Essais

Pour vivre pleinement

En baptisant ses breaks de Touring, BMW insuffle ainsi clairement leur philosophie. Les Touring sont des voitures sportives capables de transporter du matériel professionnel ou de loisir. Mission accomplie pour cette Série 5 extravagante et « roule pratique ».
  • Piette François
  • 11 septembre 2004
  • BMW
Avantages et inconvénients
      Par rapport à la version précédente, la nouvelle Série 5 Touring est plus légère d’une trentaine de kilos tout en étant plus grande et plus spacieuse. On entre donc dans une autre dimension avec un vrai break dynamique et sportif. Même si ce dernier point est le moins flagrant avec la version 525d de 130 kW et 177 ch, d’autant qu’en Belgique sa puissance est ramenée à 163 chevaux pour raison fiscale. Ceci dit, relativisons, la voiture ne se traîne pas, loin de là. Elle est plutôt sage pour une BMW en passant de 0 à 100 km/h en 9 secondes environ mais elle peut quand même filer sur Autobahn à 225 km/h. Tout en respectant les normes antipollution Euro IV. 50 Nm de gagnés Le six cylindres en ligne de 2497 cm³ est flambant neuf. Ce bloc tout nouveau avec turbocompresseur à géométrie d’admission variable et système d’injection à rampe commune de la toute dernière génération à 1600 bars débite un couple maximal de 400 Nm entre 2000 et 2750 tours minute. Soit 50 Nm de mieux que l’ancienne Touring. Cette souplesse d’utilisation a aussi un effet bénéfique sur la consommation moyenne de 7 litres de gazole aux 100 km. Le bruit mécanique est aussi amélioré grâce à la possibilité de réaliser jusqu’à quatre injections à chaque temps moteur. Alors que la double injection pilote rend la combustion plus douce, la postinjection améliore l’oxydation des particules réduisant ainsi les émissions polluantes. Pour pouvoir mieux exploiter les possibilités offertes par la rampe commune, la commande numérique Diesel a évolué. Elle est dotée d’un régulateur dit de régularité (une vérité vraie) s’appuyant sur les données fournies par un nouveau capteur sur vilebrequin à transmission numérisée des signaux. Elle gère également le système de préchauffage rapide qui fait appel à des bougies de 6 volts à régulation électronique. De quoi démarrer en 2 secondes à – 20 °C ! La transmission est une boîte manuelle à 6 rapports, avec cependant une cinquième et une sixième très loin à droite. Très pratique pour ne pas sauter de rapport, cette longue course contrarie un peu la conduite sportive… à haute vitesse ! Les doigts ont le pouvoir L’électronique est aussi fort présente dans la Série 5 Touring. Notre modèle d’essai a eu une perte de pression à un pneu. On n'aurait jamais rien remarqué si un signal ne s'était allumé sur le tableau de bord. Étant donné qu’on avait une monte runflat (le runflat permet de rouler complètement dégonflé pendant 150 km à une vitesse maximale de 80 km/h), on ne remarque rien de spécial, d’où l’utilité de l’indicateur de dégonflage. Une fois les pneus regonflés, il faut "reseter" le signal. Il y a alors deux solutions : passer chez un concessionnaire BMW qui le fera volontiers ou le faire soi-même... via l’iDrive. Voilà un objet que BMW ne veut pas lâcher. C’est clair qu’on peut tout régler (ou presque) avec le gros bouton de contrôle. Le constructeur munichois l’a créé dans un but ergonomique qui consiste à séparer rigoureusement les fonctions relevant de la conduite de celles dédiées au confort. Mais cela demande un certain apprentissage… que beaucoup d’automobilistes et journalistes zappent. Dès lors, on s’énerve, on râle et on n’aime plus l’iDrive. Nous, on n’a pas détesté d’autant qu’on l’avait déjà exploité sur la berline. On y a retrouvé sa principale faiblesse : des menus parfois peu clairs quant au contenu réel des commandes. Au début, mieux vaut garder le manuel sous la main. Le contrôle de la navigation se passe sans difficulté majeure. Pour la radio, il y a les commandes au volant et heureusement que l’air conditionné se contrôle de manière classique. Côté avantage, on peut vraiment tout régler de manière intuitive, à condition de s’arrêter sur le bord de la route. Train roulant en aluminium Comme sa cousine 4 portes, le break dispose d’un train roulant tout aluminium dont l’essieu arrière est conçu de sorte à offrir un plancher de coffre parfaitement plat. Ce choix est convaincant pour le confort à bord. On a apprécié le comportement routier et la qualité du châssis. Il filtre les imperfections, garde son assiette et répond parfaitement aux sollicitations du conducteur. Un vrai régal. Car tous les modèles Touring sont équipés d’un correcteur d’assiette automatique grâce à la suspension arrière pneumatique. Sans oublier tous les systèmes d’aide à la conduite : DSC, DTC, DBC et CBC. Une panoplie de sigles chargés du contrôle dynamique, de stabilité, de traction, de freinage en ligne droite et en courbe. Sans être non plus trop envahissants. La direction « standard » Servotronic répond parfaitement et donne de bonnes informations sur la position des roues. Bref, une voiture très agréable à piloter, difficile à mettre en défaut et confortable à l’avant comme à l’arrière. Et si on met la main au portefeuille, on pourra choisir les options les plus alléchantes (dont certaines auraient pu être installées de série) comme la direction active, l’aide au parking, le système antiroulis, l’affichage tête haute ou le réglage directionnel des phares et les feux stop adaptatifs. On retrouve là la mauvaise habitude des voitures allemandes. Plus de volume La Touring étant un break, il convient de s’intéresser au coffre. Le hayon arrière s’ouvre automatiquement via un bouton sur la clé de contact. On découvre alors un vaste espace plan d’autant que le cache-bagages remonte automatiquement. Si on a choisi l’option runflat, on dispose d’un compartiment sous le plancher du coffre de 35 litres. Banquette arrière installée, on dispose de 500 litres, une fois cette dernière rabattue, on passe à 1615 litres. Plus les 35 litres du compartiment laissé disponible par l’absence de roue de secours. Soit 125 litres de mieux que l’ancien modèle. Ce qui n’est pas négligeable. Le compartiment à bagages, bien aménagé, a une largeur maximale de 1110 mm, une hauteur maximale de 787 mm et une profondeur de 1880 mm. La lunette arrière peut s’ouvrir indépendamment du hayon. L’activation de l’ouverture électrique est subtilement dissimulée sous le porte-balai de l’essuie-glace arrière. Ici aussi le catalogue des options proposent des solutions améliorant la modularité de l’ensemble. Grand toit en verre panoramique Le confort général de la BMW est encore amélioré par le grand toit en verre panoramique. De plus, notre véhicule d’essai avait l’option « toit ouvrant ». De quoi laisser entrer le soleil dans l’habitacle. Et le vent aussi. Le toit ouvert, on est assourdi par les bruits aérodynamiques à grande vitesse. Dès lors, on n’ouvre jamais le toit sur autoroute. L’aspect robuste du tableau de bord de la Série 5 est bien sûr toujours présent et les sièges sont réglables de multiples façons. Le confort de l’assise est performant et le corps est maintenu agréablement. Inutile de dire que l’on peut parcourir des milliers de kilomètres sans trop fatiguer son dos. L’insonorisation est également remarquable. Cette 525d Touring répond parfaitement à ce que le dossier de presse prétend : « elle est une synthèse entre dynamisme, élégance et polyvalence ». © Olivier Duquesne P.S. : pour ceux qui ont lu l'essai entre le 11 septembre et le 16 septembre, il est bien possible d'éteindre le signal d'alerte pneumatique soi-même. Notre remarque (effacée depuis) était due à un défaut d'information d'un service d'assistance par téléphone. Toutes nos excuses.
      BMW

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