Hyundai
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Hyundai Ioniq 5 nous a fait (très) forte impression lors de son essai et ce notamment grâce à 5 détails que l’on a adorés !
On dit que la chance sourit aux audacieux… En matière d’automobiles, ce n’est pas toujours le cas : que le constructeur ait raison trop tôt ou se lance dans une aventure trop farfelue, il n’est pas toujours judicieux de s’échapper des chemins balisés.
La preuve ici avec dix modèles dont la carrière n’aura pas rencontré le succès escompté… Mention spéciale à Renault, largement illustré ici, et qui s’est souvent fourvoyé dans des aventures originales… On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs et si le Français a souvent dérapé, il a quelques fois tapé très juste !
1. Alfa Romeo Arna
Sur papier, l’alliance entre Nissan et Alfa Romeo avait tout pour plaire. La passion italienne mélangée à la rigueur japonaise. Mais la sauce n’a pas pris. L’Arna était certes nettement plus résistante face à la corrosion que les autres Alfa, mais son dessin la rendait aussi sexy qu’un réverbère. L’aventure, commencée en 1983, s’est arrêtée en 1987.
2. ASA 1000 GT
Enzo Ferrari, désireux de se lancer dans le marché des coupés populaires, suggère l’idée à l’un de ses clients, l’industriel de Nora. « Il Commendatore » fournit une aide discrète : il est hors de question de voir le cheval cabré apposé sur une si petite voiture ! Techniquement, l’ASA est extraordinaire : coupé propulsion, son petit 4 cylindres (dérivé des V12 Ferrari) affiche une puissance spécifique ébouriffante : un litre de cylindrée, mais 97 chevaux à 7.000 tr/min ! Aujourd’hui encore, près de 50 ans plus tard, la performance (pour un moteur atmosphérique) est inégalée à ce niveau de gamme. Hélas, trois lettres anonymes et un prix stratosphérique conduiront à l’échec : moins de cent exemplaires…
3. Audi A2
Avoir raison trop tôt, tel fût le principal grief de l’A2. Taillée comme un petit monovolume, l’A2 présentait une technologie impressionnante pour le niveau de gamme, avec notamment une carrosserie en aluminium. En cause, une plastique pas assez sexy et un prix stratosphérique…
4. Chrysler Airflow
Nous sommes dans les années 30. Le dessin automobile arrive à un tournant : petit à petit, les lignes se font fuyantes, les phares intègrent les ailes et l’aérodynamique prend de l’importance. La Chrysler Airflow est la première à s’y intéresser de près. Et le résultat est désastreux d’un point de vue esthétique : trop innovante, trop décalée, l’Airflow ne sera produite que trois ans, de 1934 à 1937.
5. Citroën GS Birotor
En théorie, le moteur rotatif (dit Wankel, repris aujourd’hui sur les Mazda RX-8) présente bien des avantages : absence de vibrations, moins de pièces en mouvement et rendement intéressant. Dans les faits, il présente un appétit d’ogre (tant en essence qu’en huile), manque de couple et sa fiabilité est désastreuse. Celle qui devait être la « super GS » est devenue un flop commercial.
6. Citroën SM
Depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale, les Français, à quelques rares exceptions près, ont toujours eu du mal à réinvestir le segment qui fût le leur avant-guerre : celui de la haute couture automobile. Citroën se relance sur le segment avec sa flamboyante SM : un dessin unique, un V6 d’origine Maserati et des trains roulants améliorés de DS. Une combinaison unique, qui fonctionne à merveille quand… tout fonctionne (cas rare…) ! Mais la crise pétrolière et l’instauration des limitations de vitesse auront vite fait de signer l’arrêt de la SM.
7. DeLorean DMC-12
Mythique, la DeLorean l’est devenue… après l’arrêt de sa fabrication, avec le film « Retour vers le futur » ! Son histoire à elle, est tout aussi rocambolesque : John DeLorean se met en tête de construire une sportive de haut vol. Pour le coup, il fait appel à Lotus pour le développement du châssis. Hélas, dans les faits, le résultat est loin des attentes : la qualité est désastreuse et le moteur (un V6 PRV) est complètement amorphe. Et, cerise sur le gâteau, fin 1982 c’est le coup de théâtre : John DeLorean se fait arrêté… pour trafic de stupéfiants ! Le non-lieu sera prononcé, mais le mal est fait : la faillite est prononcée !
8. Renault Avantime
L’idée était séduisante : l’Avantime se destinait aux couples habitués aux monospaces mais dont les enfants ont quitté le cocon familial. D’où, cette architecture de coupé-monovolume. Le public n’était pas du même avis, le flop commercial entraîna également la faillite de Matra, son développeur. A peine plus de 8.000 exemplaires virent le jour.
9. Renault Kangoo Be Bop
A sa sortie, quelques confrères assez inspirés n’avaient pas manqué de le surnommer le « Be Flop ». Dessiné comme un véritable jouet à l’intention des enfants, le Be Bop était trop décalé et surtout, trop cher que pour convaincre. Compact (3,87 m), équipé d’un toit vitré ouvrant à l’arrière, de quatre sièges seulement et d’une carrosserie bicolore, il est à considérer comme une exception dans l’histoire des « ludospaces »…
10. Renault Wind
D’accord, elle est toujours en production. Mais on ne peut certes affirmer que son succès suscite l’émotion… Ce petit roadster deux places est pourtant fort plaisant à emmener ! Moteurs pétillants, châssis sportif et toit intelligent en sont les points forts ! Hélas, son prix élevé, sa qualité de finition médiocre et son dessin trop tordu ont eu raison de son succès. Renault en a d’ailleurs déjà arrêté la diffusion en Grande-Bretagne.
