Dossier Abarth : Le retour du scorpion mythique

L’image de petits pots de yaourt vrombissant et au capot arrière constamment levé a marqué plus d’un amateur, au cœur des années 60 ! Carlo Abarth, véritable sorcier de la mécanique, savait comment tirer des chevaux supplémentaires des petites Fiat 500 ! Et ses réalisations ont vite marqué les esprits et… les podiums ! Mais à l’instar de Gordini en France, la suite s’est révélée moins glorieuse, jusqu’à la disparition totale du nom… Aujourd’hui ressuscité, Abarth est devenu une marque autonome au sein du groupe Fiat. Ne dites donc pas Fiat 500 Abarth, mais bien Abarth 500 ! Compte-rendu après près d’un an de commercialisation en Belgique.

Un talent brut

C’est chez Cisitalia que Carlo Abarth fera ses débuts, une firme de voitures de sport italiennes. Malgré un dessin révolutionnaire et qui influença de manière décisive l’Automobile, la voiture ne fût pas un grand succès. En 1949, la liquidation de Cisitalia va pousser Carlo à s’installer à son propre compte. S’il se fait connaître via quelques voitures de sport qui portèrent son nom, sa réputation vient principalement des kits qu’il vendait ! Et surtout, des échappements, dont même Ferrari était client ! Les années 60 seront véritablement l’âge d’or pour Abarth, avec le succès de ses créations sur base Fiat ! Par la suite, le déclin s’amorcera, avec des rentrées financières insuffisantes, mais quelques produits convaincants malgré tout, comme les Autobianchi A112 et les Fiat 124 Abarth.

Le retour du scorpion : Deux concessions en Belgique

Le mythe n’est pas mort ! Ressuscité par le groupe Fiat, Abarth est désormais un constructeur à part entière, avec sa propre gamme de modèles. Pour l’instant, deux modèles sont au tarif : les Abarth 500 et Grande Punto. En Belgique, deux concessions distribuent les modèles frappés du scorpion : Buga à Anvers et A.C. Beerens à Zaventem. Jusqu’à présent, environ 100 Abarth tous modèles confondus ont été vendus en Belgique, avec une très nette majorité de 500. La Grande Punto, moins glamour et mythique, ne représente qu’environ 15 % des ventes.

Pour nous les hommes !

Une voiture de femme, la Fiat 500 ? Peut-être, mais pas l’Abarth ! En effet, 90 % de la clientèle est masculine ! Un chiffre à interpréter toutefois : bien des hommes offrent à leur moitié une Abarth 500, ce qui permet de se faire plaisir à soi-même… Et la moyenne d’âge est plutôt élevée : au-delà de 40 ans. On note bien quelques jeunes, généreusement subventionnés par un acquiescement paternel, mais le cas n’est pas si courant. Il s’agit principalement d’un deuxième ou troisième véhicule… Et généralement utilisé en milieu urbain… Ou sur piste ! Mais cela est une autre histoire : pour en savoir plus, cliquez ici.

Concurrence presque inexistante

Preuve que le mythe est en marche, rares sont les clients qui hésitent entre une Abarth et un autre modèle ! Le coup de cœur aura déjà parlé ! D’ailleurs, la moitié de la clientèle achète une Abarth non pour remplacer un véhicule existant au sein du ménage, mais plutôt pour se faire plaisir avec un « jouet » supplémentaire ! Seule une Mini Cooper peut rivaliser à ce titre.

Avec ou sans option ?

Si le programme de personnalisation est pour le moins étendu, la clientèle préfère généralement rester discrète. Les options les plus souvent retenues sont le toit ouvrant et la sellerie cuir. Quant au kit « esse esse », qui fait grimper la puissance à 165 chevaux grâce à une modification de la gestion moteur et du filtre à air, il est monté sur 60 % des voitures ! Un chiffre impressionnant, surtout lorsque l’on sait qu’il rigidifie également les suspensions ; comprenez que ça secoue ! L’échappement sport, qui arrivera bientôt, devrait séduire quelques mélomanes avertis. Non, ce qui marche vraiment, ce sont les séries spéciales ! La Tributo Ferrari connaît un succès sans précédent, et les concessionnaires espèrent franchement la voir débouler au plus vite dans les magasins !

Garantie conservée

Si la mécanique est plus poussée, la garantie reste identique à celle d’une Fiat 500, à savoir 2 ans et kilométrage illimité. Mais contrairement à cette dernière, aucune extension de garantie n’est proposée. L’entretien se fait classiquement tous les 20.000 kilomètres, sauf pour les modèles dotés du kit « esse esse », qui rapprochent les intervalles de moitié.