Il faudra s’armer d’une bonne loupe pour noter les différences, ces dernières s’en tenant au nouveau bouclier avant ainsi qu’à une palette de couleurs incorporant trois nouvelles teintes. Dans l’habitacle, c’est l’instrumentation qui évolue et on note également l’apparition d’un pack Premium. Et… C’est à peu près tout ! Mais comme souvent, le meilleur est à l’intérieur !
Comment ? Le légendaire constructeur de véhicules tout terrain, ose développer une version à deux roues motrices ? Voilà qui risque sans doute de choquer les aficionados, mais, sachez-le, c’est pour la bonne cause ! En effet, en retirant deux roues motrices au Freelander eD4 (2.2 l diesel – 150 chevaux), ce dernier se voit alléger de 75 kg ! Traduisez : la consommation baisse de 0,2 l/100 km et les émissions de CO2 sont annoncées à 158 g/km ! En revanche, si vous optez pour le diesel le plus pêchu (SD4) à la puissance de 190 chevaux, les quatre roues motrices sont livrées d’office ! A l’instar de la boîte automatique à 6 rapports !
Ce 2.2 l diesel, Land Rover l’a revu en profondeur et en a décliné deux variantes : 150 et 190 chevaux. Notre véhicule d’essai était équipé de cette dernière mouture, qui affiche un couple de 420 Nm dès 1.750 tr/min. Cette débauche de puissance est-elle bien nécessaire ? Et bien oui, cher lecteur… Car le Freelander accuse les années, certes, mais aussi les kilos : plus de 1,8 tonne sur la balance ! Bigre, ça chiffre !
Voilà qui explique des performances finalement pas si transcendantes que cela : 190 km/h et 9,5 secondes pour le 0 à 100 km/h. Mais soyons honnêtes : ainsi motorisé, le Freelander survole sans peine le trafic et n’éprouve aucune peine lors des manœuvres de dépassement. Un léger appel du pied droit, la boîte automatique réagit promptement et le couple s’occupe d’effacer l’obstacle. Le grondement contenu du moteur n’est même pas trop intrusif dans l’habitacle !
La boîte automatique est une petite merveille : souple, intelligente, réactive, elle devient sportive en mode Sport (le bien nommé) et propose une sélection manuelle des rapports.
Chantre du véhicule tout terrain, Land Rover s’est naturellement fait un devoir de fignoler les capacités en tout terrain de son Freelander. Et armé du Terrain Response (une molette qui permet de sélectionner le type de terrain emprunté), ce petit Land se fait une joie de démontrer son savoir-faire aux occupants. Hors piste, le Freelander éclipse volontiers tous ces pseudos tout terrain qui peuplent désormais le segment et qui sont plus taillés pour escalader les trottoirs que les rochers pointus…
Soyez rassurés, si vous ne faites pas de la conduite hors piste, une activité favorite, sachez que le comportement du Freelander est plus qu’honorable sur le bitume. Sain et équilibré, il se conduit via une direction linéaire et précise. Bon, bien sûr, il convient de garder à l’esprit que la nourriture anglaise n’a rien à voir avec le régime méditerranéen et que les kilos de trop, ils finiront bien par se faire ressentir si vous insistez de trop !
Sous une allure guindée, mais toujours élégante, le Freelander tente de conserver une certaine fraîcheur. Mais c’est dans l’habitacle que le bât blesse : plastiques « cheap » à gogo, console centrale dépassée et boutons assez grossiers ! Mais fichtre bleu, où est donc la traditionnelle finition à l’anglaise, faite de cuir, de bois et autres nobles matériaux se mariant dans une ambiance exquise et de bon goût ? Pas dans le Freelander, en tous cas…
Si l’on excepte ces considérations cosmétiques, on reconnaîtra malgré tout que le Freelander est un agréable compagnon, dans lequel il fait bon vivre : habitabilité très correcte, espaces de rangement suffisants et confort d’amortissement des plus valables.
Pour la version SD4, Land Rover demande 45.650 €. A ce prix, sont offerts : la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, la garantie 3 ans/100.000 km, le volant multifonctions, les capteurs de lumière, de pluie et de parking, la radio à 8 haut-parleurs, les réglages électriques des sièges avant, les phares au Xénon, les jantes en alliage de 18 pouces… Bref, une belle liste !
Quant à l’éventuel penchant pour la boisson, ce moteur revisité limite les dégâts : 8 l/100 km de moyenne, ce n’est certes pas exceptionnel, mais c’est correct. Et côté CO2, on monte à 185 grammes au kilomètre…
Certes, il existe probablement plus sexy (quoique c’est très subjectif), plus sophistiqué, voire plus performant. Mais ce Freelander conserve toujours un charme qui lui est propre, notamment dans son allure guindée et dans sa capacité à avaler tous les obstacles qui se présentent face à lui ! A ce niveau-là, c’est un maître ! Quant aux modifications techniques, elles apportent souffle, silence et agrément, et repositionnent le Freelander au goût du jour !
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