La Trepiùno : c’est la 500 du futur

  • Piette François
  • 18 février 2004
Il y a eu la Coccinelle et la Mini, c’est au tour de la 500 à inspirer les designers. La Trepiùno est en effet « le prototype interprétant, en les réactualisant, les voitures qui ont été les protagonistes de la première motorisation de masse de l'Italie ». Mais quand on la regarde on pense immédiatement à la petite Fiat 500 idéale pour se faufiler dans la circulation romaine et les ruelles siciliennes. Compacte et trapue, la Trepiùno a « une section latérale constituée de plusieurs couches superposées et au pavillon en forme de coquille dont les dimensions en plan sont nettement inférieures à celles des flancs ». Tout aussi sympa que son aïeul, ce concept car, qui sera présenté en avant-première à Genève, a une longueur totale de 3.30 m. L’habitacle a été allongé, mais les stylistes ont gardé le capot court et des porte-à-faux réduits au minimum. Le capot est enveloppant et replié sur les flanc, tandis qu'une simple nervure en “oméga” orne la partie avant, dépourvue de calandre ou de motifs supplémentaires. Les deux projecteurs enchâssés dans la partie avant sont accompagnés de deux petits phares auxiliaires, issus d’une technologie sophistiquée. Les groupes optiques arrière, quant à eux, utilisent des écrans LCD, qui affichent sous forme graphique les indications à signaler : la communication passe ainsi de l'intérieur à l'extérieur de la voiture. Autre exemple de réactualisation esthétique : la célèbre capote en toile de certaines super-compactes d'antan s'est transformée en un “Sky-dome”. Parfaitement raccordé au pare-brise, le tout ouvrant de grandes dimensions dessine un pavillon linéaire et lumineux, tout en mettant en évidence les lignes des montants. Enfin, la partie arrière de " Fiat Trepiùno " propose un hayon intégrant la lunette et le becquet de toit, ainsi qu'une garde au sol plus élevée du plateau. Solution choisie pour faciliter les opérations de chargement/déchargement des objets d'usage courant. De la carrosserie à l'habitacle. Les stylistes ont porté une attention maximale aux détails, sans jamais perdre de vue la simplicité, thème principal de ce projet. À l’intérieur, malgré leur épaisseur réduite, les sièges avant assurent un confort supérieur aux rembourrages traditionnels. En effet, ils comportent une couche souple en polyuréthane et une structure plus rigide, toujours dans le même matériau, qui créent une sorte de sandwich élastique et confortable, capable d'absorber toutes les charges, sans pénaliser l'espace. Grâce aux dimensions de ces sièges, l'habitabilité arrière permet d'accueillir deux places supplémentaires, obtenues en configurant les dossiers et les assises de manière “intelligente”. Les dossiers dédoublés se rabattent vers l'avant pour élargir le compartiment de charge, puis pivotent vers le haut pour protéger le coffre des regards indiscrets. Ces solutions permettent de moduler l'espace intérieur pour une configuration typique “3+1”, qui prévoit l'avancement maximal du siège passager, presque englouti par la planche de bord. Au travers d'un procédé de transformation, cette dernière se dégonfle, dégageant ainsi de l'espace pour les jambes du passager avant et, par conséquent, en augmentant l'habitabilité arrière. Le mérite en revient à une architecture innovante, capable de s'adapter aux exigences de transport les plus courantes afin de séduire un maximum d'utilisateurs : 2 places, 3 places, 3 + 1 place d'appoint. En synthèse, le prototype Fiat relie le coffre à bagages à la planche de bord, à travers une série de transformations de l'espace intérieur. La planche de bord de la Trepiùno propose également une solution innovante. Elle est en effet capable d'accueillir la structure et les équipements d'un tableau de bord de pointe. Deux boîtes à gants sont logées dans la partie supérieure, tandis que la console centrale accueille des commandes tactiles : il suffit de les effleurer pour voir apparaître un signal lumineux qui suit les mouvements de l'utilisateur et enregistre ses ordres. Toujours sur la console centrale, un écran à cristaux liquides affiche le menu d'une autre commande tactile multifonction. Située entre les sièges avant, celle-ci peut être actionnée de manière simple et intuitive, sans qu'il soit nécessaire de baisser le regard. En effet, la présence du signal lumineux permet au conducteur de vérifier l'exécution correcte de n'importe quelle opération : du réglage de la température du climatiseur à l'activation des fonctions principales. Une autre application de la lumière concerne la conduite de nuit et la perception nocturne de l'habitacle, facilitées par des LED dissimulées dans le plancher et les poches des portes. En fin de compte, ce design original répond aux nouvelles tendances de la consommation, qualifiées de “post-modernes”, car elles réactualisent des formes et des styles du passé, à partir de critères contemporains. Comme la Beetle et la nouvelle Mini…

Source : Fiat
À propos de l'auteur : Piette François

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