Essais

Tradition respectée !

Traditionnellement bourgeoise, mais affichant sans vergogne la sportivité typique de la marque, la BMW Série 5 occupe le paysage depuis 1972. C’est dire si BMW connaît son sujet, en ayant fabriqué largement plus de 5 millions d’exemplaires… La nouvelle venue conserve les valeurs qui ont fait la recette des modèles précédents, mais rajoute un contenu technologique impressionnant !
  • Piette François
  • 03 février 2010
  • BMW
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Direction bien calibrée
  • Equipement high-tech
  • Moteurs nerveux et sobres
  • Suspension adaptative superbe
  • Coffre profond mais étroit
  • Habitabilité arrière
  • Options nombreuses
  • Tarif élevé

Une sportivité affirmée

Des berlines à la ligne dynamique, il en pleut chaque année une véritable pléthore… C’est dire si le concept plaît ! Mais rares sont celles qui affichent une légitimité aussi évidente que cette BMW. Depuis la naissance même de la Série 5, cette berline n’a eu de cesse d’afficher son goût pour la conduite sportive et le fait transpirer par tous les pores de la carrosserie. La dernière née affiche un physique des plus engageants à ce niveau. Son faciès fait penser à la nouvelle Z4 alors que la partie arrière de la carrosserie est inspirée des Série 7. Ces extrémités sont reliées par un joint sportif de carrosserie, qui exacerbe les muscles. Que l’on apprécie sa sportivité explicite ou que l’on regrette son côté massif, la Série 5 a au moins le mérite de susciter des opinions et de ne pas tomber dans l’indifférence d’un dessin trop banal.

Régime light

Basée sur la plateforme de la Série 7, la nouvelle Série 5 fait un grand usage de l’aluminium. Ainsi, capots, ailes avant et portes sont formées en cet alliage, ce qui favorise la répartition des masses tout en diminuant la masse globale. Au final, cette BMW a gagné pas moins de 50 kg sur la masse totale des éléments structurels. C’est toujours ça de pris et cela empêche une trop forte prise de poids, qui reste limitée dans ce cas-ci.

La panoplie complète

L’équipement sécuritaire se place au plus haut niveau ! Pouvant être dotée de l’adaptive cruise control, de l’affichage tête haute, de l’affichage de la limitation de vitesse et du système de détection de collision avec amorce de freinage, la Série 5 avec l’affichage nocturne. Le système d’info-divertissement iDrive est modernisé et repris de la dernière Série 7. Enfin, un système d’aide au parking semi-automatique sera livrable au mois de mars. Ce dernier, à l’instar du système de VW-Audi, s’occupe de garer la voiture dans une place de parking qu’il aura préalablement repérée, en demandant simplement au conducteur d’actionner les pédales !

7 moteurs et une boîte 8 !

Motoriste de talent, BMW puise dans ses étagères pour animer sa nouvelle berline : 523i, 528i, 535i et 550i développent respectivement 204, 258, 306 et 406 chevaux. Les trois premières cités sont des 6 cylindres en ligne alors que le dernier est un V8 suralimenté. Plus intéressant chez nous, mais probablement moins glamour, la gamme des diesels débute avec la 520d qui annonce 184 chevaux. Consommant 5l/100 km et annonçant des émissions de 134 g/km, elle se classe d’emblée comme l’une des berlines les plus propres de son segment. Les autres diesels sont à 6 cylindres : 525d et 530d, de 204 et 245 chevaux.

Quant à la transmission, les modèles sont d’office livrés avec une boîte 6 manuelle, sauf la 550i, qui profite de la toute nouvelle unité automatique à 8 rapports ! Notons que cette dernière boîte est disponible en option sur toutes les autres motorisations.

Prise en main

C’est sur les délicieuses routes sinueuses et ensoleillées de la région de Lisbonne qu’il nous a été donné l’occasion de prendre en main cette Série 5. Une fois à bord, le conducteur se sent dans un environnement connu des amateurs de la marque, avec un poste de conduite typiquement « béhème », soit centré vers lui. L’habitabilité est correcte à l’avant, mais devient plutôt serrée à l’arrière, compte tenu du gabarit. De même, si le coffre affiche une belle profondeur, il n’en reste pas moins assez étroit ! Enfin, terminons avec un mot sur la finition, qui affiche une belle qualité apparente, mais déçoit par quelques détails lorsque l’on chipote.

Deux motorisations furent retenues à l’occasion de cette première prise en main : la 535i et 530d. La première citée fait preuve de tout le charisme et le raffinement caractéristiques des BMW à 6 cylindres. Sonorité feutrée mais sportive, moteur plein de ressources et capable de vives montées en régimes, tout y est ! Le moteur diesel, quant à lui, profite d’un couple imposant mais ne rechigne pas non plus à attaquer la zone rouge du compte tours ! Quant à la boîte 8, elle fait preuve d’un dynamisme efficace, tout en restant douce et intelligente. Une vraie réussite ! Même si l’intérêt réel des 8 rapports tient plus du marketing que de la technique… Le châssis, ici équipé de la suspension adaptative (réglable en 4 positions, de confort à Sport +) est particulièrement vif et réactif. La direction, désormais assistée électriquement, met en confiance en donnant le ressenti et la consistance que l’on pourrait attendre d’une voiture à caractère sportif ! Superbement amortie, elle ne pompe jamais, ni même ne se dodeline sur routes bosselées. Le confort reste donc assuré, d’autant que l’insonorisation est une vraie réussite ! Face à une Mercedes Classe E, la BMW Série 5 se veut un brin plus dynamique (notamment dans le feeling rendu au travers de la direction et la compétence du châssis adaptatif), mais reste en léger retrait en terme de confort pur. Les différences se resserrent, mais restent marquées ! Ouf !

Les prix

Les tarifs démarrent à 43.550 € en essence et 40.650 € en diesel. A noter que la 520d est disponible en version fiscale à 163 chevaux chez nous, sans supplément de prix. Comme toujours, la liste d’options est particulièrement longue et pas toujours bon marché !
 

BMW

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: BMW.

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