Essais

L’art et la manière

Même si le style s’est embourgeoisé depuis 2002, le Land Cruiser reste une bête de somme. Il est fait pour tracter ou s’aventurer sur des terres d’habitudes inhospitalières aux roues d’une automobile. Mais pour mieux aborder la route, Toyota a dernièrement amélioré la mécanique et notamment le moteur.
  • Piette François
  • 27 novembre 2005
  • Toyota
Avantages et inconvénients
      Un petit bouton sur la console centrale permet de choisir le mode d’amortissement désiré. Entre le Comfort, le Normal ou le Sport, on a définitivement opté pour le Sport sur la route. En effet, le gabarit et le châssis du Land Cruiser sont plus adaptés aux routes chaotiques qu’aux ronds-points, aux ruelles et aux virages rapides. Néanmoins, le 4x4 Toyota en mode Comfort peut s’avérer reposant pour de longs trajets à condition de ne pas avoir le mal des transports. La suspension est plutôt souple et la voiture a parfois tendance à se trémousser. Le même en mieux Esthétiquement, le Land Cruiser dernier cri reste identique à celui de 2002. Par contre, sous le capot et la mécanique ont été améliorés. Dès lors, il gagne en souplesse et en convivialité technique. Ainsi, le 4 cylindres 3 litres Diesel D-4D utilise un nouveau système à rampe commune, un turbocompresseur retravaillé et un système de régulation de la turbulence d’admission. Avec cela, le bloc gagne un bon… 3 chevaux. Le Land Cruiser affiche désormais 166 chevaux (122 kW) à 3400 tr/min. Mais c’est surtout au niveau du couple que le tout-terrain a beaucoup gagné : 67 Nm. Il développe ainsi 410 Nm entre 1800 tr/min et 2600 tr/min. En prime, 90 % de ce couple est déjà disponible à 1500 tr/min. Autant dire qu’il est super facile de le conduire sur neige ou dans la boue. Grâce aux améliorations du couple du Diesel de 3 litres et du niveau de bruit et de vibration, le 4x4 se fait discret mais efficace sur autoroute. En prime, sur route, on profite d’un régime plus faible, donc d’un niveau sonore plus confortable. Hormis le problème de roulis lié à la hauteur de caisse, le Land Cruiser n’a rien à envier à un SUV… même s’il reste en permanence en 4x4. De 5 à 6 Profitant de la générosité en Nm du moteur, le Land Cruiser a aussi droit à une nouvelle boîte manuelle à six rapports. La synchronisation des trois premiers rapports profite d’une bague à triple cône. En passant de 5 à 6 vitesses, les rapports ont été raccourcis. Ce qui profite au dynamisme en accélération (0 à 100 km/h en 11,5 s) comme à la consommation (9 litres en cycle combiné). Le débattement n’est pas trop long contrairement à d’autres tout-terrain de conception proche. Cela augmente donc l’agrément de conduite. D’autant que l’embrayage se laisse apprivoiser. De 4 à 5 La BVA a également changé. Compacte et légère, elle passe de 4 à 5 vitesses. Le module de gestion de la transmission adopte une régulation AI-Shift caractérisé par une intelligence artificielle pour adapter la séquence des changements de rapport en fonction des conditions routières et des sollicitations du pied droit. Les passages de rapport sont quasi imperceptibles. Cette configuration permet même de gratter 3 dixièmes de seconde à la version manuelle en réalisant le Tempo 100 en 11,2 s. Et difficile de se perdre avec l’excellent système de navigation à écran tactile qui l’équipe désormais. Technologie Le modèle avec boîte automatique est équipée en outre d’un aide à la descente et freine la voiture si celle-ci recule lors d’un démarrage en côte. Pas la peine donc de serrer le frein à main dans cette situation. Le freinage dispose d’un nouveau servofrein hydraulique intégrant un module de gestion antipatinage. Le Land Cruiser est également équipé d’un contrôle dynamique de stabilité VSC+. Nos modèles d’essai 5 portes avaient aussi une suspension pneumatique permet de monter ou d’abaisser la garde au sol. D’autant que le confort à bord est accueillant avec de la place pour tout le monde et des équipements généreux, surtout en version VIP. Il est même possible d’opter pour une configuration 8 places… Sortir de la route Malgré la sellerie cuir, le toit ouvrant, le cruise-control et l’air conditionné, n’oublions pas que cette voiture est avant tout destinée au hors piste. Ce n’est pas pour rien qu’elle a une boîte de transfert à rapports courts et une commande coupant le différentiel. Les passages de gué, elle s’en délecte. La boue, elle adore. Le sable, elle s’en amuse. Et les pentes rudes, elle les escalade sans crainte. Haute sur patte, avec sa carrosserie séparée montée sur châssis cadre, elle nécessite d’utiliser le marchepied pour entrer ou sortir. Le principal défaut du modèle reste l’ouverture de la porte arrière du coffre, pas vraiment « city friendly ». Mais bon, le Land Cruiser ce n’est pas vraiment fait pour la ville… Même si chacun est libre de choisir la voiture qu’il veut. Surtout qu’avec son Cx et son moteur moderne, le Land Cruiser n’est pas si gourmand que cela en gasoil. © Olivier Duquesne

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Toyota.

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