Essais

Evolution plutôt que révolution...

Produite à plus de 26 millions d’exemplaires depuis sa création, la Volkswagen Golf a bien changé depuis sa première génération, sortie en 1974. Son esprit, quant à lui, est resté le même, tout comme son ADN. Plus ramassée que le modèle précédent, cette Golf VI continuera de séduire les adeptes du modèle et conquérra peut-être, ceux qui le sont moins.
  • Spitzer Eric
  • 18 septembre 2008
  • Volkswagen
Avantages et inconvénients
  • Insonorisation
  • Moteurs à la page
  • Qualité au top
  • Sécurité passive
  • Manque d'originalité ?
  • Peu d'évolutions stylistiques

C’est en Islande, non loin de sa capitale Reykjavik, que nous avons pu essayer la Golf VI en avant-première. Ses paysages quasi lunaires, mais ô combien fabuleux, ont été notre terrain de jeux pendant quelques centaines de kilomètres.

Un Golf doit rester une Golf (à discuter...)

Dès le premier coup d’œil, on reconnaît immédiatement le look connu et reconnu de la Golf. La continuité stylistique du modèle reste primordiale. Pourtant, les designers Volkswagen ont redessiné la quasi-totalité des éléments clés de la carrosserie. Ses arrêtes plus tranchantes, ses phares plus incisifs et ses flancs plus prononcés font de la sixième génération de Golf, une voiture plus sportive et plus distinctive que n’importe laquelle des générations précédentes du modèle, hormis, peut-être, la toute première...
 
Le plus important changement se situe à l’arrière et concerne les phares qui font penser à ceux de la Touareg. La partie avant, elle, reste fort similaire avec des optiques de Scirocco. Au niveau des dimensions, pas de gros changements en vue : la Golf VI perd à peine 5 millimètres en longueur mais en gagne, par contre, 27 en largeur, ce qui lui confère ce look nettement plus ramassé. Sa hauteur et son empattement de 2.578 mm restent, quant à eux, identiques à la précédente version.
Pas de changements significatifs à l’intérieur non plus, on note quelques modernisations des commandes (comodos, gps,…), mais il n’y a là, rien qui ne relève vraiment de la pure originalité... Reste que la Golf, comme la plupart des Volkswagen d’ailleurs, atteint un niveau de qualité et de finition qui se situe haut-dessus de la moyenne.

Ecoutez-moi ce silence…

De gros changements ont été apportés à l’insonorisation de la voiture et font de la Golf VI, la Golf la plus silencieuse de tous les temps. Les mauvaises langues diront que ce n’est pas bien compliqué ! L’isolation entre le moteur, l’habitacle, le tunnel central et les pédales a été particulièrement soignée et cela s’entend ! Le résultat est, en effet, à l’avenant : que le moteur carbure au diesel ou à l’essence, il ne se fait quasiment pas entendre, seuls quelques bruits de roulage (selon revêtement) restant présents. Plus besoin donc, de pousser les watts de votre système radio-cd !

Sécurité avant tout.

Comme à chaque nouveau modèle, de nouvelles abréviations font leur apparition. Pour la Golf VI, il s’agit du WOKS. Rien à voir avec la nourriture asiatique, le WOKS protège vos cervicales. Il s’agit en effet, de nouveaux appuie-têtes avant, optimisés dans le but d’éviter le risque du « coup du lapin ». Le potentiel du WOKS s’est révélé sensiblement supérieur à celui de nombreux systèmes dits « actifs ». Volkswagen en a d’ailleurs déposé le brevet. Au niveau des airbags, la Golf VI propose bien évidement les airbags latéraux, frontaux, les airbags rideaux mais également, et c’est une première sur le modèle, des airbags pour les genoux du conducteur.

Motorisation : Du Common Rail pour tous les diesels

Le premier moteur essayé fut le 2.0 TDI de 140 chevaux, équipé de la boîte 6 DSG. Cette dernière reste fidèle à sa réputation, gérant de manière optimale les changements de rapports, qu’elle effectue avec une vivacité ainsi qu’une rapidité toujours aussi réjouissante. Quant au moteur, son passage à la rampe commune d’injection lui a fait perdre en caractère ce qu’il a gagné en linéarité. Plus souple et élastique, il semble avoir perdu la vigueur qui caractérisait l’ancienne version, encore équipée d’injecteurs-pompes. Selon VW, ce même moteur équipé de cette boîte DSG, serait de 28% plus sobre que la version précédente, ce qui donnerait une consommation mixte d'environ 5 l/100 km... A vérifier lors d'un essai plus approfondi...  Reste le 1.4 TSI de 122 chevaux, qui fait preuve d’un mutisme absolu, au point qu’il convient de regarder son compte-tours à l’arrêt pour se rassurer de son fonctionnement ! Déjà épatant sous le capot de la Skoda Superb, il fait encore ici, preuve d’une évidente bonne volonté, avec un fonctionnement linéaire et dénué de vibrations. Une preuve évidente d’un rare raffinement technique... Le comportement reste, quant à lui, identique (ou à peu de choses près) à celui de la Golf V. Sain et sécurisant, il est associé à un amortissement typé germanique, c’est à dire relativement ferme, sans être dur...

Disponible peu avant la fin du mois d’octobre, la Golf VI sera, à 1.000 € près, alignée sur les tarifs de la version actuelle. Quant à l’avenir, VW a dans ses cartons une version hybride (Twindrive), ainsi qu’une version Bluemotion.

 

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À propos de l'auteur : Spitzer Eric
Photos ©: Lionel Hermans. Source ©: Volkswagen.

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