Essais

Dernier sursaut au gazole

La Série 3 Cabrio a gardé le look de l’ancienne génération. Comme d’habitude chez BMW, le cabriolet profitera en dernier des évolutions esthétiques. Ce qui n’empêche pas le constructeur allemand de faire parler de ce modèle avec l’arrivée d’un Diesel.
  • Piette François
  • 06 juin 2005
  • BMW
Avantages et inconvénients
  • Bruits et vibrations
  • Couple moteur
  • Plaisir de conduite
  • Position de conduite
  • Présentation datée
  • Réglage siège
En maîtrisant la technologie de la rampe commune et le niveau de vibration du bloc, on peut se permettre de placer un moteur Diesel dans un capot de cabriolet, une première pour BMW. Le constructeur n’a plus à démontrer d’ailleurs le talent de ses motoristes et a très vite proposé des gasoils silencieux. On a donc du mal à savoir que cette Série 3 cabrio roule au Diesel. Seul le régime moteur trahit le carburant dans le réservoir. Le moteur coupleux a été repris du Coupé avec quelques modifications au niveau de la gestion et de la chaîne cinématique. Cette dernière intègre un différentiel arrière d’un rapport plus court et d’une ligne d’échappement spécifique fort semblable à celui du cabriolet 330i. La 320 Cd Cabrio n’est disponible qu’avec une boîte manuelle à 6 vitesses. Contrôle de l’injection Le fonctionnement du quatre cylindres diesel BMW à allumage par compression repose sur la technologie d’injection à rampe commune de la deuxième génération avec pompe à carburant à débit régulé. Mais elle ne dispose pas d’injecteurs piézoélectriques. Le gazole est injecté à une pression de 1600 bars, il est dosé avec précision et pulvérisé de manière extrêmement fine. Le régulateur débitmétrique ne porte pas la totalité du volume de carburant refoulé à la pression élevée, mais juste la quantité que le moteur requiert au moment donné. La possibilité de réaliser à chaque temps-moteur jusqu’à quatre injections finement dosées rend possible le mariage entre puissance élevée et acoustique feutrée. Deux arbres d’équilibrage s’occupent du confort vibratoire. Les arbres sont logés à la face inférieure du carter moteur, dans un carter en aluminium qui abrite aussi le carter d’huile. Cette solution se traduit par une réduction significative du rayonnement sonore surtout entre 3500 et 4000 tr/mn. La conception du moteur répond aussi aux normes antipollution Euro IV (167 g de CO2 par km). Intérêt Mais pourquoi abandonner l’essence pour le cabriolet ? Il y a tout d’abord la consommation. Cette 320Cd absorbe, en moyenne, 6,3 litres aux 100 km. De quoi se permettre des étapes de 1000 km entre chaque plein. Dès lors, cette solution autorise l’utilisation au quotidien du cabriolet. D’autant que le volume de coffre est vraiment pas mal, même avec la capote repliée. En effet, le volume disponible est de 260 litres pour passer à 300 litres lorsque le toit est mis. Le logement de la capote pliante, intégrant une lunette arrière en verre, est à géométrie variable et il faut 25 secondes pour l’opération automatisée d’ouverture/fermeture. Bien qu’en toile, le toit fait bien son office. Malheureusement, ce matériau donne des cheveux blancs lorsque les pigeons le prennent pour cible… Ce n’est vraiment pas facile à nettoyer ! Ceci dit, ce moteur Diesel procure réellement du plaisir tant il est souple et silencieux. Même en hiver Peut-on donc se laisser tenter par une telle voiture comme véhicule principal et unique ? À condition de garder à l’esprit qu’un cabriolet garde ses spécificités, comme celle d’une modularité inexistante. Mais, pourquoi pas ! D’autant que cette voiture est un cabriolet 4 places. En outre, le moteur de cette 320Cd est doté d’un système de préchauffage permettant un démarrage au quart de tour en hiver ou en moins de 2 secondes dans des conditions polaires. Le 4 cylindres en ligne de 1995 cm³ développe 150 chevaux (110 kW) avec un couple « nickel » de 330 Nm disponible à partir de 2000 tours. Cette disponibilité à bas régime est également responsable de la sobriété et du faible niveau de bruit à bord. En vrai Diesel, le rupteur arrive très vite. La BMW passe de 0 à 100 en 9,7 secondes et atteint, à fond de sixième, les 211 km/h. Sur route Le moteur étant discret, les bruits alentours, capote ouverte, supplantent ceux du fonctionnement du bloc. Il n’y a donc pas de gêne à rouler cheveux au vent, surtout si, sans passagers arrière, on a installé le coupe-vent (option). La protection antiretournement est assurée par l’arceau intégré au cadre de pare-brise ainsi que par deux arceaux de sécurité télescopiques associés aux appuie-tête arrière. Le cas échéant, un capteur de choc active les feux de détresse et l’éclairage intérieur, coupe la pompe à carburant et désactive le verrouillage central. L’amortissement est réglé comme il faut, à la juste frontière entre fermeté et souplesse. On peut donc rouler à son rythme qu’il soit dynamique ou coolé. L’avant repose sur un essieu à jambes de suspension à articulation unique. À l’arrière, on retrouve un essieu multibras à guidage sur point central avec bras longitudinal et triangle oblique double. Les mains sur le volant ne tremblent que rarement à cause de quelques trépidations liées au mauvais revêtement routier. Mais pas de vibrations à cause du moteur. Le châssis bien réparti se distingue par sa rigidité parmi les meilleures de son segment. Ce qui est toujours apprécié sur notre réseau routier délabré. L’accélération, on l’a déjà vu, est sous la barre des 10 secondes. De quoi s’autoriser de temps en temps quelques poussées d’adrénaline. On pourra alors compter sur 4 freins à disque ventilé à étrier flottant à piston unique pour arrêter le tout. Habitacle La position de conduite est plutôt basse. On se sent un peu trop enfoncé dans le siège, par ailleurs difficile à régler. Heureusement, le maintien est bon et permet de bien rester calé. Malgré qu’on soit assez bas, la visibilité générale est suffisante. Les pédales se montrent douces. On serait même tenté de dire qu’elles sont adaptées aux chaussures féminines. La finition est, pour sa part, remarquable, avec une ambiance classe typée BMW. Notre voiture d’essai avait droit au noyer et au cuir bordeaux. Tradition munichoise également, les équipements de sécurité sont omniprésents dans la dotation de base, mais le confort n’a pas été oublié avec l’indispensable climatiseur ainsi que le volant multifonction et les feux antibrouillard à l’avant. Le look classique de cette Série 3 « ancienne génération » a encore un charme certain malgré, à l’intérieur et à l’arrière surtout, une amère impression d’ancien modèle. © Lionel Hermans & Olivier Duquesne Photos : Lionel Hermans | Vroom.be
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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: BMW.

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