipements

Ce nouveau face-lift a introduit le SYNC 3 qui est la version la plus récente du système d’info-divertissement de Ford. L'écran tactile est assez intuitif et compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Il peut être accouplé à un système audio Bang & Olufsen.

A présent, l'Ecosport dispose d’un cruise control adaptatif, d’une caméra de recul et d’un avertisseur d'angle mort. Bravos pour ces options, toutefois les Coréens font mieux dans ce domaine...

L'addition

Le Ford Ecosport « Nouvelle Mouture » est vendu à partir de 18.500 € pour la version 1.0 EcoBoost de 125 ch avec boîte de vitesses manuelle en finition Trend. Pour un Ecosport richement doté, il faudra opter pour la Business Class (à partir de 20.050 €). Et pour encore plus d’équipement de confort, la version Titanium (à partir de 22.250 €) est à préférer. La ST-Line débute à partir de 23.400 €.

Selon les chiffres officiels, notre 1.0 Ecoboost 125 avec transmission automatique à six vitesses brûlerait 5,8 litres aux cent kilomètres et émettrait 134 g/km de CO2. Lors de notre essai, nous avons mesuré 8,3 l/100 km.

Le verdict

Après deux face-lifts, le Ford Ecosport est à présent au niveau où il aurait dû être dès ses débuts en 2014. La qualité de finition est enfin au rendez-vous. La gamme de moteurs, la technologie et les nombreuses versions d'équipement, notamment la ST-Line, sont beaucoup plus attrayantes. Malheureusement, il ne roule pas comme une Fiesta, c’est dommage car cela aurait pu être son argument le plus convaincant.

Dans un monde peuplé par les Peugeot 2008, Renault Captur, Seat Arona, Citroën C3 Aircross, Kia Stonic et d’Opel Crossland X, le Ford Ecosport devra user de beaucoup de persuasion pour attirer l'attention du grand public. En outre, il devra batailler aussi contre sa propre famille avec la Fiesta Active...

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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