Essais

Le cœur et la raison en même temps

La gamme de la New Octavia est particulièrement complète : berline, break, 4x4 et RS. Cette version sportive RS 2.0 avec moteur essence turbo à injection directe ne se la joue pas trop. Ce qui ne l’empêche pas d’être diablement efficace. Et elle existe en break.
  • Piette François
  • 15 mai 2006
  • Skoda
Avantages et inconvénients
      Nous avons testé la version Combi de la RS, une voiture pour père de famille à la fois raisonnable et pressé. Esthétiquement, Škoda n’a pas trop joué sur les artifices. Cette version est un peu plus près du sol : de 12 mm. Elle possède des jantes Zenith de 17 pouces, un bouclier gonflé à l’avant, un spoiler à l’arrière, des phares au xénon, des feux antibrouillard ronds, et, surtout, une double sortie d’échappement et des étrier de frein peints en vert. Il y a aussi le logo RS disposé sur la grille de calandre et sur le hayon. Bref, une RS bien discrète. Heureusement qu’il existe des couleurs agressives au catalogue si on tient à montrer la valeur sportive de son Octavia. Puissante Sous le capot, cela ne rigole pas évidemment. Il s’agit du même moteur que la Golf GTI : le 2.0 T FSI de 200 ch. Le bloc turbo à injection directe d’essence a montré une souplesse étonnante. Car ce quatre cylindres dispose d’une large plage d’utilisation. Pensez donc, il est disponible dès 1800 tr/min et ce jusqu’à 5000 tr/min. Large créneau pour profiter des 280 Nm de couple. L’accélération est parfaitement linéaire avec la musique qui s’amplifie au fur et à mesure que monte l’aiguille du compte-tours. Bon, ce n’est pas un TDI non plus. Justement ! On profite d’un son nettement plus sportif et on peut jouer à fond la carte de la puissance haut perchée : 147 kW de 5100 à 6000 tr/min. Rapide Le conducteur pilote son moteur avec une transmission manuelle à six rapports. Une boîte efficace et agréable. De plus, le train offre une motricité plus que satisfaisante. Notre essai s’étant déroulé sur un aller-retour Belgique-Suisse dans des conditions climatiques incroyables (pluie et neige), on a craint le pire. Pourtant, la Škoda a tenu le cap et on est finalement arrivé à bon port. Un passage par l’Allemagne, sur Autobahn sèche, nous a permis de constater qu’elle n’a pas peur de la vitesse, y compris à 205 km/h. La circulation et certaines portions limitées ne nous ont pas permis de mieux approcher les 238 km/h de pointe. L’accélération de l’Octavia RS Combi permet de réaliser le 0 à 100 en 7,5 secondes. Convenable Le plus étonnant avec cette Škoda, c’est sa capacité à rouler sobrement. Pour peu que l’on reste sage, il est tout à fait possible de faire descendre la consommation à 6 litres environ. Le cycle mixte annoncé par le constructeur affiche 7,9 litres. Toutefois, il est évident que la tentation est trop grande. On va donc difficilement réussir à rester dans ses normes. Surtout qu’en ville, on dépasse facilement les 11 litres. Et on se lâchant, on monte vite à 15 litres de moyenne. Mais au moins sur un long parcours autoroutier, on peut jouer calmement la sobriété et parcourir 800 km environ avant de vider le réservoir de 55 litres. Dommage, tout de même, de ne pas avoir eu ici de régulateur de vitesse proposé en option. Ce qui nous a demandé assez bien de concentration pour traverser la Suisse et l’Alsace sans devoir se méfier de la police. Efficace L’autoroute c’est bien, mais cette voiture est surtout faite pour prendre des virages. Il faut dire que son châssis soutient parfaitement la motorisation. Rabaissée, l’Octavia RS profite également de suspensions raffermies et d’amortisseurs modifiés. Sur la pluie, elle reste sur la route et en virages, les passages en courbe peuvent être rapides. En plus, elle arrive à absorber les inégalités avec efficacité. Certes, on sent la fermeté, surtout que les sièges sont durs. La direction assistée électromécanique participe aussi au plaisir de prendre les enfilades à bord de la Škoda Octavia RS. Une voiture agile malgré un empattement de 2578 mm et une longueur de 4572 mm. En prime, les freins utilisent quatre disques, ventilés à l’avant, qui se sont montrés endurants. Un système de freinage avec répartition électronique de la pression entre les trains roulants (EBV) et amplification de l'assistance en cas de freinage d'urgence. Aide au braquage Difficile de ne pas contrôler le comportement d’une telle voiture avec de multiples aides électroniques. Dont il est souvent difficile de se débarrasser. Ainsi, l’ESP est déconnectable, mais il se réactivera dès que l’ABS s’enclenche. Il y a aussi le DSR : dispositif d'incitation à braquer. Le DSR agit en survirage, en durcissant la direction afin de limiter les mauvais réflexes et en cas de freinage sur une surface à adhérence irrégulière en maintenant le véhicule en ligne droite par une action sur le braquage des roues. Une aide transparente qui ne nous a absolument pas gênés. Habitacle RS On l’a déjà brièvement évoqué : les sièges de l’Octavia RS sont fermes. Ce sont des sièges sport bicolores noir-argent avec le monograme RS. Leur maintien est parfait, nous pourrions même dire exemplaire. Lors de notre périple, une longue étape de nuit de trois heures n’a pas été particulièrement pénible à vivre pour les vertèbres. Les fesses, par, contre avaient durci. Pour le reste, le décor de l’habitacle est un mélange de tissu, de cuir, d’appliques alu, en noir et en argenté. Le volant à trois branches, badgé RS, est gainé de cuir, parfois gaufré. Quotidienne En version Combi, on profite d’une voiture rapide et pratique. L’espace de vie est généreux dans un ensemble à la finition soignée. Mais au style sobre. Elle dispose aussi de rangements multiples. Enfin, il y a le coffre. La berline est déjà bien dotée avec 560 litres. Cela passe à 580 litres, avec la banquette installée, pour notre break. C’est carrément gigantesque en rabattant la banquette : 1620 litres. On a d’ailleurs profité de l’aubaine pour transporter un meuble. Quand on vous disait que cette sportive est faite pour le père de famille parfois un peu pressé. En plus, cela reste une Škoda par son prix, hors réduction souvent accordée : 27.000 euros en version Combi et 26.000 euros en berline. Un modèle de prestige qui sera complété par une version Diesel de 170 ch (163 ch en Belgique) cet automne 2006. Toutefois, cette Octavia aura du mal à lutter contre les Allemandes ou les Italiennes qui peuvent davantage jouer sur leur réputation… À qualité égale. © Olivier Duquesne

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Skoda.

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