La référence et son look statutaire

Présentation

Le style anguleux en impose. Statutaire, la nouvelle Classe E ne verse pas dans une originalité débordante, mais confirme son statut de référence des familiales. Confort et sécurité, elle se fait un devoir de relever ces deux derniers aspects à leur niveau le plus haut. Dans l’art de nous concocter des berlines au contenu technologique impressionnant, Mercedes est passé maître. Une maîtrise qui impose le respect, tant le produit est abouti, dès son lancement. Et, car l’époque l’exige, la Classe E sait aussi se révéler respectueuse de l’environnement, notamment via ses nouveaux moteurs diesel à 4 cylindres.

Arsenal sécuritaire impressionnant

Cette nouvelle venue, longue de 4,88 m, dispose d’un équipement sécuritaire incroyablement complet ! En reprenant des systèmes de la Classe S, la Classe E place la barre très haut ! On commence d’abord avec le capot actif, les 7 airbags et le système de protection préventive appelé Pre-Safe. Si le client fait le détour par la liste d’options, il peut également compléter la liste avec le système de vision nocturne, l’alerte de franchissement de ligne ou celui d’angle mort, le régulateur de vitesse actif ainsi que le freinage automatique en cas de détection d’un risque d’accident.

Pour finaliser cette liste déjà impressionnante, Mercedes propose l’ « Attention Assist », qui prévient de tout risque d’assoupissement en se basant sur pas moins de 70 paramètres. De plus, les phares actifs dénommés « Adaptive Main Beam Assist » adaptent l’éclairage en fonction de l’environnement et des circonstances de roulage, histoire d’améliorer au mieux la visibilité tout en évitant l’éblouissement pour les automobilistes roulant en sens inverse.

Moteurs

Nous n’avons malheureusement pas encore réussi à mettre la main sur l’imminente E 200 CDI, qui constituera le modèle d’entrée de gamme, avec ses 136 chevaux. Mais toutes les autres diesels sont passées au crible ! A noter que tous les moteurs diesel portent le label BlueEFFICIENCY, signe de consommations et d’émissions maîtrisées

On commence avec la E 220 CDI, qui inaugure un nouveau 2.1 l, à 4 cylindres. Ce moteur délivre 170 chevaux et un couple de 400 Nm entre 1.400 et 2.800 tr/min. Associé de série à une boîte manuelle à 6 rapports, notre exemplaire était équipé de la boîte automatique optionnelle à 5 rapports. Sur la route, disons-le tout net, ce moteur suffit amplement. Les performances sont plus que suffisantes et jamais, nous n’avons eu l’impression de « manquer de jus ». C’est surtout l’importance du couple qui participe au confort de conduite et permet à la boîte de rester longtemps sur un même rapport. Cette boîte automatique, parlons-en : remarquablement douce, mais pas pour autant dénuée d’intelligence, elle ne compte certes que 5 rapports, mais reste parfaitement d’actualité. Le mode confort satisfera à toutes les situations.

Au-dessus, la E 250 CDI fait parler la poudre, tout en ne consommant pas plus. Si le moteur est identique à la version précédente, il profite d’une série d’aménagements qui le font développer 204 chevaux et un couple de 500 Nm dès 1.600 tr/min. Clairement, la poussée se fait plus vigoureuse et sous la pédale de droite, les ressources ne se tarissent jamais vraiment. La boîte automatique à 5 rapports adoucit les réactions parfois brutales du moteur et rend l’ensemble particulièrement attractif. Consommation ridicule, performances de premier plan, il n’y a pas à dire, ce moteur est un pur bijou ! Et la Classe E en profite de la plus belle manière qui soit. Petit reproche, une sonorité parfois trop présente, remarque également valable pour la E 220 CDI.

Pour plus de rondeur, voire de raffinement, la E 350 CDI s’impose. Son V6, s’il n’a évidemment pas la fibre musicale d’un moteur essence, est nettement plus agréable à l’oreille qu’un 4 cylindres. Face à la E 250 CDI, les différences de performances sont assez minimes, mais l’agrément est tout autre ! Les 6 cylindres et 3 litres de cylindrée se chargent de procurer un grand plaisir de conduite. En cette période de downsizing à tout va, on a vite oublié l’agrément d’une « grosse » cylindrée. Moins brutal et nettement plus fin dans son fonctionnement, ce V6 fait toutefois payer ses qualités à la pompe ! En effet, la cylindrée plus élevée se remarque aussi au moment de faire le plein ! Associé à la boîte 7G-Tronic automatique, ce moteur ne constitue sûrement pas le choix le plus raisonné, mais affiche des prestations irrésistibles ! Annoncé pour 231 chevaux, il affiche un couple de 540 Nm à 1.600 tr/min.

Comportement routier

Que la suspension soit métallique ou pneumatique, l’amortissement est impeccable, filtrant remarquablement les imperfections. Honnêtement, l’amortissement pneumatique n’est pas obligatoire, même s’il maîtrise mieux les mouvements de caisse. Certes, ça pompe de temps en temps avec le système de base, mais la tenue de route n’en souffre pas trop. Avec le châssis sport, la garde au sol est réduite mais le confort reste au rendez-vous. La Classe E gagne alors un peu en dynamisme mais sans pour autant compromettre le filtrage. La vocation de grande routière est une priorité ! Et en ce sens, la Classe E excelle ! D’autant qu’un parcours sinueux ne sera pas une corvée pour elle ! Certes, n’en espérez pas l’agilité d’une Classe C, plus compacte, mais le résultat est très satisfaisant. On peut simplement reprocher une direction un peu floue autour du point zéro, une tradition chez Mercedes… Mais ce qu’il faut retenir de tout ceci, c’est un comportement sain et sécurisant, en toutes circonstances.

Confort

Si vous avez pour habitude de voyagez loin et que vos fins de mois ne sont pas trop pénibles, ne cherchez pas plus loin, la Classe E est l’engin qu’il vous faut ! Le confort est absolument RE-MAR-QUA-BLE ! Avalant avec souplesse les nombreuses ornières de nos chaussées difformes, la Classe E survole l’asphalte et nous confine dans un environnement serein que rien ne saurait déranger. Une ambiance calme et relaxante que l’excellente insonorisation contribue à sublimer. Quoique le râle peu musical des 4 cylindres diesel aurait pu se faire plus discret en charge… Les sièges bénéficient d’une étude approfondie pour garantir un moelleux idéal et un soutien adéquat. A noter que les fonctions massantes et « contours actifs » (ajustant le maintien latéral), sont également disponibles. L’habitabilité est largement suffisante, quoique le cinquième larron ne sera pas vraiment à son aise, et les espaces de rangement sont suffisamment nombreux.

Tarifs et équipements

Des Classe E diesel, il y en a de 37.389 € (E200) à… 59.268 € (E350 4-MATIC Avantgarde). Un tarif colossal, mais dans tous les cas, vous serez assurés de disposer des capteurs de pluie, de lumière et de collision, d’une pléthore d’airbags, de vitres athermiques, du système de contrôle de la pression des pneus, du volant multifonctions, du régulateur de vitesse, de la climatisation bizone,… Au niveau des options, presque tout est possible, mais, vous vous en doutez, tout a un prix ! Et dans le cas d’une Mercedes, ce dernier est généralement plutôt élevé !

La consommation des 4 cylindres est remarquable, contenue entre 6,5 et 7,5 l/100 km. Voire nettement moins si vous avez le pied léger… Pour le V6, comptez deux litres de plus.

Conclusion

Cette nouvelle Classe E garde la tête haute face à une concurrence certes moins onéreuse, mais ne pouvant rivaliser avec son contenu technologique. Gardant son statut de référence, elle s’offre désormais le look de l’emploi, avec ses lignes droites et statutaires. On s’y fera sûrement mais ses véritables atouts se situent dans son arsenal sécuritaire et son confort impressionnant. Notre choix ? Une E250 CDI, pour l’excellent rapport performances/consommation. Avec ce moteur, la Classe E affiche des prestations étonnantes. Si la E220 ne démérite pas, loin de là, la version V6 ne se choisit plus que pour son raffinement.