Essais

BMW M4 Cabriolet : Mélodie du vent

Pas moins de 431 chevaux s’occupent de rectifier votre coiffure ! Alléchant, comme programme, n’est-ce pas ? Mais en se voyant scalpée, la M4 offre-t-elle les mêmes prestations que le coupé ?

  • Piette François
  • 26 mars 2015
  • BMW
2,5
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier efficace
  • Confort étonnant
  • Maîtrise du sujet
  • Moteur explosif
  • Sonorité
  • Options nombreuses et onéreuses
  • Présentation habitacle un peu démodée
  • Rigidité en légère baisse
  • Trop de paramètres à régler
  • Volume de coffre toit replié

La Belgique et son climat idyllique (boutade), n’est évidemment pas le pays le plus porté sur les cabriolets. D’ailleurs, les chiffres le confirment : la M4, vous la préférez en coupé ! Pour chaque M4 Cabriolet vendue, BMW vend pas moins de 10 coupés M4 et 5 berlines M3. C’est dire si l’attrait de la conduite cheveux au vent est relatif… Cette nouvelle mouture peut-elle changer la donne ?

Une tronçonneuse n’est pas suffisante

L’opération ne s’est pas limitée à un vague décapsulage. Privée de son toit, une voiture est nettement moins rigide, ce qui signifie en pratique, une précision de conduite en baisse. BMW s’est donc penché sur la structure de son M4, qu’il a « lourdement » renforcé. Et avec 1.750 kg sur la balance, le cabriolet affiche pas moins de 250 kg supplémentaires face au coupé !

Du couple pour tracter

Le moteur, lui, ne se soucie guère de cette masse supplémentaire à trimballer ! Ce 6 cylindres en ligne biturbo de 3 litres aligne 431 chevaux et un couple de 550 Nm. Un morceau de choix, à accoupler au choix, à une transmission manuelle à 6 rapports ou à une boîte automatique à double embrayage et 7 rapports. Dans tous les cas, c’est sur les roues arrière que la sauce est envoyée !

Toit en dur

Quand la concurrence revient au principe de la capote souple, BMW reste fidèle au toit en dur escamotable. Et à examiner le coffre, toit replié, on comprend le revirement de la concurrence : l’accès y est mal aisé (en dépit d’un bouton relevant légèrement le toit) et le volume tombe de 370 à 220 litres. En clair, il vous faudra peut-être choisir entre soleil et bagages… Pour un élément en dur, la manœuvre de décapotage est relativement rapide (20 secondes) et peut même s’effectuer à très basse vitesse, à savoir, à moins de… 18 km/h ! C’est toujours ça.

Est-ce bien là l’important ?

Toit rangé dans le coffre, pressons ce bouton qui commande la mise à feu des 6 cylindres. Un moment réjouissant, car ce noble moteur gronde d’une voix rauque et grave, sans pour autant trop en faire. A vrai dire, au ralenti, il est même du genre discret. Mais avant de se mettre en route, il faut d’abord se familiariser avec les nombreux boutons qui règlent le caractère moteur, la suspension, la direction et même l’agressivité de la boîte automatique… De vous à moi, j’aurais préféré une plus grande simplicité…

Tout est bien assimilé ?

Tout ce petit monde réglé sur « confort », partons en route ! Certes, ça braque mal, mais pour le reste, la M4 cabriolet ne diffère pas vraiment de ses sœurs de gamme moins puissantes. La boîte enquille gentiment les rapports, le moteur se fait oublier à l’oreille, et la suspension surprend par sa souplesse d’amortissement. Sur autoroute, on se surprend même à se relaxer, à profiter de l’excellente stéréo optionnelle et de l’excellente isolation face aux remous de vent. Toit fermé, l’insonorisation est digne d’un coupé et permet de savourer le ronflement soyeux du moteur.

Déclencher le tonnerre

Mais c’est en asticotant la pédale de droite et en optant pour des réglages plus sportifs que cette M4 révèle son extraordinaire potentiel : le 6 cylindres sonne la charge avec une délicieuse voix rauque ! La poussée, virile, semble exponentielle depuis les bas régimes jusqu’aux limites de la zone rouge, à 7.000 tr/min, avant que la boîte ne passe brutalement au passage suivant ! En 4,4 secondes, vous atteignez les 100 km/h : c’est un chrono digne d’une i8, pourtant nettement plus légère !

En dépit de sa masse largement supérieure, la M4 raffole toujours des virages, qu’elle négocie avec précision. Sur revêtements plus bosselés, on perçoit pourtant quelques légers craquements et autres couinements, signes d’une rigidité en baisse. Non, ce cabriolet ne peut prétendre à la légèreté du coupé, mais on ne s’ennuie pas pour autant, loin de là !

Budget

Plus de 6.000 € séparent le cabriolet du coupé. A 85.050 €, la M4 Cabriolet ne fait pourtant pas exception à la règle et demandera de nombreux suppléments pour profiter d’une voiture dignement équipée. Notre modèle, par exemple, comptait pour environ 30.000 € d’options ! Voilà qui situe le niveau…

Un cabriolet, ça se conduit plus souplement. Notre moyenne de 11,6 l/100 km est donc tout à fait honorable, surtout si l’on considère la cavalerie disponible !

Conclusion

En terme de performances pures, la différence face au coupé est négligeable… Mais dans cette variante découvrable, la M4 présente une facette nettement plus typée « GT ». Toit baissé, on profite d’autant mieux de la sonorité rauque des 6 cylindres, mais l’envie d’en exploiter le potentiel est moindre. La M4 coupé (ou la berline M3) reste toujours notre choix de prédilection, pour sa sportivité exacerbée et son caractère plus « authentique ». Et si la griserie d’un 6 cylindres et des cheveux au vent vous hante, il reste la possibilité d’une 435i Cabrio qui vous fera économiser quelque 30.000 € sur la facture !

BMW

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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