Essais

Plus près de toi, ma Golf !

« Toujours plus »… Voilà un slogan qui sied à merveille aux gros paquebots routiers de l’industrie allemande, mais qui peut également s’appliquer aux petites polyvalentes. Souvent considérée comme la référence du segment, la Polo n’a en effet, jamais été aussi proche de la Golf !
  • Piette François
  • 11 mars 2010
  • Volkswagen
Avantages et inconvénients

      Présentation

      Pas beaucoup plus grande que la précédente génération, la nouvelle venue frôle les 4 mètres de long, sans toutefois les dépasser, contrairement à une Peugeot 207 ou une Renault Clio. Reste qu’à 3,97 m de long, la nouvelle Polo est de 15 cm plus… longue qu’une Golf I ! Et question style, la petite puce de Wolfsburg n’a jamais été aussi proche du best-seller de la marque… De face, pour le béotien, pas évident de faire la distinction entre les deux !

      Moteurs

      A l’instar de la précédente génération, la Polo essence de base reçoit un pétillant 3 cylindres. En revanche, en diesel, le tonitruant 3 cylindres 1.4 TDI fait place à un 4 cylindres 1.6 TDI, nettement plus civilisé… Et un brin plus fade aussi. Compte-rendu ci-dessous.

      D’une cylindrée de 1.2 l, le petit trois cylindres essence nous revient en deux variantes de puissance : 60 et 70 chevaux. C’est cette dernière que nous avons eue entre les mains et… quelle pétulance ! Toujours aussi prompt à grimper dans les tours, ce petit moteur ne se fait plus entêtant et sait rester discret. Mais il suffit de tricoter du poignet pour qu’il lance ses râles rauques et amusants, tout en envoyant l’aiguille du compte-tours se balader de l’autre côté du cadran ! Un moteur secondé par une boîte à 5 rapports, tirant raisonnablement long et pas spécialement gratifiante à manipuler.

      Le 1.6 TDI de 75 chevaux présente un caractère nettement plus timoré. Alors que le précédent 1.4 TDI affichait une trempe d’enfer, mais une sonorité de tracteur agricole, le nouveau venu se fait nettement plus discret, à tous points de vue… Il donne d’ailleurs l’impression d’être étouffé et les longs rapports de la boîte 5 n’arrangent rien à l’affaire. Pour un usage urbain, il est brillant. Mais pour plus de polyvalence, la version à 90 chevaux se profile comme une alliée plus homogène.

      Comportement routier

      Agile et facile, la Polo se faufile dans les centres urbains avec assurance et décontraction. Présentez-lui une route sinueuse et elle ne se débinera pas, avec des réactions hyper saines, faciles et logiques. Mais le sportif regrettera un train avant manquant de mordant et une direction trop légère. Une Peugeot 207 se fera plus gratifiante, par exemple. De même, les routes bosselées ne sont pas sa tasse de thé, l’amortissement ayant un peu de mal à contenir les mouvements de caisse et percutant dans les bosses. Si la Polo présente un bon comportement routier, disons qu’il n’est simplement pas tout à fait à la hauteur de celui d’un Clio ou d’une 207. Mais là, je pinaille… C’est qu’il faut bien leur trouver des défauts à ces autos !

      Confort et aspects pratiques

      Cette suspension un peu lâche pénalise aussi le confort. D’autant que, tradition tudesque par excellence, les sièges ne sont pas d’un moelleux exemplaire. Durs, non, mais fermes, bien ! Mais quelle qualité ! Il s’agit véritablement du maître mot pour l’habitacle. Les plastiques sont flatteurs, moussés, les matériaux sont parfaitement ajustés et de belle facture… Bref, question finition, VW a repoussé le cran encore plus loin et cette Polo s’affiche déjà comme la référence du segment. Sur route bien entretenue (il s’agira d’en trouver une dans le Royaume !), la Polo file en tout confort et sérénité, semblant appartenir à un segment supérieur. Le silence est remarquable et le confort climatique est assuré. L’habitabilité, elle, est correcte aux quatre places. Mais la bonne nouvelle, c’est que le coffre gagne en volume et affiche un double fond. Les rangements sont en nombre largement suffisant et de bonne contenance. L’ergonomie ne souffre d’aucun défaut criant.

      Budget et équipement

      Disponible à partir de 12.320 €, la Polo est correctement tarifiée. Mais comme le veut la bonne vieille tradition, l’équipement est plutôt maigre, et la planche de bord de cette version Trendline est nettement moins aguichante. De série, vous aurez droit aux vitres avant électriques, aux fixations Isofix arrière et c’est à peu près tout ! Radio, ordinateur de bord voire… l’éclairage diurne (54 €), sont à cocher sur la liste d’options. Le supplément demandé pour les 5 portes est de 701 €. Si vous pensez pouvoir fournir un petit effort financier supplémentaire, autant donc opter pour les finitions supérieures. En diesel, la Polo est disponible à partir de 14.430 €. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec des émissions inférieures à 115 g/km, une Polo diesel bénéficiera forcément de la remise gouvernementale de 3 %. L’autre bonne nouvelle, c’est que si vous optez pour l’une des variantes BlueMotion (1.2 ou 1.6 TDI), les émissions tombent – largement – sous les 105 g/km, ce qui signifie 15% de remise gouvernementale et une belle enveloppe de la région wallonne !

      La consommation, c’est incontestablement le point fort des nouveaux 1.6 TDI ! Notre exemplaire nous aura gratifié d’un excellent 4,9 l/100 km ! Et sans forcer la conduite éco ! Le 1.2 l incite naturellement à une conduite plus enjouée, ce qui se traduit par une consommation comprise entre 6,5 et 7,5 l/100 km.

      Conclusion

      Sans révolutionner le segment, la Polo garde toujours une petite longueur d’avance sur ses concurrentes en terme de qualité, de finition et de sobriété. Certes, il existe plus aguichant, voire plus sympa à conduire, mais la Polo affiche une telle homogénéité qu’elle s’impose naturellement comme référence… Une fois de plus. Ce qui nous fait comprendre son titre de « voiture de l’année 2010 ».
       

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Manufacturer. Source ©: Volkswagen.

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