Essais

Un lion pour la brousse !

Peugeot se lance sur le marché des crossover, avec une 3008, qui tout en restant compacte, présente un équipement et une finition digne des produits premium ! Selon le constructeur, ce crossover se situe à la croisée des chemins entre un SUV, un monospace et une berline.
  • Piette François
  • 04 juin 2009
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier de premier plan
  • Confort de haut niveau
  • Moteurs performants
  • Position de conduite
  • Présentation intérieure
  • Équipement
  • Boîte robotisée perfectible
  • Conso en 1.6 thp
  • Style ?
  • Version à 4 roues motrices indisponible (pour l'instant)

Grande bouche

Les Peugeot actuelles se démarquent par leur calandre agressive et par une dynamique générale prononcée. Pour son crossover, Peugeot y rajoute une petite pointe de robustesse, tout en conservant la calandre béante. On aime ou on n’aime pas, mais au moins cette 3008 a-t-elle le mérite de se démarquer de ses concurrentes.

Les aspects technologiques

Les équipements disponibles sont dignes du segment premium ! Peugeot a mis le paquet à ce niveau-là et propose notamment, l’affichage tête haute, le Distance Alert (qui aide le conducteur à garder ses distances de sécurité), le frein de stationnement électrique automatique (moins agaçant que celui de chez VW, mais toujours plus rebelle qu’un simple levier), l’aide au démarrage en pente et le toit panoramique d’une surface de 1,60 m².

Convivial

Très facilement modulable, le 3008 prévoit une belle habitabilité à tous les étages, ainsi qu’un coffre compartimenté assez astucieux ! Le hayon est doublé par une ridelle inférieure et dégage un volume allant de 512 à 1.604 litres.

La question environnementale

Pour contenir les valeurs de consommation, et donc d’émissions, Peugeot a gardé une plate-forme à deux roues motrices. La transmission intégrale viendra, c’est prévu pour 2011, mais avec des roues arrière entraînée par un moteur électrique. Pour pallier à ce manque, le constructeur français a développé un ESP spécialement calibré pour le hors-piste.

De manière générale, le constructeur français a cherché à limiter au maximum la prise de poids, notamment en sélectionnant le type de matériaux employé et en appliquant la technique des soudures au laser. Saluons aussi l’aérodynamisme de ce crossover, dont le Cx reste sous la barre des 0,30, ainsi que les pneus Michelin à faible résistance au roulement.

Tous ces facteurs ont permis de maintenir les consommations à un niveau assez faible : la version la plus sobre, la 1.6 HDi 110 équipée de la boîte robotisée à 6 rapports, n’émet en effet que 130 gr/km, pour une consommation moyenne de 4,9 l/100 km. Une performance lorsque l’on connaît la masse globale qui, en dépit des efforts d’allégements, reste au-dessus de 1,4 tonne à vide !

De 110 à 163 chevaux... Pour l’instant !

La gamme des moteurs diesels commence avec le bien connu 1.6 HDi de 110 chevaux, disponible tant en boîte manuelle que pilotée. Au-dessus, le 2.0 HDi est proposé en deux variantes de puissance : 150 et 163 chevaux, cette dernière version étant d’office accouplée à une boîte automatique à 6 rapports.

En essence, ce sont les 1.6 VTi et THP, développés en partenariat avec BMW, qui rempilent. Leurs puissances sont de respectivement 120 et 150 (156 en automne) chevaux.

La version Hybride

Prévue pour 2011, elle verra un 2.0 l HDI de 163 chevaux accouplé à un moteur électrique pour fournir ensemble une puissance de 200 chevaux. Au niveau du couple, le résultat n’est pas triste ! Ce sont quelque 300 Nm qui sont envoyés vers les roues avant, et 200 vers le train arrière. La consommation moyenne est annoncée à 4,1 l/100 km pour des émissions de CO2 de 109 gr/km ! Prometteur !

Grip Control

On l’a dit, l’absence de roues arrière motrices a été compensée par la présence d’un ESP spécifique. Cinq modes sont proposés : Standard, Neige (patinage des roues optimisés pour permettre une évolution efficace), Tout chemin (pour les adeptes de balades sur boue, chemin de terre ou herbe mouillée et qui peut aller reporter jusqu’à 100 % du couple sur l’une des roues avant), Sable (qui autorise un peu de patinage, histoire d’évacuer le sable en cas d’enlisement) et Off (mais jusque 50 km/h seulement).

Toujours dans le domaine des trains roulants, le Dynamic Rolling repousse les limites de roulis du train arrière, pour un comportement routier encore plus précis.

Brièvement, au volant

Peugeot nous a donné l’occasion de prendre le volant d’une 3008 1.6 HDI 110 et d’une 1.6 THP 150 chevaux, toutes deux à boîte manuelle. Le premier cité fera certainement le gros de ventes et nous a vraiment étonné. En dépit d’une masse de 1,4 tonne, il se montre plein d’allant et offre une souplesse toujours aussi appréciable ! Le moteur essence avance naturellement des performances d’un autre tonneau, mais garde un remarquable silence de fonctionnement. Avec lui, mieux vaudra garder un œil sur son compteur de vitesse !

Le confort reste de haut niveau, quelque soit l’état des surfaces rencontrées. Le comportement routier se situe au-dessus de la moyenne et se caractérise par un excellent train avant, très tranchant.

Dans l’habitacle, la présentation est flatteuse, tout comme la qualité de la finition, et la position de conduite ne supporte pas la critique.

Les tarifs

Disponible en trois niveaux de finition, la 3008 est tarifiée entre 20.280 € (1.6 essence en Confort Pack) et 29.930 € (2.0 HDI auto en Premium Pack). La version la plus courue sera sans doute la 1.6 HDI manuelle en finition Premium, vendue 24.380 €.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Peugeot.

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