Essais

Chut, on profite

En attendant l’arrivée de la version hybride, voici déjà l’essai des GS 300 et 430, un couple qui marche sur les platebandes des berlines allemandes. Non sans succès. Il faut bien reconnaître que les Japonais de Lexus ont bossé dur et leur travail a porté ses fruits.
  • Piette François
  • 01 novembre 2005
  • Lexus
Avantages et inconvénients
      Lexus a peut-être réussi là un sacré coup. Certes, le Diesel est toujours snobé, mais les GS sont réellement étonnantes. Elles le sont pour leurs choix techniques parfaitement adaptés et pour l’équipement standard hyper complet. Certes, il faut choisir la GS300 Privilege pour la totale, mais déjà en Business, il y a tout ce qu’il faut et même un peu plus. Du côté de la GS 430, c’est simple, tout est là. Si on s’amusait à énoncer tout ce qui existe comme équipements dans cette voiture, l’article aurait le double de longueur. On se contentera donc d’indiquer les accessoires inhabituels comme le démarrage clé en poche, les airbags de genoux, les phares adaptatifs, la caméra de recul, le radar anticollision ou les sièges ventilés. Bref, en entrant dans une concession Lexus on ne perdra pas beaucoup de temps à personnaliser sa voiture. Silence on roule Mais où donc se trouve le réglage des rétroviseurs extérieurs ? Après une petite recherche, on découvre un bloc tiroir qu’il faut faire surgir en appuyant sur un bouton. Il ne faut pas oublier de le ranger sous peine d’être ensuite gêné durant la conduite. Heureusement, les fonctions incluses sur cette console concernent essentiellement des commandes à faire à l’arrêt. Une fois le bouton Start enfoncé, on a peine à croire qu’il ne s’agit pas là de la version hybride. Le moteur ne s’entend pas. Autant le V6 de la GS 300 et le V8 de la GS 430 sont d’une discrétion absolue. Moteur La GS300 développe 249 ch (183 kW) contre 283 ch (208 kW) à la GS 430. Pourtant la différence de puissance ne transparaît pas énormément au volant. Certes, la 300 a besoin de 7,2 s pour le 0 à 100 km/h contre 6,1 s pour la GS 430, mais on ne sent pas réellement de gros écarts entre les deux. Tout cela est lié à la transmission et au régime atteint par la puissance. La boîte automatique de la GS300 a des rapports plus courts que celle de la GS430 qui préfère profiter de son couple de 419 Nm contre 310 Nm pour la GS300. En prime, la GS300 a un moteur qui exploite davantage le régime moteur puisque sa puissance maximale est atteinte à 6200 tr/min contre 5600 pour la GS430. En terme de vitesse de pointe, on obtient respectivement 240 et 250 km/h. Et tout cela avec l’aide de V6 et V8 qui ne se font entendre que très rarement à l’occasion d’accélérations fulgurantes après un appui musclé sur la pédale de droite. Les transmissions à 6 rapports fabriquées par Aisin sont parfaitement réglées et assurent des passages de rapports efficaces et discrets. En mode sport, elles offrent même une réactivité dynamique et un rétrogradage futé tout en faisant l’impasse sur la sixième. En fin de compte, la GS430 est paradoxalement plus bourgeoise que sa petite sœur. Sage La consommation moyenne des deux berlines est un autre atout cœur, surtout sur la GS300. En effet, la version la moins puissante se contente de 9,8 litres en cycle mixte. Logiquement la GS430 affiche 11,2 litres, mais il y a moyen de descendre un peu en faisant attention à son style de conduite. Ces bonnes moyennes sont obtenues par le dessin aérodynamique de la carrosserie, le bon travail de la boîte, mais aussi par la gestion moteur. Le nouveau V6 essence de 2.995 cm³ offre un système d’injection directe stoechiométrique et le « Dual VVT-i », version optimisée du système de distribution variable agissant sur les soupapes d’admission et d’échappement. Il comprend 24 soupapes et deux arbres à cames par rangée de cylindres entraînés par chaîne. La GS 430 utilise un V8 de 4293 cm³ piloté par un accélérateur électronique ETCS-i, qui gère le passage des gaz en fonction de la position de la pédale, mais aussi de la vitesse du véhicule et du régime moteur. Celui-ci fonctionne en parallèle avec la distribution variable VVT-i du moteur. De plus, le rendement profite d'un refroidissement amélioré de la culasse. Confort et sécurité Le silence de la mécanique donne déjà un sentiment de bien-être, même si on entend les roues tourner parfois. À bord de la GS, il ne manque de rien et la finition est 4 étoiles. Le confort à l’avant comme à l’arrière en fait une voiture très agréable à vivre et le rideau pare-soleil de la lunette ajoute une pointe de discrétion. Le châssis apporte stabilité et dynamisme. Un cocktail parfois difficile à réussir. Ici, pas de souci, les ingénieurs Lexus ont trouvé le juste compromis sur cette plateforme en aluminium. Il faut dire que l’électronique est mise à contribution. La propulsion repose à l’avant sur une suspension à double triangulation et à l’arrière sur un essieu à bras multiples. La GS430 profite en outre du système AVS de suspension variable adaptative. Ce système propose le mode Sport ou le mode Confort mais il régule également automatiquement et indépendamment les lois des suspensions de chacune des quatre roues sur la base de données fournies par de nombreux capteurs modifiant en continu le tarage de chaque amortisseur. Parallèlement, la nouvelle direction assistée électrique asservie à la vitesse (EPS) s’associe, sur la GS 430, au système VGRS qui modifie la démultiplication de la direction en fonction de la vitesse du véhicule. En clair, cela signifie que les roues avant de la propulsion voient parfois leur braquage modifié électroniquement pour conserver la trajectoire. Prévention et protection Outre la batterie d’airbags, la GS peut compter sur une armée de puces électroniques pour protéger ses occupants. Un système de précollision PCS (Pre-Crash Safety) agit de façon préventive sur la tension des ceintures de sécurité avant et l'assistance au freinage d’urgence de façon à réduire les dommages et blessures consécutifs à une collision. La 430 et les versions les plus complètes de la 300 disposent aussi du régulateur de vitesse adaptatif ACC (Adaptive Cruise Control) se chargeant d'adapter automatiquement la vitesse de la nouvelle GS à celle du véhicule qui la précède. Ce radar anticollision est toutefois difficile à utiliser parfois à cause des voleurs de bande centrale et des automobilistes empêchant de garder sa distance de sécurité. Il convient de rester vigilant et de régler la sensibilité minimale sous peine de ralentir intempestivement. La GS bénéficie du montage de disques ventilés aux quatre roues de 334 mm à l’avant et 310 mm à l’arrière et de plaquettes de freins à coefficient de friction élevé. La GS430 profite également le VDIM intègrant les systèmes de sécurité active de la GS (freins à gestion électronique ECB, freinage indépendant sur les quatre roues, antiblocage des roues ABS, répartiteur électronique de la puissance de freinage EBD, contrôle de motricité TRC et contrôle de stabilité du véhicule VSC) avec la direction assistée électrique EPS et le système de démultiplication variable de la direction VGRS. Vie à bord Bien assis dans le cuir, les grandes tailles pourraient souffrir d’un volant un peu trop bas, et à l’arrière, d’une garde au toit limite. Le coffre dispose d’un volume de 430 litres sans possibilité de rabattre la banquette. Mais inutile de préciser que la grande routière peut croiser sur de longs trajets sans aucune plainte des passagers. Le système audio se charge de distraire l’équipage alors que le pilote peut s’appuyer sur la navigation. Le nouveau combiné d’instruments photosensible de la GS regroupe des cadrans analogiques cerclés de métal. Ceux-ci recourent à un vitrage électrochrome ECD (Electronic Chromatic Device) qui combat le reflet. Grâce à un capteur de lumière intégré dans le 3e feu stop, l’ECD réduit automatiquement la transparence du vitrage en cas d’ensoleillement direct. Et pour ceux que l’électronique fait peur, rassurez-vous, Lexus profite aussi de la garantie longue durée des Toyota. © Olivier Duquesne Photos : © Lionel Hermans | Vroom.be & Lexus

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Lexus.

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