Essais

Kia Soul 1.6 CRDi : une nouvelle chance

Quand Kia a lancé la première génération de Soul, en 2008, les concessionnaires nourrissaient de grands espoirs. Mais le modèle n’a hélas pas été à la hauteur des attentes, surtout en Europe où la voiture a rapidement quitté le catalogue. Mais Kia donne une deuxième chance à sa Soul. Voyons si le modèle a progressé ou s’il restera voué à une carrière en demi-teinte…  

  • Van den Bogaert Robin
  • 25 juillet 2014
  • Kia
Avantages et inconvénients
  • Espace intérieur et finition
  • Insonorisation
  • Style de caractère
  • Équipement
  • Accès au coffre
  • Diesel peu civilisé
  • Performances et consommation du diesel
  • Un peu ferme de suspension

Esthétiquement, les concepteurs n’ont pas changé leur fusil d’épaule : sur ce point, le nouveau modèle n’est qu’une évolution de l’ancien. Pourtant, sous la carrosserie, tout est neuf. Que l’on aime ou pas le design, il faut bien avouer que cette petite voiture coréenne a de la personnalité. Elle sait se démarquer dans le paysage routier. Malgré sa teinte brun foncé, notre modèle d’essai a attiré les regards. Nous, on aurait choisi une autre couleur. Une question de goût.   

La nouvelle Soul est un brin plus grande que l’ancienne. Mais, avec une longueur de 4,14 m, elle se situe toujours dans le segment des petits cross-overs, du genre Peugeot 2008 et Renault Captur. Un segment qui a le vent en poupe. Si le modèle a légèrement grandi, c’est parce qu’il repose sur la plate-forme de la Cee’d. L’espace pour les passagers est très correct et même remarquablement vaste (surtout à l’arrière) pour la catégorie. En plus, cette Kia dispose de bons sièges agréablement confortables.  

Une critique tout de même : l’accès au coffre aurait pu être plus soigné. Le seuil d’accès est haut et l’espace entre le (double) plancher et la planche à chapeaux est limité. Et il ne faut pas oublier de rabattre manuellement cette planche à chapeaux après utilisation, car elle ne le fait pas automatiquement et bouche alors la vue vers l’arrière.  

Un bel intérieur

Il n’y a pas que l’espace qui soit soigné, la qualité de finition l’est aussi. Ce qui n’est pas le cas du Renault Captur concurrent… La Soul opère même une véritable métamorphose intérieure. La version diesel essayée ici débute avec le second niveau de finition (Play) et comprend notamment de série le système multimédia Infinity avec navigation, écran tactile de 8 pouces, 8 haut-parleurs,  connexion bluetooth (pour connecter le téléphone ou écouter de la musique), la radio digitale (DAB), la caméra de recul et la commande vocale. Le système offre un beau graphique et une ergonomie soignée à l’usage. Il est par exemple possible de créer un menu personnalisé avec les fonctions que vous utilisez souvent. Et le menu de démarrage comprend des widgets pratiques et des icônes d’accès rapide aux différentes rubriques.    

Sur la route

La Soul est disponible avec trois moteurs : en essence (1.6 de 132 ch), diesel (1.6 de 128 ch) et (à partir de septembre) en électrique (110 ch). Nous avons opté pour la version diesel, qui sera certainement la plus populaire chez nous.

Comme on l’a déjà mentionné, la Soul repose sur une nouvelle plate-forme, mais le moteur diesel évolue par contre peu. Et c’est bien dommage car ce bloc déçoit sur plusieurs points. Dès que l’on tourne la clé de contact, on entend de désagréables claquements qui s’atténuent heureusement à vitesse stabilisée. La maîtrise des bruits de roulement et de vent est par contre très bonne.

La puissance de 128 ch est suffisante pour avancer, mais la plage de régimes utiles et le couple auraient pu être meilleurs. On se demande parfois où sont passés les 128 ch… Heureusement, la boîte manuelle à 6 rapports dispose d’une excellente commande, à la fois rapide et précise.

La voiture ne dispose pas d’une fonction start&stop pour abaisser la consommation... Nous avons noté une moyenne plutôt élevée de 7,3 l/100 km ! C’est vrai que nous avons parcouru la plupart des kilomètres sur les autoroutes et dans les collines ardennaises, mais même à vitesse stabilisée sur les grands axes plats, nous ne sommes jamais parvenus à atteindre les 5 l/100 km annoncés officiellement.

Mais les qualités routières ont beaucoup progressé par rapport à l’ancienne génération de Soul, notamment en ce qui concerne la précision de la direction et le confort de la suspension (qui reste toutefois un peu ferme). Ceci dit, les sportifs passeront leur chemin… La tenue de route sans fantaisie est axée sur la sécurité.  

Le prix

A première vue, la nouvelle Soul diesel est plutôt chère par rapport à sa devancière et à ses concurrentes, avec un tarif de base de 22.990 euros. C’est parce que cette version diesel n’est disponible qu’avec les deux plus hauts niveaux de finition. Elle est donc bien équipée. L’exécution Play dispose notamment d’un système multimédia complet, de la climatisation automatique, du régulateur/limiteur de vitesse ou encore des haut-parleurs avec éclairage d’ambiance. Vu l’équipement, le prix est correct et inclut une garantie de 7 ans, ce qui reste un atout. La version à essence est moins chère : à partir de 18.490 euros.     

Conclusion

La nouvelle Soul est plus adulte que sa devancière. Elle est bien finie, offre beaucoup d’espace, est bien équipée et affiche un style original, ce qui lui donne de la personnalité. Son excellente insonorisation et sa bonne tenue de route rendent les longs trajets agréables. Le seul point noir, c’est le moteur diesel, qui n’est que moyennement performant et qui consomme trop.  

Kia

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin
Photos ©: Robin Van den Bogaert.

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