BMW 318d GT : Ne m’appelez surtout pas « monovolume » !

Vous la voyez comment ?

A l’instar de celle qui a inauguré le genre, à savoir la Série 5 GT, cette Série 3 GT se présente comme étant à la croisée des chemins entre un break, un coupé, un SUV, une limousine… Bref, on y voit un peu ce que l’on veut ! La plateforme est reprise de la Série 3 Longue réservée au marché chinois. BMW a rehaussé la garde au toit à l’arrière, a installé un hayon et a rallongé le cocktail complet de 20 cm par rapport à une Série 3 berline.

A chacun ses goûts !

Certains trouvent sa ligne de toit effilée et gracieuse, d’autres déplorent sa partie arrière massive et déséquilibrée. Bref, à chacun ses goûts ! Toujours est-il que cette BMW a surtout été conçue autour de ses passagers : là, c’est effectivement le bonheur ! Car si on aurait pu espérer un tout petit peu plus de garde au toit aux places arrière, pour le reste, c’est carrément Byzance ! Une vraie limousine qui fait même mieux que les véhicules du segment supérieur !

Et puis, il y a ce coffre : amis brocanteurs, un large sourire garnira votre visage à la vue du volume disponible ! Disposant de 520 litres, ce dernier peut profiter d’un hayon électrique et d’une banquette arrière rabattable 40/20/40.

Le vrai bonheur est à l’intérieur

Et si l’ambiance n’est pas très folichonne, cette Série 3 GT reste pourtant fort agréable à savourer. Ne serait-ce que pour son habitabilité ! Le conducteur, lui, profitera d’une position de conduite un peu plus haute que sur la berline. En revanche, l’instrumentation entièrement tournée vers lui est toujours de mise. L’agrément de conduite serait-il toujours au centre des priorités ?

Le bon moteur !

Sur la route, notre version 318d et ses 136 chevaux affiche des performances amplement suffisantes. Servi par une boîte manuelle à 6 vitesses (automatique à 8 rapports en option), le bloc diesel présente un tempérament souple et nerveux à la fois ! Pourtant, sa tâche n’est pas simplifiée par l’étagement de boîte bien trop long qui pénalise les reprises… Il faut toutefois bien le concéder, toutes les voitures modernes sont desservies par le même mal. Les grincheux pesteront également contre la commande d’embrayage, franchement longue et contre le levier de vitesse, parfois accrocheur.

Vive le confort !

Soyons clairs : cette Série 3 GT ne s’adresse pas à une clientèle habituée aux M3. On retrouve toujours une direction bien consistante et une transmission plutôt « virile » à manier, mais le comportement, lui, fait la part belle au confort. Chose, somme toute, très logique au vu de la philosophie de la belle.

En clair, l’équilibre de propulsion est toujours présent, mais se voit masqué par des suspensions qui prennent du gîte. On connaît plus tranchant, plus vif, voire plus précis, quoique le résultat global reste très acceptable. Mais la philosophie de la Série 3 GT impose une « zen attitude », où on se délecte des qualités de filtrage, en savourant l’insonorisation réussie.

Budget

C’est du côté des tarifs que la Série 3 GT dévoile un autre grand attrait : à 34.450 €, la 318d GT est certes plus chère de 1.550 € qu’une 318d Touring logiquement plus étriquée, mais surtout, elle se révèle de 5.000 € moins chère qu’une 518d ! Et lorsque l’on sait que celle-ci n’est pas plus habitable, au contraire même, on se dit que la Série 3 GT se profile finalement comme la bonne affaire…

Bien entendu, il s’agira de composer encore et toujours avec une liste d’options aussi interminable qu’onéreuse. Quant à la consommation, notre moyenne se sera stabilisée à 5,4 l/100 km, une valeur étonnante pour une voiture de ce gabarit.

Conclusion

Certes, le physique atypique peut déplaire. Les fins amateurs de la marque regretteront également une partie châssis peu enivrante… Mais s’arrêter à ces jugements serait faire injure aux qualités de cette Gran Turismo : après une semaine en sa compagnie, on tombe sous le charme de son confort et de son homogénéité. A tel point que l’on en vient à se demander si on ne préfèrerait pas une 318d GT lourdement « optionnée » à une 518d « toute nue »… Se poser la question, c’est probablement, déjà y répondre…