Affaires de famille…

70 % de pièces communes…

En temps normal, le remplacement d’un modèle passe par le remplacement de 40 % des pièces. Ici, le pourcentage tombe à 30 %, mais comprend de nouveaux moteurs, de nouveaux réglages de suspension ainsi que quelques aménagements cosmétiques. Extérieurement, la filiation avec l’Audi A4 est évidente, surtout de profil. La face avant se distingue par un visage plus dynamique, aux traits plus tendus et la face arrière, par une malle légèrement remodelée comportant des feux revus.

A l’intérieur

Dans l’habitacle, on peut toujours jouer au jeu des 7 erreurs avec l’ancienne Audi A4. Ce qui n’est pas un reproche, loin de là, cette dernière étant plébiscitée pour sa finition irréprochable et ses matériaux de grande qualité. Simplement, cette Exeo se distingue par ses sièges, au maintien amélioré, son GPS, tiré des rayons Audi actuels et… son logo de volant ! Si la qualité de finition est digne des meilleures berlines premium (et pour cause), l’habitabilité est malheureusement celle d’une berline premium également ! Comprenez par là que l’espace habitable arrière est plutôt exigu et que les espaces de rangement sont comptés et pas franchement spacieux. Mais l’équipement de série est plutôt généreux : climatisation automatique bi-zone, lecteur CD MP3 avec prise auxiliaire, airbags parsemés un peu partout (y compris pour les genoux du conducteur),…

Sous le capot

Les moteurs ne sont pas repris de l’Audi A4 et bénéficient des derniers enseignements en terme de technologie. En clair, l’Exeo est la première Seat à bénéficier d’une gamme complète de moteurs diesel alimentés par rampe commune. Seul le 2.0 TDI est disponible, mais en trois versions de puissance : 120, 143 et 170 chevaux. En essence, trois moteurs sont également proposés : on commence avec le 1.6 l de 102 chevaux, on enchaîne avec le 1.8 TSI de 150 chevaux et la gamme se termine avec le superbe 2.0 TSI de 200 chevaux.

Parmi les autres spécificités de cette Exeo, notons les réglages de suspension spécifiques. Deux compromis sont proposés : sport ou confort.

Sur la route

Essayée en 2.0 TDI 170 et 143 ch, la Seat Exeo se distingue vraiment par la qualité de son insonorisation mécanique, ce qui, malheureusement, met les bruits de vent en évidence… Les bons vieux injecteurs-pompes aux claquements si disgracieux ne sont donc plus qu’un mauvais souvenir et l’onctuosité a très nettement progressé. Souples et disponibles à bas régime, ces moteurs se montrent très linéaires sur toute leur plage d’utilisation. Quant au 2.0 TSI de 200 chevaux, sa nervosité n’a d’égal que sa souplesse et son silence ! A ce sujet, sa sonorité semble plus rauque mais moins ronflante que sous le capot d’une Leon FR.

En virage, l’Exeo souffre d’un amortissement un peu pompant en configuration Confort. Les amortisseurs semblent trop fermes en compression et trop souples en détente. L’Exeo percute donc dans les ornières et pompe légèrement sur les raccords. Mais cela n’a rien de dangereux et ne compromet d’aucune manière le comportement routier, qui reste sain et sécurisant ! Avec la définition sport, la caisse est mieux maintenue, la précision s’améliore, mais l’ensemble devient alors plutôt sec ! La direction est idéalement calibrée et laisse une agréable consistance entre les mains. A ce sujet, l’Exeo semble faire un peu mieux que la nouvelle Audi A4, au feeling trop artificiel.