Essais

douce et élégante

Lors de son lancement, la Classe C n’était disponible en diesel qu’avec une motorisation de 170 chevaux. Une puissance un peu élevée qui a du mal à séduire les flottes d’entreprise, généralement sensibles aux taxes de circulation. Pour répondre à cette demande, voici la C200 CDI, qui propose 136 chevaux.
  • Piette François
  • 13 mai 2008
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
  • Confort à bord
  • Equipement disponible
  • Finition
  • Ligne élégante
  • Moteur discret
  • Tenue de route
  • Espaces de rangement
  • Habitabilité arrière
  • Performances moyennes
  • Tarifs et prix des options

 

Motorisation

Il s’agit de la même base mécanique que celle de la C220 CDI, soit un moteur d’une cylindrée de 2.148 cm³ pour être précis. Développant 136 chevaux à 3.800 tr/min, il fournit un couple de 270 Nm entre 1.600 et 3.000 tr/min. Accouplé de série à une boîte manuelle à 6 rapports, notre exemplaire bénéficiait d’une commande automatique à 5 vitesses.

Sur la route, on ressent clairement le déficit de puissance face à la C220 CDI. Plus placide, plus douce aussi, elle ne parvient pas à restituer le même agrément de conduite. Certes, les performances sont toujours suffisantes, à savoir 10,2 secondes pour le 0 à 100 km/h et 213 km/h en vitesse de pointe, mais avec un tel comportement routier, on se dit que cette C200 CDI est un peu sous-motorisée. Soyons clairs, cette version n’est pas poussive, loin de là, mais on l’aurait simplement aimée un peu plus pimentée… Aussi, en dépit de sa puissance plus mesurée que celle de la C220 CDI, elle ne parvient pas à se montrer réellement plus sobre. Notre moyenne de 7,5 l/100 km est satisfaisante, sans plus. Notons qu’il est toutefois possible de descendre aux alentours des 6 l/100 km sur un trajet autoroutier. Mercedes annonce des émissions de CO2 de 149 gr/km.

N’allez pas en conclure que ce moteur soit mauvais ! Car viennent maintenant les qualités de cette mécanique : tout d’abord on peut louer son remarquable silence de fonctionnement, qui permet de « cruiser » en silence sur autoroutes. Ensuite, la douceur de l’ensemble se marie très bien avec la boîte automatique. Si cette dernière manque d’un peu de dynamisme, elle affiche cependant une remarquable progressivité dans ses changements de vitesses. Enfin, la mécanique affiche une très belle disponibilité sur toute sa plage de régimes.

Tenue de route

L’objectif des ingénieurs était clair : cette Classe C se devait d’offrir une tenue de route efficace, saine et dynamique. Toutes les attentions se sont donc portées sur les trains roulants et sur la direction, rendue plus directe. Le résultat est sans appel : cette Classe C est une pure réussite sur le plan dynamique ! La direction précise et bien calibrée permet de placer avec précision cette berline dans les virages. L’équilibre et la rigidité de la caisse font alors le reste : le tout passe dans une trajectoire nette, sans bavure ni pompage disgracieux. Le freinage ne mérite lui aussi que des éloges avec une puissance, une progressivité et une endurance sans défaut.

Confort

Une Mercedes ne déçoit que rarement sur ce point. Et de fait, cette Classe C s’inscrit en digne descendante de ses aînées en proposant un confort assez nettement meilleur que celui généralement offert par ses rivales de segment. La suspension, très tolérante, filtre efficacement la chaussée et la sellerie offre un dessin des plus ergonomiques. De plus, l’ergonomie générale est assez satisfaisante, avec un système de commande de l’interface multimédia relativement intuitif. Appelé COMAND, il est plus facile d’appréhension que l’i-Drive du concurrent de Munich mais n’offre pas encore le même agrément d’utilisation que le MMI d’Audi.

L’habitacle de la Classe C est typé Mercedes, à savoir bien fini, accueillant mais ne versant pas dans une fantaisie débordante. Bref, c’est du sérieux, généralement sombre mais de très belle facture. En revanche, l’habitabilité arrière n’a rien d’exceptionnelle. L’insonorisation est très réussie, tout comme la climatisation, qui fonctionne efficacement et sans courant d’air. Notons enfin que les espaces de rangement sont plutôt restreints.

Tarifs et équipement

Tradition Mercedes également, des tarifs pas spécialement bradés : 31.218 €, voilà le prix de base d’une Classe C diesel ! Pour ce prix, le client dispose des rétroviseurs électriques et chauffants, de l’ESP, d’un arsenal d’airbags, des quatre vitres électriques, l’ordinateur de bord, du volant multifonctions, de la climatisation automatique, des phares automatiques, des sièges avant semi-électriques, de feux stop adaptatifs et d’une boîte à gants réfrigérée.

La liste d’options est interminable (tradition germanique) et on y remarque le toit ouvrant panoramique en verre à 2.012 €, le Comand avec GPS, bluetooth, prise auxiliaire, et lecteur 6 DVD à 3.900 €, l’intérieur cuir à 518 €, le pack sport AMG à 3.567 €, les phares bi-xénon à 1.031 €, la boîte automatique (avec cruise control) à 2.307 €, la peinture métallisée à 914 €,…

Conclusion

Face à la C220 CDI et ses 170 chevaux, cette version de base marque le pas en terme de performances et d’agrément de conduite. Mais si elle perd en performances pures, elle garde ses belles qualités de confort, de comportement routier et de finition. Une pure Mercedes qui s’apprécie lors des voyages aux longs cours où sa douceur et son insonorisation font merveille. On en oublie alors complètement que quelques petits canassons de plus seraient bienvenus…

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Mercedes.

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