Essais

Charme latino

Italienne jusqu’au bout des ailes, la Bravo semble avoir tiré les leçons du retentissant échec commercial de la Stilo.
  • Piette François
  • 01 février 2007
  • Fiat
Avantages et inconvénients
  • Confort
  • Finition de qualité
  • Ligne sublime
  • Silence de fonctionnement
  • Volume du coffre
  • Habitabilité arrière
  • Seuil de coffre trop haut
Dessinée par le Centro Stile Fiat, la Bravo inaugure le nouveau logo de la marque. Les deux principaux éléments de ce nouvel emblème (forme en écusson et couleur rouge) rappellent immédiatement la Fiat 524 de 1931. Mais si la Bravo plonge ses racines dans l’histoire de la marque, elle n’en est pas moins résolument nouvelle. Nouvelle, et italienne jusqu’au bout des ailes. Car il faut bien reconnaître que, hormis son mauvais positionnement en termes de prix, l’échec de la Stilo provenait en grande partie de sa fadeur. Rien de tout cela avec la Bravo : on tombe immédiatement sous le charme. Basse et sculptée, elle adopte des projecteurs avant allongés qui rappellent ceux de la Grande Punto (eux-mêmes inspirés de Maserati !). A l’arrière, les optiques rondes sont un clin d’œil à la première génération de Bravo, mais elles sont intégrées dans des blocs qui remontent au dessus de l’épaule de caisse. Quant au profil, il est dominé par une ligne de caisse qui remonte vers l’arrière alors que le toit redescend. Tout cela est à la fois racé, homogène et élégant. A tel point que la Bravo prend des allures de coupé, ce qui explique sans doute l’absence de version 3 portes. Du coffre Avec une longueur totale de 4,34 mètres, la Bravo mesure 14 cm de plus qu’une Golf ! On s’attend donc à bénéficier de beaucoup de place à bord, d’autant que l’empattement (2,6 mètres) n’est pas en reste. Cela se vérifie pleinement au niveau du volume du coffre : 400 litres, c’est 50 litres de plus que la Volkswagen. Par contre, le seuil est situé beaucoup trop haut, et le plancher est positionné fortement en contrebas, ce qui ne facilite pas le chargement. Dommage. Dommage aussi que Fiat n’ait pas profité de son avantage en termes de dimension pour chouchouter un peu plus les passagers arrière. Car si quatre adultes de taille moyenne pourront voyage à l’aise, il n’en ira pas de même pour les grands gabarits. Ces derniers seront mieux installés à l’avant, et plus particulièrement derrière le volant dont les réglages (hauteur et profondeur) sont suffisants pour trouver une bonne position de conduite. Bravo (je sais, c’est facile…) aussi pour les sièges. Particulièrement bien dessinés, ils profitent d’un rembourrage épais offrant un bon maintien latéral et longitudinal. D’une manière générale, l’ambiance à bord est d’ailleurs très réussie avec des matériaux valorisants et une qualité d’assemblage qui n’a désormais plus rien à envier à la concurrence. Bien née Pour notre (trop court) galop d’essai en banlieue romaine, nous avons jeté notre dévolu sur la motorisation qui constituera, à n’en pas douter, le cœur des ventes de la Bravo. Il s’agit bien entendu du 1.9 Multijet dans sa version 120 chevaux (115 ch en Belgique). Par rapport à son grand frère de 150 chevaux, il se contente de deux soupapes par cylindre mais dispose, lui aussi, d’un turbo à géométrie variable. Avec ses 255 Nm disponible à partir de 2.000 tr/min, il est tout à fait suffisant pour déplacer les 1.320 kilos de la voiture sans jamais avoir l’impression de peiner. Les valeurs de performances annoncées par le constructeur 194 km/h en pointe et 0 à 100 km/h en 10,5 secondes) semblent donc en phase avec les impressions ressenties au volant. Personnellement, je regrette tout de même l’absence d’un sixième rapport de boîte (réservé au 1.9 JTD 150 et, bizarrement, au 1.4 essence de 90 ch !). Mais malgré cela, le silence de fonctionnement est impressionnant. Confortable, silencieuse, performante, cette Bravo semble également se débrouiller correctement en matière de comportement routier. Nous vous en reparlerons lorsqu’il nous aura été possible de faire plus de 40 kilomètres en ligne droite, mais les voies larges combinées à une nouvelle géométrie de suspension permettent à la Bravo de ne pas tomber dans les travers de sa petite sœur Grande Punto dont le train arrière est plutôt surprenant et les mouvements de caisse incontrôlés. Les barres antiroulis, nettement plus imposantes que sur la Stilo, n’y sont sans doute pas étrangères. A la carte Sans passer en revue le catalogue d’équipements de cette nouvelle Bravo, sachez que vous pourrez y voyager dans des conditions enviables. Au programme (de série ou en option selon les versions) : climatisation bizone, toit ouvrant panoramique, système multimédia Blue&Me, navigation, cruise-control, détecteurs de pluie, de luminosité et de pression des pneumatiques. Bref, de quoi satisfaire les plus exigeants. La Bravo sera déclinée (lancement le 21 avril) en quatre version : Active (vitres et rétroviseurs électriques, verrouillage central, 6 airbags), Dynamic (climatisation, antibrouillard, radio-CD, windowbags), Emotion (Blue&Me, cruise control, commandes au volant) et Sport (kit sport, ESP, jantes alu 17’). Quant aux clients fleet (sociétés), ils auront droit à des versions « Corporate » basées sur les finitions Active ou Dynamique. Et pour terminer par une bonne nouvelle, la Bravo bénéficiera de 5 ans de garantie. Tout cela pour un prix qui devrait varier entre 15.000 et 16.000 euros pour la version essence de base, et entre 17.000 et 18.000 euros pour le diesel d’entrée de gamme.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Fiat.

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