Rassembler plus de 130 voitures en trente secondes n’est pas sans risques ! Cette année, plus que toute autre, on peut dire que sur la piste, il y avait quelques « allumés » car comment expliquer autant de carrosseries pendantes ou déchiquetées parmi la centaine de survivants. Poussés à la limite et même parfois au-delà, certains ont même réussi à plier les pattes de l’aileron arrière ! Une lame avant ou une aile, et encore, je veux bien comprendre, mais ce week-end, la piste de Francorchamps a certainement été le témoin de pas mal de foires d’empoignes pas toujours très catholiques ! Car ce sont des pans entiers de polyester qui, de par leur absence, exhibaient les stigmates d’une certaine férocité ou plutôt d’une férocité certaine. Même notre représentant Didier Jadoul ainsi que notre ami Marc Duez se sont fait méchamment virés par un novice. Heureusement sans mal pour les pilotes. Didier Jadoul a été sorti de la piste pour avoir droit, ensuite, à un bisou peu sympathique et très violent d’un autre concurrent. De son côté, après pareille mésaventure et à la fin de son relais, le « Duz » s’en alla d’ailleurs s’expliquer avec l’intéressé. Très certainement conscient de l’énorme bévue qu’il avait commise, celui-ci resta prostré au fond de son baquet ! Au terme de l’épreuve (voir résumé ici), bien peu de voitures pouvaient d’ailleurs présenter une carrosserie vierge de tout impact. Même les 3 premiers sont parmi celles-là ! Pourtant le service d’ordre était bien présent autour et même sur la piste puisque la 158 arborait les couleurs de la police anglaise ! Ils avaient peut-être trop à faire avec James et Duckrill ! Source : 150, 100, sans… sans freins ! Le tobbogan ardennais est un circuit très rapide et exigeant. S’il est largement possible de prendre l’aspiration et déposer son rival en montant vers les Combes ou dans Blanchimont, l’autre méthode de dépassement consiste à freiner le plus tard possible. Le pilote français de la 71 se souviendra longtemps de celui de la Source ! Alors en pleine lutte, il retarde son freinage au maximum et « tape » dans les freins un peu plus fort, un peu trop fort ! Effectivement, la manœuvre est une réussite et il pique son copain de jeu de façon imparable, mais la voiture n’a pas ralenti ! À son grand dam, il voit le mur s’approcher à la vitesse grand V et n’a d’autre choix que de se jeter sur un pauvre innocent de passage ! Si ce réflexe dû à l’instinct de survie est compréhensible, on ne peut que regretter l’attitude de deux autres pilotes qui sont allés ensemble « embrasser » ce mur parce qu’aucun d’eux ne voulait céder ! Vroom … bilan mitigé ! Didier Jadoul, pilote de la Roadster Cup et de la Porsche GT3 RS Vroom.be, participait à l’épreuve sur la 145 du Jones Lang Lasalle. Avec ses comparses : Du Passage, Renaudat (pilote moto en GP500) et Ancelet, ils ont rencontré des fortunes diverses dont une sortie de route au Raidillon - on l’a un peu aidé (voir ci-dessus) - et des soucis électriques. Classés 90e, ils peuvent au moins avoir la satisfaction d’avoir terminé l’édition 2005 ! Dommage car avec les temps alignés en début d’épreuve, une place dans le top 20 était envisageable. Une deuxième voiture était suivie par votre site : la 178 du Baring Brothers et Street Machine ! Rien que le nom donne le ton international de l’équipage. Il y avait effectivement les Suisses Sturdza (frères) et Brechbull, les Français Ricci et Pierre Van Vliet (ex-TF1), l’Italien Zénéré qui participe au Maserati Trofeo et un certain Japonais nommé Toshiro Harada ! Pour rappel, ce dernier n’est autre que le Champion du Monde en 125 et vice-Champion du Monde en 250 ; excusez du peu ! Vous l’aurez compris, on parle moto ! N’ayant jamais vu une Fun Cup, ni participé à une course sur le plus beau circuit du monde, Harada se fera remarquer d’emblée en signant le meilleur temps de nuit et ce, après avoir simplement demandé un plan du tracé ! Ils termineront quant à eux à la 28e place du général ! Enfin, Vroom.be a aussi suivi les aventures de la biplace 331 (Duvel/Vedett/Tasty). Cet équipage sympathique, fair-play et surtout très "fun", ont été hyper réguliers lors de la course. Et en plus, c'était leurs premiers tour en Fun Cup. Seul hic au tableau, un sur-régime, probablement un 5-2, qui a fait littéralement exploser le moteur (trou de ± 15 cm) et casser la boîte. Pas de bol, comme on dit. Ils ont dû abandonner quelques heures avant la fin de la course. Mais pour ces pilotes novices, l'expérience était top. Même après la casse, ils ont joyeusement fait péter le champagne :-) Valium attitude ! Par définition, la compétition automobile se veut être une expression de la vitesse. Dans le clan français du RMA, la notion est certainement très différente car au petit matin alors que la voiture arrive en fin de relais, il n’y a aucun pilote pour reprendre le volant ! Effervescence dans le stand (tu m’étonnes) et réveil en catastrophe pour les deux marmottes. Pensez-vous que la situation les inquiétait ? Et bien, pas du tout, car à chaque changement, c’est avec une lenteur hâtive que l’opération s’effectuait ! Il fallait voir la sérénité de Thierry Olivier lors de son relais. Sûr que ces quatre-là ne se shootaient pas à l’EPO ! Mais de là, à confondre un Valium avec un Aspro, il y a une marge ! À moins que ce ne soient d’anciens soixante-huitards caractérisés babas cool. À suivre… © Patrick Hayot Photos : © Lionel Hermans | Vroom.be

Source : VW Fun Cup