Essais

Le monospace compact vraiment sympa à conduire

Véritable monospace compact issu de la génération Focus, le « C-Max » étonne par ses capacités routières dignes d’une berline. L’habitabilité souffre toutefois d’un manque d’espaces de rangement. Et la modularité est axée uniquement sur le confort.
  • Piette François
  • 11 février 2004
  • Ford
Avantages et inconvénients
      Au volant de la Focus C-Max on oublierait presque que l’on conduit un monovolume. Son comportement routier est exemplaire à la fois en ce qui concerne le roulis, l’amortissement et la maniabilité. Le moteur TDCi de 1997 cm³ est également redoutablement plaisant. Peu bruyant, il répond docilement aux demandes du conducteur. Tout autant sobre que performant, ce Diesel va ravir les bons pères de famille qui veulent se lâcher un peu de temps en temps. Le Duratorq TDCi 2.0 s’anime d’une puissance de 136 chevaux. Mis au point en coopération avec PSA Peugeot-Citroën, il utilise la technologie d’injection haute pression à rampe commune de deuxième génération. Le 2.0 a été calibré pour favoriser les performances – alors que le 1.6 est plus axé sur la sobriété. Le 1997 cm³, 4 cylindres en ligne, possède un couple maximal de 320 Nm à 2000 tours minute. De plus, il est couplé à la boîte manuelle à six rapports qui permet de mieux jouer sur le couple, et donc la consommation. Très léger, il est équipé d’un turbocompresseur à géométrie variable et d’une commande d’accélérateur électronique sans fil. De quoi permettre une accélération de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes et atteindre les 200 km/h en vitesse maximale. Le TDCi 2.0 demande environ 6 litres de carburant pour parcourir 100 bornes en cycle mixte, consommation qui passe à 7,5 litres en cycle urbain (données constructeur). Malheureusement, les moteurs Duratorq ne répondent qu’aux normes antipollution Euro III ! Toutefois, Ford compte équiper ultérieurement ses moteurs TDCi d’un filtre à particules en option permettant de réduire les rejets de particules de plus de 95 %. Si vous préférez l’essence, celle-ci répond déjà aux normes Euro IV ! Châssis au top Outre les attraits de la motorisation, il faut bien reconnaître que le châssis de la C-Max (oups ! Focus C-Max) recèle de fabuleuses qualités dynamiques. Peut-être les meilleures des monospaces compacts. Au volant on n’a pas l’impression de conduire une voiture haute, hormis l’altitude de conduite parmi la circulation. De quoi s’amuser sur les petites routes. Pour réussir ce dynamisme, les ingénieurs de Ford ont augmenté l’empattement (+ 25 mm) et la voie (+ 40 mm) de la C-Max par rapport aux autres modèles Focus. La structure a également été revue pour renforcer la rigidité et la suspension a été optimisée. À l’avant, le berceau est totalement nouveau, les silentblocs de la caisse ont été améliorés pour mieux filtrer les bruits de la route et les bagues des bras inférieurs sont plus rigides. À l’arrière, le berceau tout nouveau peut supporter une charge plus élevée et la suspension arrière est de type multibras à "Control Blade". Cette dernière n’est pas innocente dans la stabilité de comportement du monovolume compact de Ford. On note peu de roulis. Une belle prouesse compte tenu de la hauteur du véhicule. Pour cela, la C-Max utilise une nouvelle fixation de barre antiroulis arrière à double rotule et biellettes élastiques. Avec un freinage puissant à répartiteur électronique EBD et une direction précise, cette voiture a vraiment de bonnes qualités routières. Modularité moyenne Si on s’amuse beaucoup plus à son volant par rapport à la concurrence du segment, on est obligé d’apporter un bémol en terme de modularité. Là où certains proposent plus d’une vingtaine d’espaces de rangement, la Focus C-Max se contente de 11 endroits où ranger ses petites affaires, en plus de la console avant. Les sièges arrière sont d’une modularité moyenne, par rapport à d’autres. Certes on peut passer d’un véhicule pour 5 personnes vers une configuration 4 places très confortables. Il suffit pour cela de faire coulisser le siège central vers l’arrière et de bouger les deux autres sièges selon un axe diagonal. De quoi gagner 10 cm pour les jambes et 6 cm pour les épaules. Un plus en terme d’habitabilité. Mais cette Ford n’accepte que 5 personnes, ni 6, ni 7. Un choix délibéré de la marque « pour ne pas compromettre ses qualités dynamiques et son confort intérieur ». Une décision respectable pour ceux qui n’ont pas une grande famille. Très spacieuse, la voiture a un coffre de 460 (avec la housse) à 550 litres (jusqu’au toit). Une fois les sièges déposés, on dispose d’un volume de chargement à plancher plat de 1620 litres ! Notez que les sièges sont rabattables et repliables 40-20-40. OK, on ne peut pas dire que la C-Max n’est pas modulable, mais elle manque d’originalité et de facilité d’utilisation. Le confort, par contre, n’a pas été négligé, à l’avant comme à l’arrière. Le conducteur trouve facilement sa place et le levier de vitesses monté sur le tableau de bord se manie aisément. La sono et la navigation sont de qualité supérieure et il est possible de monter un système DVD multimédia. De plus, la température est contrôlée automatiquement sur 12 zones. Difficile de se plaindre. Et enfin, là où la Ford Focus C-Max peut surtout attirer la clientèle c’est grâce à son excellent rapport qualité-prix. Un monospace étonnant plus pragmatique que pratique mais qui remplira les tâches classiques tout en offrant du plaisir de conduite. Un must dans ce segment. © Olivier Duquesne

      Lire plus:

      À propos de l'auteur : Piette François

      Essais recommandés pour vous

      Plus d'essais
      3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

      Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

      Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

      3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

      Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

      La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

      4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

      Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

      Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

      3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

      Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

      Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

      Voitures neuves recommandées pour vous

      Plus de voitures neuves

      Diesel, Manuelle

      32 584 €

      Essence, Manuelle

      23 748 €

      Essence, Automatique

      27 547 €

      Essence, Manuelle

      21 500 €

      Voitures d'occasion recommandées pour vous

      Plus de voitures d'occasion
      52 990 €
      2019
      105 433 km

      Essence, Automatique

      23 500 €
      2020
      30 212 km

      Diesel, Automatique

      52 900 €
      2021
      1 500 km

      Essence, Automatique

      28 995 €
      2011
      65 000 km